Vingt-huit femmes ont été tuées au Sénégal, en l’espace de 15 mois. Selon iRadio, cette série noire a fait réagir les Thiessoises. Elles disent stop à la violence.
De son côté, ONU Femmes tire la sonnette d’alarme. À Thiès, des femmes au foyer ont engagé le combat contre ces violences dont elles font l’objet.
Pour Fatima Elisabeth Ndione, elles sont victimes de brimades, de violences et même de meurtres. «Je voudrais d’abord regretter la situation et dire que rien n’explique qu’on s’attaque à une femme, parce que la femme est protégée d’abord par nos traditions, par nos religions. La femme est un bijou. Elle doit être à l’abri de la violence. Je trouve que la société est en perte de repères», a-t-elle dénoncé.
Khady n’y va pas avec le dos de la cuillère. Elle pense que les hommes qui ôtent la vie à leurs conjointes méritent d’être internés. «Un homme qui décide de tuer sa femme est un malade. Il faut qu’il aille se faire soigner, il mérite d’être interné».
Selon d’autres interlocutrices, le comportement de certaines femmes et des habitudes ouvre la boite de pandores. «Tik-Tok est là, Facebook est là, Instagram. Je ne peux pas comprendre qu’une femme enceinte décide de se montrer via Internet pour que les gens sachent son état. Cela signifie que nous avons laissé beaucoup de choses derrière nous», fulmine-t-elle.
Avant qu’une autre ajoute : «Une femme ne doit pas sortir n’importe comment. Elle doit aussi revoir son habillement. On ne peut pas se dénuder et être en sécurité dans les rues.»
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