Menacés par la hausse du prix au Kilogramme de semence, les producteurs agricoles bientôt dans la rue

De l'ère Wade à celle Macky, le Kilogramme de semence d’arachide est quasiment passé du simple au double, si on croit les chiffres avancés par nos confrères du Quotidien.

L’Association des producteurs d’arachide du Sénégal (APAS), pour montrer leur ras-le-bol face à cette flambée des prix, est sur le point de battre le macadam. Et c'est à Kaolack qu'ils ont sonné cette alerte, mardi dernier, lors d’une visite effectuée au niveau des organes de presse de la commune, indique la source.

Appuyés par d’autres délégations de membres venues de Kaffrine, Fatick et Kaolack, ces producteurs mécontents ont ainsi l'intention de fédérer autant de leurs camarades que possible afin de massifier cet élan de contestation jusqu'à ce qu'il couvre tout le Sénégal. Ils espèrent par ce moyen, pousser l'État à rehausser la subvention agricole et en même temps diminuer un prix qui a eu le mérite de créer de vives réactions et a fini d'installer la peur au ventre de ces producteurs qui n'ont aucun autre moyen de s'en sortir socialement.

«Aujourd’hui nous assistons à une autre forme de transactions, car malgré la subvention allouée cette année par l’Etat, les producteurs sont encore loin d’accéder aisément à ces produits. Autant pour l’arachide que pour les autres variétés, nous nous sommes aussi rendu compte que pour le Maïs, le Mil, le Sorgho, le Niébé, le Riz, le Sésame et le Fonio, les prix ont également grimpé. Ce qui à la limite ne favorise guère la production de masse compte tenu de l'état de pauvreté dans le monde rural et la possibilité d'acquisition de ces produits pour chaque ménage », a tenu à préciser Cheikh Tidiane Cissé, président de l’association.

Toutefois, même si une fixette est faite sur la détermination des prix de cession des intrants agricoles subventionnés par l’Etat pour cette prochaine campagne agricole, il faudrait savoir que ce qui importe le plus pour les paysans, ce sont les semences.

Et malgré une subvention accordée par l’Etat du Sénégal estimée cette année à plus de 13 milliards de FCfa, cette flambée des prix sur l’engrais fait aussi l’objet de contestations dans le monde rural. Actuellement, le prix de la tonne varie aujourd’hui entre 125.000 et 200.000 FCfa. Il faut cependant croire que les voix qui ont le plus porté se sont faites entendre chez les professionnels et spécialistes de la filière maïs, des producteurs contraints à payer neuf mille (9000) F Cfa pour pouvoir acheter un sac d’urée (engrais).