Mali : Plus de grève de la faim pour le général Sanogo

Entamée il y a environ une semaine, la grève de la faim du général Sanogo, pour protester contre sa détention hors de Bamako n’ira pas loin. L’ancien capitaine, auteur du putsch du 22 mars 2012, devenu à la fin de la transition le général Amadou Haya Sanogo, a mis un terme à la grève de la faim qu’il avait entamé pour exiger son retour dans les geôles de Bamako.

Détenu depuis quelques jours à la prison de la ville de Sélingué dans la région de Sikasso à 140 km de Bamako près de la frontière avec la Guinée, le général n’a pas digéré son transfert du camp de gendarmerie de Faladié à Bamako à celui de Sélingué.

Sa décision de mettre un terme à la grève de la faim fait suite à la visite d’un médecin qui a confirmé son bon état de santé malgré sa perte de poids. L’avocat de Sanogo avait dénoncé après ce transfert que son client qualifiait de « déportation » parlant de « conditions dures » et une « privation de liberté » de ce dernier.

Dans la foulée, d’autres auteurs du putsch de 2012 et personnes impliquées dans l’affaire dite des « bérets rouges » notamment Yamoussa notamment Camara, ex-ministre de la Défense, Sidy Alassane Touré, ex-DG de la Sécurité d’Etat ainsi que des membres de la garde rapprochée de Sanogo qui ont été arrêtés, ont été également transférés vers des prisons de l’intérieur du Mali.

Rappelons que le général Amadou Sanogo est inculpé pour complicité d’enlèvement, meurtres et assassinat dans l’affaire des « bérets rouges », des éléments de la garde présidentielle qui étaient restés fidèles au président déchu Amadou Toumani Touré ATT en 2012.

Le Coup d’Etat d’Amadou Haya Sanogo contre le régime de président Amadou Toumani Touré a précipité le Mali dans le chaos.

Jusqu’à ce jour, des jihadistes proches d’Al-qaida qui ont envahi le nord du pays continuent de mener des attaques contre les intérêts du Mali et des populations malgré les bombardements de l’opération serval menée par l’armée française.