LEERAL (ECLAIRAGE)

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LEERAL (ECLAIRAGE)

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Vous avez le droit, cher lecteur, de vous étonner quand vous saurez que l’objet de cet éclairage a eu lieu il y a plus de 15 ans. Mais ce qui m’a poussé à faire cet éclairage ne s’est passé qu’il y a près de deux mois.

 

Ce dont il est question est que la Communauté Islamique Mouride d’Amérique (MICA) m’a proposé en 1999 de devenir leur imam à New York. La proposition acceptée, la communauté m’a demandé d’accompagner l’un de ses membres auprès de Serigne Mourtala pour avoir son aval. Nous avons trouvé le cheikh à son domicile de Darou Salam-Ndame et le délégué de MICA lui a exposé le projet et la manière dont la communauté entendait le conduire. Le cheikh a donné son aval et a demandé de poursuivre le projet.

 

Au début de l’année 2000, l’un de ceux qui étaient à l’origine du choix porté sur moi pour la mission m’a suggéré de venir à New York durant la tournée annuelle de Serigne Mourtala aux USA pour faire connaissance avec les responsables de la communauté et pour connaître de près les réalités locales afin de savoir où mettre le pied dès l’entame de la mission. Ayant accepté la suggestion, j’ai fait le déplacement à New York en juillet 2000 quelques jours avant l’arrivée de Serigne Mourtala. Pendant mon séjour de près de deux mois à New York, j’ai rencontré les responsables de la communauté, échangé avec eux et vu la situation sur place. Ce voyage demeure jusqu’ici mon seul voyage aux USA. En prenant congé de mes hôtes à la fin de mon séjour, j’ai renouvelé à l’endroit des responsables de la communauté mon attachement à l’engagement pris et je leur ai fait savoir que je rentrais en attendant l’aboutissement de la procédure qu’ils ont promis de suivre.

 

Dix mois plus tard, les choses ont pris une autre tournure. Et, à nos jours, personne ne m’a parlé des raisons de ce détournement. Moi aussi je n’ai demandé d’explication à personne. Tout ce que j’ai fait est de voir Serigne Mourtala dès son retour de sa tournée américaine de 2001 et de lui réaffirmer mon attachement à l’engagement que j’avais pris, car tout ce qui m’intéressait était de lui confirmer que je n’avais rien à voir, ni de près ni de loin, avec ce détournement.

 

Je n’ai jamais pensé que j’aurais besoin d’une quelconque autre explication sur ce sujet, mais en août dernier un de nos frères et collègues qui était en déplacement aux USA m’a dit au téléphone qu’il a entendu quelque part là-bas  des gens dire que le projet n’a pas abouti parce que ce que Cheikhouna (moi en l’occurence!) demandait comme contre partie était hors de portée de la communauté.

 

Que mon étonnement a été grand! C’est la première fois que j’entends parler de contre partie dans mes relations avec MICA: je n’ai en aucun moment, ni explicitement ni implicitement, demandé aucune contre partie et aucun responsable du MICA ne m’a proposé en aucun moment, ni explicitement ni implicitement, aucune contre partie. Et si l’argent était ma préoccupation, je n’aurais pas renoncé à une fonction de traducteur  à l’ambassade de l’Arabie Saoudite dans la capitale camerounaise pour me consacrer à cette mission. Les responsables du MICA d’alors et d’autres personnes savent que c’est via le fax du magasin de celui qui m’hébergeait à Manhattan à la 116e rue que j’ai envoyé ma lettre de renoncement aux autorités saoudiennes.

 

Voici la stricte réalité, cher lecteur. Je n’ai aucun rôle, ni de près ni de loin, dans l’échec du projet pour lequel Serigne Mourtala avait donné son aval et l’autre partie (MICA) ne m’a jamais fait savoir les raisons de son désengagement unilatéral.

 

Mon seul tort, s’il y en a, est que j’ai été au courant du plan de détournement au moins un mois avant le début de son exécution et je n’ai rien fait pour le faire échouer.

 

Fait à Touba, Darou Salam-NDame, le 23 septembre 2017.

 

Cheikhouna MBACKE Abdoul Wadoud

[email protected]


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