Ouréye Fall, poissonnière , est une femme marchant à l’objectif. A 40 ans, la jeune mère célibataire, porte à bout de bras une fratrie de deux enfants. La réussite de ses bambins est devenue le moteur de sa vie.
Le marché au poisson de Soumbédioune qui, d’ordinaire, grouille de monde, est réduit à un calme inhabituel ce matin. Ses pêcheurs et ses mareyeurs ne sont pas allés en mer. Sur cette place où les chats ont élu domicile, la voix rocailleuse de Ourèye Fall, s’impose parmi le groupe de pêcheurs, affalés près de la berge.
Taille moyenne, noirceur d’ébène, de grosses joues qui lui donnent l’air d’un gros nounours, la jeune dame mélange un style entre tradition et modernité. Tout sourire, elle affiche une mine joviale. De loin, de très loin, Ouréye Fall, la quarantaine bien sonnée, a l’air d’être choyée par la vie. Mais de près, d’assez près, ses yeux rougeâtres trahissent une fatigue réelle et un sommeil défaillant.
«Je me réveille à 5 heures du matin, chaque jour, je quitte Soumbédioune pour rallier le marché aux poissons», confie-t-elle. Divorcée et mère de deux enfants, elle s’active dans le petit commerce depuis presque 10 ans. Un métier où elle est entrée par le coup du destin.
Issue d’une modeste famille de lébou, Ouréye est devenue très tôt adulte. Les vicissitudes de la vie l’ont très vite contrainte à se battre d’elle-même pour s’en sortir. «Le métier de poissonnière est très difficile, mais nous n'avons pas d'autres boulots. Parfois, tu reviens avec 6000 francs CFA. Parfois, tu n'as pas de rentrée d'argent. Tu ne peux pas nourrir ta famille, c'est vraiment dur», explique-t-elle d'un ton grave. De temps à autre, quand le poisson ne mord pas, Ouréye Fall essaie de trouver un boulot de substitution pour nourrir sa famille. Mais bien des fois, elle rentre bredouille. Et lorsqu'elle rentre les mains vides à la maison, ses enfants observent un diète forcée. Pour autant, elle ne perd pas espoir. Et pour leur éviter le même triste sort, elle a inscrit ses deux bouts de bois à l’école. Dans l’espoir, qu’ils aient un meilleur karma. Et qu'ils ne soient pas obligés demain, de chercher leur pitance, jour après jour
23 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2015 (10:29 AM)et on espère que le poissonnier et la poissonnière ne se sentent pas offusqués ! un peu de sérieux dans la rédaction de vos textes.
Lecteur
En Avril, 2015 (10:49 AM)Anonyme
En Avril, 2015 (11:10 AM)Fdf
En Avril, 2015 (11:17 AM)Kouachi
En Avril, 2015 (11:24 AM)Pro
En Avril, 2015 (11:30 AM)CE SONT DES JOURNALISTES QUI NE SAVENT PAS FAIRE LA DIFFERENCE ENTRE "POISSONNIÈRE" ET "POISSONNEUSE" QUI NOUS INFORMENT.
NOUS SOMMES VRAIMENT EN DANGER
Anonyme
En Avril, 2015 (11:35 AM)Anonyme
En Avril, 2015 (11:47 AM)Anonyme
En Avril, 2015 (11:56 AM)Anonyme
En Avril, 2015 (12:39 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (12:39 PM)Fdf
En Avril, 2015 (12:53 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (12:57 PM)Anonyme Xl
En Avril, 2015 (12:59 PM)Usa
En Avril, 2015 (13:55 PM)Larousse
En Avril, 2015 (15:23 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (15:26 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (15:52 PM)Anonymeafrancais
En Avril, 2015 (16:19 PM)Vas-y discuter avec tes accolytes de votre chômage et insalubrité.
Franchement
En Avril, 2015 (16:50 PM)d'içi 2025 tu sera peut etre encore vivant car le ridicul ne tue pas et les sans emplois senegalais pourrons peut-etre mangé a leurs faims malgré tout ...comme en france içi et maintenant !!!
et pour finir le pays de faineant que tu décrit n'ai pas a la hauteur de celui que tu défend ... je me rappel trop souvent ces mamans qui vendent les fruits au bord des route pendant que monsieurs papote sous le manguier et celle qui travail dur avec leurs bambins sur le dos etsc etc les exemples son multiple ..... je confirme sans détour que j'ai fait connaissance avec plusieurs senegalaise qui préfère de loin faire sa vit avec un français plutot qu'avec un senegalais ..serait-ce par ce qu'ils sont faineant...?
Anonyme
En Avril, 2015 (20:17 PM)Ton post m'a touché car j'en connais bien donneurs de leçons mais que leur conscience dérange la nuit quand tout est calme. J'en ai tellement vu que je ne crois plus en l'homme. Merci encore pour ces mots que j'aurais voulu écrire moi même
Anonyme
En Avril, 2015 (11:18 AM)Participer à la Discussion