GROSSE FAUTE A CORRIGER

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GROSSE FAUTE A CORRIGER

                        

Il y a quelques jours, j’ai surpris une conversation entre des élèves qui parlaient d’un de leurs professeurs devenant maire d’une commune au début de l’année scolaire. - Pourtant il enseignait telle matière aux élèves de telles classes ! disait l’un d’eux. - rawna leen [Il a surpassé les autres professeurs] ! - tekkina [il s’est accompli, il a réussi sa vie] !

Ces propos reflètent en réalité un sentiment négatif à l’endroit de la fonction enseignante que nos autorités politiques ont réussi à installer chez un grand nombre de Sénégalais notamment les jeunes.

Ce qu’ont réussi ces autorités c’est de contraindre les enseignants à se trouver très souvent dans des situations de revendication et de contestation et de les mettre en mal avec les populations en les présentant comme d’éternels revendicateurs irresponsables qui ne se soucient que de leurs intérêts.

La faute de ces autorités est de considérer les syndicalistes non pas des partenaires mais des adversaires, pour ne pas dire des ennemis, et d’utiliser tous les moyens pour les «vaincre» devant l’opinion publique nationale.

Mais une question de taille doit être posée : si ces autorités «vainquent» les syndicalistes qui sera le gagnant et qui sera le perdant ?

                                            Bignona, le 21 juillet 2015.

                                                                                   Cheikhouna MBACKE Abdoul Wadoud                                                                                    [email protected]


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