Joséphine Ouédraogo : «la majorité des chefs d’Etats africains est déconnctée du peuple»

La Secrétaire exécutive d’Enda-Tiers monde a déclaré ce dimanche 13 février 2011, à propos de l’absence de la plupart des chefs d’Etat africains au forum mondial social (il n’y avait que Me Wade) que la plupart des chefs d’Etat africains est déconnectés du peuple. «Je pense que la majorité des chefs d’Etats africains est déconnctée du peuple. Les chefs d’Etat qui sont du côté du peuple devraient pouvoir venir au forum social mondial (qui s’est tenu du 7 au 11 février 2011 à Dakar) en tant qu’acteurs politiques qui travaillent pour l’intérêt de la majorité, qui écoutent leur peuple, la société civile, qui ne s’enferment pas, qui ne se sentent pas, constamment, menacés pas quand ils descendent dans la rue», a déclaré Joséphine Ouédraogo qui était l’invitée de l’émission dominicale de la Rfm, Grand Jury.

«Nous ne cessons de rappeler que nous avons besoin de chefs d’Etat qui viennent du peuple. Ou, lorsque qu’ils viennent du peuple et qu’ils sont là-haut, qu’ils ne s’enferment pas. On a besoin de chefs d’Etats qui ont la confiance et avec lesquels on peut travailler», a fait comprendre l’ancien ministre burkinabé sous l’ère Thomas Sankara qui demande plus de solidarité. «Je pense que les intellectuels africains devraient plus solidaires avec les peuples africains. Les leaders des partis politiques d’opposition devraient être plus sur le terrain pour travailler d’avantage avec les jeunes, les écouter parce que nous devons avoir à l’esprit qu’on n’est pas les seuls à pouvoir diriger un pays», a suggéré la sociologue. Selon elle, un chef d’Etat ne doit pas croire qu’il est le seul à pouvoir diriger un pays. «Il y a autant de chefs d’Etat potentiels qui ont des compétences de management, qui ont des visions du monde qui peuvent diriger un pays», a-t-elle fait savoir. Toutefois, constate-t-elle, «l’élite africaine, les dirigeants des sociétés privées, toute une classe politique, économique entourent et soutiennent les politiques de nos chefs d’Etat parce qu’ils gagnent».