Adulée au Mali depuis qu'elle a chassé militairement les djihadistes du nord du pays, la France commence à voir son étoile pâlir en raison de son insistance à voir Bamako conclure un accord politique avec les rebelles touaregs.
La frustration est montée d'un cran cette semaine, le gouvernement malien n'ayant pas réussi, comme il se l'était promis, à rassoir son autorité sur Kidal, ville de l'extrême-nord du pays contrôlée depuis l'opération "Serval" par les séparatistes touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA).
L'armée malienne a fait mouvement en direction de Kidal mais la France, dont un contingent stationne à l'entrée de la ville, s'est opposée à ce qu'elle y pénètre de force de peur que cela ne déclenche des affrontements interethniques.
"Paris bloque l'armée aux portes de Kidal", écrivait cette semaine l'hebdomadaire malien Le Matin.
Beaucoup de ministres et d'habitants de Bamako tiennent le MNLA pour responsable des catastrophes qui se sont abattues sur leur pays, du coup d'Etat militaire à la chute du nord du pays aux mains des islamistes. Les plus nationalistes ne cachent pas leur souhait de voir l'armée désarmer les Touaregs.
Les séparatistes ont de fait été à l'origine de l'offensive victorieuse des rebelles début 2012, avant d'être marginalisés par leurs anciens partenaires islamistes, puis de se retourner contre eux pendant la contre-offensive lancée par la France et ses alliés africains.
Beaucoup de Maliens du sud du pays ne comprennent pas pourquoi Paris ne réserve pas au MNLA le même traitement qu'aux djihadistes liés à Al-Qaïda.
Mais la France soutient au contraire des négociations secrètes qui se déroulent au Burkina Faso afin de permettre la tenue d'une élection présidentielle au Mali cet été, tout en encourageant Bamako à répondre à l'aspiration à l'autonomie des Touaregs.
Au sein de l'armée malienne, animée par un sentiment de revanche après avoir été mise en déroute par les islamistes l'an dernier, la frustration grandit.
"Nos hommes sont prêts mais nous n'avons pas reçu l'ordre d'entrer dans la ville. C'est une décision politique", dit un officier qui campe près de Kidal.
"KIDAL DOIT VOTER"
Le président par intérim Dioncounda Traoré, soutenu par la France face aux pressions de l'ex-junte militaire du capitaine Amadou Sanogo, s'est dit ouvert au dialogue avec le MNLA lors d'une visite à Paris vendredi.
Il a cependant rappelé que Bamako entendait rétablir son autorité sur l'ensemble du pays avant l'élection présidentielle programmée en juillet, et a préféré parler de "décentralisation" plutôt que d'autonomie pour les Touaregs.
Encore lui faudra-t-il convaincre ses compatriotes du bien fondé d'une telle initiative, alors que le compte de Twitter de la présidence qualifie lui-même les rebelles du MNLA de "terroristes".
Paris conteste cette appellation et rappelle que les Touaregs ont aidé les troupes françaises et tchadiennes à chasser les islamistes du nord du pays, en particulier de la région de l'Adrar des Ifoghas, en fournissant notamment des renseignements sur leurs positions.
Si le président François Hollande a dit cette semaine soutenir un retour de l'administration civile malienne à Kidal pour organiser les élections, il a donc insisté pour que cela se fasse à travers "un dialogue politique".
La région de Kidal n'héberge que 0,5% de la population malienne, mais si l'élection ne pouvait pas y être organisée, cela reviendrait à une "séparation de facto", met en garde Gamer Dicko, porte-parole du ministère de l'Administration territoriale à Bamako. "Kidal doit voter comme le reste du pays", insiste-t-il.
Selon des sources diplomatiques, des négociations sont en cours au Burkina Faso pour trouver une solution, en attendant qu'un gouvernement élu puisse entamer de vraies négociations avec les Touaregs.
"Il s'agit de trouver un compromis pour que les élections puissent avoir lieu à Kidal", explique un diplomate ouest-africain. "Le gouvernement intérimaire ne trouvera pas de solution définitive au problème."
Le souhait de Paris de voir le Mali accorder une certaine autonomie aux Touaregs ne fait cependant pas l'unanimité chez les autres pays de la région, souligne un autre diplomate qui a participé à de récentes discussions à Bamako.
"Les représentants africains n'ont pas critiqué directement la France", raconte-t-il. "Mais ils ont eu des mots très durs envers le MNLA."
Avec Daniel Flynn à Dakar et Tiemoko Diallo à Bamako; Tangi Salaün pour le service français, édité par Pascal Liétout
20 Commentaires
Papa
En Mai, 2013 (19:17 PM)Pendant ces dernières années, ces derniers mois, ces dernières semaines et ces derniers jours, notamment lors des événements des 23 et 27 juin 2011, nous avons tout vu, tout lu et tout entendu. L’heure est venue pour moi de m’exprimer. Le temps est venu de délivrer, du fond du cœur, un message de vérité, de fraternité et de sincérité.
Je me dois d’autant plus de le faire que tout un chacun sait que je suis la cible d’attaques profondément injustes.
Depuis mon entrée dans l’espace public en qualité de Conseiller Spécial du Président de la République, puis de Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI) et actuellement comme Ministre d’Etat, Ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie, malgré tous les efforts que je continue de déployer pour le développement économique et social du Sénégal, des passions se déchaînent, des haines se ravivent. Pourtant rien ne m’a été donné. Avec mes collaborateurs et fort de l’expertise nationale et internationale, nous sommes toujours partis de rien, pour aboutir à ce que l’on voit.
Jamais dans l'histoire du Sénégal, un homme public n’a reçu, autant de coups, de propos diffamatoires et outrageants. Systématiquement, je suis l'objet de graves accusations, de profondes détestations, d’attaques hallucinantes de la part de ceux qui nous connaissent à peine ou pas du tout.
Impitoyablement, je suis sanctionné sans être entendu, jugé dans des procès sans défense, « condamné » sans recours possible. De ma présomption d’innocence, on s’en passe automatiquement. On me prête beaucoup trop ! Qu’on perde un marché public, une position, une faveur, un privilège, un titre, une fonction, aussitôt l’on me rend responsable. Qu’un ministre soit limogé, il prétend que son départ est la conséquence immédiate de son refus d'un prétendu projet de « dévolution monarchique du pouvoir ». Lorsqu’il pleut un peu trop à Dakar, je suis indexé ; lorsque le vent emporte le toit d'une maison à Pikine, je suis pointé du doigt ; lorsqu’un train déraille à Thiès, j'y suis pour quelque chose ; lorsqu’un accident survient sur la route, je suis vilipendé.
Conformément à nos valeurs sénégalaises, je leur accorde mon pardon.
Tout comme le Chef de l’Etat, je combats toute idée de dévolution monarchique du pouvoir.
Fort heureusement, nombreux sont nos compatriotes qui refusent de se laisser entraîner dans la campagne sur le supposé projet de dévolution du pouvoir de « père en fils » qui constitue aujourd'hui la panacée pour tout expliquer et tout comprendre.
Si cette idée a continué de prospérer au point de susciter des rancœurs et parfois même de la haine envers le modeste passant sur terre que je suis, c'est parce qu'elle est savamment entretenue par une partie des acteurs politiques aidée en cela par certains journalistes, - véritables machines de guerre contre ma petite personne. Cette confusion doit finir ! Cette intoxication doit s’arrêter ! Cette injustice doit cesser.
Je le répète et le répéterai aussi longtemps que cela est nécessaire : c’est une insulte faite aux Sénégalais que de parler d’un projet de dévolution monarchique. Un tel projet n’a été, n’est et ne sera jamais dans les intentions du Président de la République ni dans les miennes. C’est universellement connu, le Sénégal connaît une longue tradition républicaine et démocratique. La souveraineté appartient au peuple qui, au terme d’élections libres, démocratiques et transparentes, confie le pouvoir à celui en qui il a confiance.
Comme vous le savez, le Président de la République Me Abdoulaye Wade est habité par la passion du Sénégal et ne respire que pour l'Afrique et plus généralement pour la paix. Plus d’un quart de siècle de combat pour l’approfondissement de la démocratie et pour la conquête des droits individuels et collectifs. Plus d’un quart de siècle de lutte pour la liberté d’expression et pour la transparence des élections.
Comme tout être humain, je demande à être entendu, jugé sur des actes vérifiés et donc probants et non sur des rumeurs sans fondement.
Les Sénégalais exigent tout naturellement des réalisations palpables et concrètes, source d'espoir et de confiance en l'avenir. En ce qui me concerne, dans la quotidienneté des missions gratifiantes mais ô combien difficiles, je m'attèle, en permanence, à servir le Sénégal en accompagnant mes sœurs et frères vers une meilleure qualité de vie.
J'ai choisi la difficulté, en refusant le scénario de la facilité. J'ai accepté les missions qui m'ont été confiées jusque-là, pour avoir l’opportunité de mieux servir mon pays.
Le travail nous occupe nuit et jour et nous sommes conscients qu'il reste beaucoup à réaliser encore, pour la création des emplois, la réduction du coût de la vie, l’éradication de la pauvreté, l'accès aux logements sociaux, la construction d'infrastructures, un meilleur environnement pour la compétitivité de nos entreprises pour l’émergence définitive du Sénégal du futur. A côté des millions de Sénégalais, nous participons quotidiennement à relever le défi.
Je vis pleinement, tout comme l’ensemble des responsables de ce pays, la double préoccupation majeure de la solution définitive au récurrent problème de la fourniture régulière et suffisante de l’électricité dans les ménages et les entreprises ainsi que l'amélioration quantitative et qualitative du panier de la ménagère.
Lors des événements passés, il n’y a certes pas eu mort d’homme, mais il faut sincèrement déplorer, vivement regretter et fermement sanctionner les scènes de pillages, les actes de banditisme et de profanation des lieux de culte. Nous avons le droit de manifester ; mais nous n’avons pas le droit de saccager les biens d’autrui encore moins de piller.
Nous avons la profonde conviction que la démocratie sénégalaise en sortira toujours grandie et renforcée. Désormais, il y a un avant et un après 23 juin. Ce message ne peut être ignoré ni par le pouvoir, ni par l’opposition. Notre formation politique, le PDS, et nos alliés ne peuvent faire autre chose que de consolider les acquis démocratiques de Léopold Sédar Senghor, d’Abdou Diouf et de Me Abdoulaye Wade.
N’en déplaisent aux magiciens de la désinformation, aux adeptes de la propagande politique, aux manipulateurs de l’opinion publique nationale et internationale, nous disons avec force et conviction que le sentiment démocratique est très fort ici. Chez nous, il n’y a qu’un seul et unique chemin pour accéder au pouvoir : celui des urnes. Au Sénégal, en France, en Angleterre, aux Etats-Unis et dans toutes les démocraties, le pouvoir ne s’hérite pas, il se conquiert par la voix des urnes.
En conclusion, il nous faut renouveler notre ambition pour le Sénégal, en compagnie de citoyens simples et droits, courageux et travailleurs, issus des centres urbains, de la banlieue et des zones rurales et avec tous les millions d’hommes, de jeunes et de femmes qui nourrissent autant d’amour et de passion pour notre cher Sénégal.
Fait à Dakar, le 03 juillet 2011
Karim Wade
étudiant
En Mai, 2013 (19:20 PM)Sounna
En Mai, 2013 (19:25 PM)Voyageur
En Mai, 2013 (20:03 PM)Le Malien
En Mai, 2013 (21:00 PM)Allsoa
En Mai, 2013 (21:38 PM)Poullo A
En Mai, 2013 (22:05 PM)Ce mec est tt sauf democrate
Cmt faire confiance a kelkun ki est president ministre des forces armees et tt
A t on oublié cmt ce mec est venu au pouvoir
Cmt expliquer qu il ait tjrs des contact chez les djihadiste chez les rebelles chez les putchustes
En ce moment ts les climinels ki ont violé massacrer ampité ont trouvé refusent chez lui
L afrique doit ecarter ce baboin
Cest lui ki allume le feu et c est lui ki appel les pompier
Honte aux présidents africains incapables
Keykendo
En Mai, 2013 (09:23 AM)Gege
En Mai, 2013 (09:40 AM)Boy Serere.
En Mai, 2013 (09:53 AM)organiser des nouvelles élections reviendrait à construire un immeuble sur du sable mouvant. attendons nous à un mois de juillet chaud
Boy Serere
En Mai, 2013 (09:58 AM)NdigËl
En Mai, 2013 (10:11 AM)Essai
En Mai, 2013 (12:01 PM)A vérifier de toute urgence et tous les problèmes seraient réglés
Test
En Mai, 2013 (13:17 PM)Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef: c'est comme si elle était rasée.
Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou d'être rasée, qu'elle se voile.
L'homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme.
En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme;
et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l'homme.
C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend.
Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme.
Car, de même que la femme a été tirée de l'homme, de même l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu.
Jugez-en vous-mêmes: est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée?
La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter de longs cheveux,
mais que c'est une gloire pour la femme d'en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile?
Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu.
Les Epîtres de Paul, 1Corinthiens, chapitre 11 versets 4 a 16
Vivafrica
En Mai, 2013 (13:50 PM)Le MNLA est la branche politico administrative « fréquentable » des pseudos islamistes.
Hypothèse : que le MNLA cache quelque part les otages ou soit complice des criminels preneurs d’otages ne m’étonnerait point…
2°) Si la France est intervenue c’est parce que le MNLA n’a pas pu endiguer ou a volontairement laissé passer… ses autres alliés narco-islamistes qui menaçaient Bamako. Si Bamako tombait… la vie des 6000 Français et leurs intérêts économiques et stratégiques au Mali dans toute l'Afrique seraient en danger immédiat… D’où une intervention FORTE ET IMMEDIATE D’UN PRESIDENT qu’on dit pourtant INDECIS….
3°)Rappel : N’oubliez pas que pendant la période coloniale la France des Borgnis-Desbordes, H. Frey et autres Gallieni… s’est toujours appuyée sur les Maures les Touaregs et autres Arabes pour mâter les "rois-Nègres" récalcitrants… Elle aussi bien sûr utilisé des Nègres contre d’autres Nègres : rois contre rois, rois contre tirailleurs sénégalais, etc. BREF ELLE A TOUJOURS DIVISE POUR MIEUX REGNER……………….ELLE CONTINUE AVEC NOTRE BALKANISATION………………
4°) Cependant nous devons en priorité balayer devant notre porte : la Françafrique ou Françafric des Compaoré et autres Sassou, Bongo, Biya et j’en passe doit cesser MAIS COMMENT ???? Quant au Mali, il doit commencer par arrêter et juger Sanogo pour avoir la paix intérieure et la vraie réconciliation nationale….
JE NE DONNE PAS DE LECONS, QUE CEUX QUI SE SENTENT OFFENSES m’excusent mais ce ne sont pas que les sentiments qui font le monde d’aujourd’hui…
Vivafrica
En Mai, 2013 (14:04 PM)JE NE DONNE PAS DE LECONS, QUE CEUX QUI SE SENTENT OFFENSES m’excusent mais ce ne sont pas que les sentiments qui font le monde d’aujourd’hui…
PS/ La France a dit que Deby et ses soldats connaissent mieux le Sahara… que les Etats de la CEDEAO est-ce la seule raison qui fait qu’elle les a zappés (et ses autres amis et alliés comme la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie…ils connaissent aussi le Sahara, pourquoi pas eux ??)
Sponsors
En Mai, 2013 (19:18 PM)Momo Salami
En Mai, 2013 (19:43 PM)Massamba Fall
En Mai, 2013 (23:45 PM)LA FRANCE NE CHERCHE T'ELLE PAS A OFFRIR LE MALI A IDRISS DEBY ????........
.....................IL FAUT VRAIMENT ETRE LE ROI DES CONS POUR NE PAS VOIR L'ARNAQUE....................
MAIS LES AFRICAINS SONT TELLEMENT CONS, QU'ILS VONT SE FAIRE ENTUBE UNE FOIS DE PLUS..
LA FRANCE N'EN A RIEN A FOUTRE DE LA PAIX AU MALI.
TOUT CE QUI LES INTERESSENT CE SONT LES RESSOURCES MINIERES QUE RENFERME LE SOUS-SOL
MALIEN.
CROIRE QUE LES FRANCAIS VONT LAISSER MOURIR LEURS SOLDATS POUR L'AMOUR DES MALIENS......
CELUI QUI Y CROIT DEVRAIT SE FAIRE INTERNER EN HOPITAL PSYCHIATRIQUE.
Didjié
En Juillet, 2013 (12:45 PM)Participer à la Discussion