Enquête en France sur un projet terroriste présumé lié à Salah Abdeslam
La justice française enquête sur un projet terroriste présumé lié à Salah Abdeslam, dernier membre vivant des commandos des attentats meurtriers du 13 novembre 2015, avec trois personnes actuellement en garde à vue, a indiqué samedi le Parquet national antiterroriste (Pnat).
La France va commémorer jeudi, lors d'une journée d'hommage aux victimes, les dix ans de ces attentats qui avaient fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis.
Salah Abdeslam, incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (nord) pour sa participation à ces attentats, avait été brièvement placé mardi en garde à vue, dans le cadre d'une enquête ouverte en janvier 2025, portant sur la détention illicite d'une clé USB en prison.
Samedi, le Pnat a annoncé que l'enquête avait été "étendue" à l'infraction d’association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime contre les personnes.
Après sa garde à vue de mardi, Salah Abdeslam a de nouveau été placé en garde à vue vendredi et levée le jour même, d'après le ministère public. Le visent des soupçons de recel d’objets illicites à détenu.
Le parquet a précisé qu'une autre personne avait été placée en garde à vue mardi. Celle-ci "est toujours en cours et a été prolongée au-delà des 96 heures initiales, d’une nouvelle durée de 24h".
La justice peut prolonger exceptionnellement une garde à vue au-delà des 96 heures prévues, en cas de "risque sérieux de l'imminence d'une action terroriste en France ou à l'étranger" ou si "les nécessités de la coopération internationale le requièrent impérativement".
Cette mesure, qui se fait sur autorisation d'un juge des libertés et de la détention, est très rarement utilisée par la justice antiterroriste.
Selon la radio RTL, cette personne est la compagne de Salah Abdeslam, présentée par le quotidien Le Parisien comme Maëva B., 27 ans, qui aurait entretenu une relation épistolaire de longue date avec le détenu avant d'être autorisée à le rencontrer.
Selon le Pnat, elle est en garde à vue pour recel d'objets illicites à détenu et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
"Deux autres personnes ont été placées en garde à vue, du chef d’association de malfaiteurs terroriste criminelle, vendredi. Leurs gardes à vue sont en cours", a encore précisé le parquet.
Une source syndicale pénitentiaire avait indiqué jeudi à l'AFP "qu'il a été retrouvé des connexions de clé USB" sur l'ordinateur de Salah Abdeslam, qu'il a légalement eu le droit de s'acheter pour "suivre des cours", mais avec un "usage très limité".
Cette clé USB qui, selon Le Parisien, aurait permis de transférer de la propagande jihadiste sur l'ordinateur de Salah Abdeslam, "a été cherchée mais n'a pas été retrouvée", selon la source syndicale.
Toujours selon cette source, son régime de détention DPS, pour "détenu particulièrement signalé", fait qu'il est soumis à des "changements de cellules réguliers" à l'occasion desquels des contrôles systématiques sont opérés sur ses affaires.
Dans un entretien à l'AFP diffusé samedi, le procureur national antiterroriste Olivier Christen affirme que la menace jihadiste est "la plus importante à la fois dans son volume et dans le niveau de préparation des passages à l'acte" et "s'accroît" depuis trois ans.
AFP
Commentaires (1)
Gentil avec cet animal chien......les merdes l'auraient brûlé chine, usa, iran, russie
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