Le Royaume-Uni accuse les services du renseignement militaire russe (GRU) de mener des cyberattaques contre des institutions politiques et sportives, des entreprises et des médias à travers le monde dans le but de semer la discorde en déstabilisant les démocraties occidentales.
De notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Après l'affaire Skripal, Londres entend maintenir la pression sur la Russie et plus particulièrement sur ses services de renseignement militaire, le GRU, que le gouvernement britannique accuse d'être derrière l'empoisonnement en mars dernier de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille.
Parmi les attaques identifiées par le Centre national de cybersécurité britannique figure notamment celle du Parti démocrate américain en 2016, mais aussi le piratage de la base de données de l'Agence mondiale antidopage ou encore l'attaque informatique contre l'aéroport d'Odessa en Ukraine.
Le Royaume-Uni avait déjà par le passé accusé la Russie d'être derrière ces attaques mais c'est la première fois que Londres pointe du doigt le renseignement militaire russe avec un message clair.
« Les actions du GRU sont irresponsables et touchent tout le monde sans distinction », a prévenu le ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt, avant d'ajouter : « Avec nos alliés, nous révélerons les tentatives du GRU de saper la stabilité internationale et nous y répondrons systématiquement. »
Néanmoins, plutôt que de se lancer dans une contre-offensive informatique globale contre Moscou, certains commentateurs, dont d'anciens diplomates britanniques, voudraient eux voir Londres intensifier ses sanctions économiques et continuer à cibler notamment l'argent sale venant de Russie.
0 Commentaires
Participer à la Discussion