"Elle a quitté le monde de la boxe": la championne olympique Imane Khelif a mis sa carrière entre parenthèses selon son ancien manager
Dans des propos rapportés par Nice Matin, l'ancien manager d'Imane Khelif, Nasser Yefsah, a déclaré qu'elle avait raccroché les gants sans préciser si c'était de manière définitive. La boxeuse algérienne avait décroché l'or aux Jeux olympiques de Paris, au coeur d'une polémique sur son genre qui ne s'est jamais arrêtée.
Reverra-t-on Imane Khelif sur un ring? Alors qu'elle avait quitté le club Nice Azur Boxe pour passer professionnelle après son titre olympique à Paris, et qu'elle avait annoncé son intention de participer aux JO 2028 à Los Angeles, l'Algérienne a raccroché les gants depuis sa médaille d'or. "Imane n'a pas seulement quitté Nice, elle a quitté le monde de la boxe", a révélé son désormais ancien manager Nasser Yesfah à Nice Matin.
L'été dernier, la boxeuse de 26 ans avait été pointée du doigt pour son hyperandrogénie et avait été la cible d'une vague de cyberharcèlement. Pour rappel, l'hyperandrogénie est une présence excessive d'androgènes (hormones sexuelles mâles) circulant dans le sang chez une femme. Elle se caractérise notamment par un taux plus élevé de testostérone, hormone qui favorise le développement des muscles et lui donnerait donc un avantage sur le plan sportif, selon ces mêmes critiques. Malgré la polémique, Imane Khelif avait décroché la médaille d'or chez les moins de 66 kilos contre la Chinoise Liu Yang.
A la suite de ce sacre, elle a souhaité faire entrer sa carrière dans une autre dimension. Pour passer professionnelle, quitter la Côte d'Azur s'imposait. "Le Nice Azur Boxe ne pouvait pas proposer de contrat pro à Imane, parce qu’il n’avait pas les moyens. Elle a fait un combat à Singapour, mais elle devait en faire cinq avant de signer pro, ce qui ne s’est pas fait à cause des polémiques", détaille Nasser Yesfah.
"Après ce qu'il s'est passé aux JO..."
Après ce premier rendez-vous manqué, la poids welters avait prévu de faire son retour à la Box Cup d'Eindhoven (5-10 juin 2025). Sauf que la compétition néerlandaise exigeait elle aussi des tests de genre à ses participantes, selon le nouveau règlement de World Boxing. Fin mai, la jeune Fédération internationale de boxe - reconnue par le CIO en février dernier - a rendu les tests de genre obligatoires afin de pouvoir participer à une compétition. L'Algérienne a été exclue du tournoi néerlandais, sans que l'on ne sache si elle s'était soumise à ces tests.
Dans le même temps, les résultats d'un test effectué en Inde lors des Mondiaux 2023 - pour lesquels elle avait été disqualifiée avant son entrée en lice sans plus de précisions - ont fuité dans la presse: elle possèderait des caryotypes masculins, avec un marqueur "XY". De quoi relancer la polémique qui ne s'était jamais vraiment arrêtée et qui a même pris une tournure judiciaire avec une plainte de l'Algérienne pour cyberharcèlement aggravé et de la fédération internationale de boxe contre le CIO.
"Actuellement, elle a tout arrêté. Elle n’a même pas repris, elle ne boxe plus. Après ce qu’il s’est passé aux JO… De toute façon, elle sera soumise au même type de test si elle devient professionnelle", poursuit Nasser Yesfah. C'est désormais loin de la France qu'elle maintient simplement sa forme physique. "Elle fait des séances en Algérie ou se rend au Qatar, dans le centre de performance national pour continuer à s’entraîner, mais sans plus. Et puis elle se déplace essentiellement pour des contrats de sponsoring."
Commentaires (1)
Parce qu'il est devenu clair qu'elle est un homme.
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