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Afrique

Madagascar: les grossesses précoces sont un problème majeur de santé publique

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Une mère et son enfant à Antananarivo, Madagascar (illustration)

A Madagascar, un problème de santé publique préoccupe les associations. Dans certains quartiers de la capitale, on estime que plus de la moitié des jeunes filles de moins de 19 ans ont au moins un enfant. Des grossesses précoces et souvent non désirées qui sont vecteurs de risques pour la santé des bébés, mais également des mères, et qui contribuent d'autre part, à éloigner les jeunes femmes de l'éducation et du marché du travail. Pour lutter contre ce phénomène, une association se bat depuis un quart de siècle pour informer et aider les femmes malgaches à accéder aux services et aux fournitures de planification familiale. Et parfois, il lui faut aller contre la loi.

Joséphine a vécu sa première grossesse à 15 ans. Aujourd’hui, elle a 19 ans et elle est maman de deux enfants. Il y a quelques mois, convaincus par une voisine, elle et son mari ont décidé d’avoir recours à la contraception : « Avec mon mari, on a décidé d’espacer les naissances. Alors, chez Marie Stopes, je me suis fait poser un implant, il va durer trois ans ».

Marie Stopes, c’est l’association qui promeut l'accès aux moyens de contrôle des naissances. Implantée depuis 1992 à Madagascar, elle est désormais présente dans les 22 régions de l’île. Pour Lalaina Razafnirinasou, la directrice de l’ONG à Madagascar, la situation est préoccupante : « Dans la zone urbaine d’Antananarivo, la moyenne d’âge des jeunes filles à avoir des enfants c’est 17 ans. Mais quand on va dans les zones rurales, ça commence à 13-14 ans ».

L’un des combats actuels de l’association est de mettre à jour la loi sur la planification familiale à Madagascar. Pour que les mineures puissent avoir accès aux informations et à la contraception, sans avoir à demander l’accord de leurs parents : « La culture malgache est assez conservatrice, donc on éduque à la fois les jeunes filles, les femmes en âge de procréer, mais également leur entourage, poursuit Lalaina Razafnirinasou. Parce que même des fois vous avez l’âge adulte, mais il faut le consentement de la belle-mère ou du mari pour avoir la méthode contraceptive que vous voulez ».

Un problème culturel selon la directrice de Marie Stopes qui espère faire changer les mentalités. Dans le passé, l’ONG a été poursuivie en justice pour avoir délivré la pilule à une jeune fille de 17 ans, sans l’accord de ses parents.



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