En effet, du fait de leur poids, en cas de procédures d'urgence (détresse), ils tombent comme une pierre. Bien qu'ils soient des appareils modernes et faibles. Selon un ancien pilote de l'Armée, les hélicoptères lourds pèsent entre cinq (05) et vingt (20) tonnes. "Sans calculer aussi le poids des paniers à lance-roquettes sur les flancs lorsqu'il s'agit d'hélicoptères de combat. Donc, leurs procédures d'urgence ne peuvent être qu'extrêmement délicates. Et si le pilote ne réagit pas de façon rapide et immédiate, l'engin tombe comme une boule de pétanque " indique notre interlocuteur qui a eu à piloter toutes sortes d'hélicoptères. Contrairement aux hélicoptères légers de type Alouette, Gazelle, Puma, Bell et Écureuil qui, dans les circonstances extrêmes, peuvent se poser en toute catastrophe comme une feuille d'arbre, les engins lourds, eux, sont plus difficiles à manier en cas d'urgence. "Ah oui ! Avec les hélicoptères légers, il y a plus de chance pour s'en sortir en cas de détresse", insiste notre ancien pilote.
En tout cas, jusqu'à une époque récente, la flotte de l'Armée de l'air, outre les avions, n'était composée que d'hélicoptères légers réputés faire moins d'accidents que leurs cousins "lourds". En 60 ans d'indépendance de notre pays, l'Armée de l'air ou l'ex-Groupement aérien sénégalais (Gas) a eu de rares accidents d'hélicoptères. Et la plupart de ces accidents ont été causés par de mauvaises conditions météorologiques ou des erreurs humaines de pilotage. Ce même si les pilotes et mécaniciens de l'Armée sénégalaise font partie des meilleurs au monde. En tout cas, leur professionnalisme et leur expertise sont certifiés par toutes les écoles de l'air. Un exemple parmi d'autres : le capitaine Gorgui Foune mort en service commandé en Centrafrique. Sorti de l'école de l'aviation légère de France, nous dit-on, il a fait une formation pointue de pilote qui lui avait donné l'aptitude de manœuvrer tout hélicoptère en vol de combat, en circulation aérienne militaire. De jour comme de nuit.
Moins d'accidents chez les hélicos légers...
Encore une fois, en 60 ans d'existence en tant que pays indépendant et souverain, le Sénégal n'a enregistré, à travers son armée de l'air, que quelques rares accidents d'hélicoptères légers. Il y a eu d'abord l'hélicoptère "Puma" perdu à Banjul par l'Armée lors de l'opération "Fodé Kaba". Deux ans après, en1983, il y a eu un crash caché à l'opinion publique à une époque où la "censure" prévalait encore et où il n'existait que des médias d'État. Il s'agit de celui de l'hélicoptère de commandement de l'ancien président de la République Léopold Sédar Senghor. Un appareil de type "Gazelle" que le deuxième président sénégalais, Abdou Diouf, n'avait jamais utilisé à cause de sa grande taille qui ne lui permettant pas d'être à l'aise dans la cabine. Devant effectuer le vol d'initiation ou d'essai à bord de cet hélico, un nouvel équipage formé de trois pilotes de l'Armée, dont un mécanicien, avait pris place à bord de ce "Gazelle" de commandement.
Un ancien colonel pilote faisant partie des trois rescapés de ce crash, aujourd'hui retraité, le raconte avec effroi : "Après plusieurs rotations, l'hélicoptère s'est écrasé dans la zone du Lac-Rose (Malika). Tout est allé vite, très vite ! Un membre de l'équipage a appuyé par inadvertance sur un bouton, coupant ainsi le moteur de l'appareil. Malheureusement, nous n'avons pas pu redémarrer le moteur de l'hélicoptère qui s'est finalement écrasé au sol. Et, dès que l'appareil a touché le sol, nous ne savons pas par quel miracle, nous sommes parvenus à nous en sortir avant que l'avion ne prenne feu ! Des paysans sont venus à notre secours en nous éloignant du brasier avant l'arrivée des sapeurs-pompiers". C'est après cet accident que le président Abdou Diouf a acquis par la suite un "Écureuil" plus spacieux. Il convient aussi de rappeler l'appareil léger de chasse "Fouga Magister" tombé, à la fin des années 90, à Pikine Tally Boumack. À l'époque, la responsabilité du pilote avait alors été engagée dans un rapport.
Le Témoin de conclure : "Si nous rappelons ces rares cas de crash, c'est pour montrer que l'Armée sénégalaise consacre d'énormes moyens techniques et financiers pour l'entretien et la maintenance de ses aéronefs. Ce qui explique que, fort heureusement, les problèmes techniques surviennent très rarement dans nos aéronefs militaires. Hélas, sous la bannière de l'Onu, les hélicoptères volent sans répit à cause des mille et une missions ou opérations à effectuer. Dans ce cas, il est permis de se demander si l'Onu a le temps de faire procéder à l'entretien et à la maintenance des aéronefs volant sous sa bannière. Encore que ce sont de très mauvaises conditions météorologiques qui sont à la base du crash de l'hélico de l'Armée survenu vendredi dernier en Centrafrique. Heureusement qu'en cas de perte de vies humaines ou de matériels (chars, véhicules, aéronefs…), l'Onu n'hésite pas à indemniser ou à rembourser hommes et bagages tombés au champ d'honneur. Ce que personne n'aurait souhaité".
12 Commentaires
Galla
En Octobre, 2019 (06:50 AM)Un publi reportage par exdmple a l'ecole de l'air et cs aurez tout
Diop
En Octobre, 2019 (07:47 AM)Terre-mer-air Au Sol
En Octobre, 2019 (07:57 AM)Mustapha Hihihih
En Octobre, 2019 (08:42 AM)Lapa
En Octobre, 2019 (11:12 AM)RIP frères jambars.
Un jambar.
Bamba
En Octobre, 2019 (11:35 AM)C'est facile de spéculer, un hélicoptère lourd ou léger dépendant de la nature du problème rencontré peut chuter comme une pierre ou peut se poser avec des dommages légers.
Les équipages engagés dans ses missions sont des professionnels aguerris qui ont démontré leurs capacités et compétences dans des missions complexes et risqués au service de l'ONU.
Il n'est pas donné à n'importe qui de piloter des hélico de combat pour L'ONU.
Ces héros sont morts au service de la paix
Le Fouga c´était sous Senghor dans les années 70 ! Mais relisez vous, les gars et v´rifiez vos données!
Anonyme
En Octobre, 2019 (12:35 PM)Participer à la Discussion