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Le baiser de la mort de l’ Europe à l’ Afrique

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Le baiser de la mort de l’ Europe à l’ Afrique

par Jacques Berthelot, septembre 2014

En ce début d’été 2014, l’Union européenne triomphe. Après plus de dix ans d’une sourde bataille, elle a enfin vaincu la résistance des pays africains qui refusaient de conclure avec elle les traités de libre-échange prévus depuis 2000 par l’accord de Cotonou (Bénin) (1).

Le 10 juillet, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont signé l’accord de partenariat économique (APE) d’Afrique de l’Ouest (2) ; le 22 juillet, l’APE d’Afri-que australe était paraphé ; le 25 juillet, le Cameroun ratifiait un APE individuel.

Seule déconvenue pour l’Union : l’Afrique de l’Est n’a pas suivi. Les pays de cette sous-région dominée par l’Afrique du Sud ont refusé de se priver de précieuses recettes douanières sans réelles contreparties européennes. Les APE prévoient en effet la suppression des droits de douane sur trois quarts des exportations de l’Union, tandis que celle-ci continuera à importer d’Afrique de l’Ouest la totalité de ses produits qui sont déjà en franchise de droits. Un marché de dupes. Comment en est-on arrivé à un tel désastre ?

Depuis 2008, les Etats d’Afrique de l’Ouest résistaient aux pressions de Bruxelles, aiguillonnés par de puissants mouvements sociaux réunis au sein de divers réseaux : le Third World Network Africa, basé à Accra (Ghana), la Plate-forme des organisations de la société civile de l’Afrique de l’Ouest sur l’accord de Cotonou (Poscao), à Dakar (Sénégal), et le Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (Roppa), à Ouagadougou (Burkina Faso). Mais plusieurs événements ont permis de « retourner » les capitales africaines.

Basculement du rapport de forces

Tout a commencé avec la plainte déposée en 1995 devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) par les producteurs latino-américains de bananes. Ils bénéficiaient (d’où le nom de « bananes-dollars ») du soutien de Washington, qui n’a jamais accepté les « préférences » accordées par Bruxelles aux pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, dits ACP. En vertu des conventions de Lomé, signées dans les années 1970, ceux-ci étaient exemptés de droits de douane à l’entrée du marché communautaire (3). Donnant tort à l’Union européenne, l’organe de règlement des différends de l’OMC a ordonné le remplacement des « préférences » par des avantages dits « réciproques » au plus tard fin 2007. Ce fut l’objet des APE programmés par l’accord de Cotonou.

Mais, à l’expiration du délai, seules les Caraïbes avaient conclu un accord régional. Quarante-trois pays n’avaient pas bougé, et vingt avaient signé des accords individuels dits « intérimaires ». Parmi les non-signataires figuraient la majorité des pays moins avancés (PMA) qui relèvent du programme « Tout sauf les armes » adopté par l’Union en 2001 : tous leurs produits, hors les armements, entrent sans droits de douane sur le marché européen. Pour vaincre les résistances, les Vingt-Huit adressent alors un ultimatum aux dirigeants africains : à défaut de ratification des APE régionaux avant le 1er octobre 2014, les exportations des pays hors PMA — en l’occurrence, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cap-Vert et le Nigeria — seront taxées à leur entrée sur le Marché commun.

Au sein de l’Union européenne, les APE ont été négociés par la direction générale du commerce de la Commission, et non par celle du développement et de la coopération, dont relevaient les conventions de Lomé. Quelques Etats ont malgré tout tenté de limiter les dégâts. « L’Union devrait opter pour une approche non mercantiliste et ne poursuivre aucun intérêt offensif, déclaraient conjointement, en mars 2005, le ministère du commerce et le ministère du développement international britanniques. L’Union devrait proposer à l’OMC (...) de réduire les exigences de réciprocité et de se recentrer sur les priorités du développement. » Au Royaume-Uni, les grandes associations (Oxfam, ActionAid, Christian Aid, Friends of the Earth) ont l’oreille de l’opinion, tandis que Downing Street défend les intérêts bien compris des industriels, qui misent sur l’essor des économies africaines.

En mai 2006, la délégation pour l’Union européenne de l’Assemblée nationale française adoptait à l’unanimité le rapport du député Jean-Claude Lefort, qui s’interrogeait :« Pouvons-nous vraiment prendre la responsabilité de conduire l’Afrique, qui abritera dans quelques années le plus grand nombre de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour, vers davantage de chaos, sous couvert de respect des règles de l’OMC (4 ? » Si le Parlement européen a produit de nombreux rapports contestant les APE, il s’est finalement aligné sur la Commission.

En 2013, la pression des ministres du commerce et de la coopération du Danemark, des Pays-Bas, de la France, du Royaume-Uni et de l’Irlande n’a fait que légèrement fléchir Bruxelles : la Commission a abaissé de 80 à 75 % le pourcentage des exportations de l’Union qui entreront en franchise de droits sur le marché de l’Afrique de l’Ouest (5).

Côté africain, c’est l’arrivée au pouvoir de M. Alassane Ouattara (2011) en Côte d’Ivoire — poids lourd économique de la sous-région — qui a permis d’emporter l’adhésion de la Cedeao. « En libéral convaincu, explique M. Cheikh Tidiane Dieye, directeur de la Poscao, M. Ouattara ne cache pas son engagement en faveur de l’accord de libre-échange, qui aura pour lui l’intérêt de maintenir l’accès préférentiel au marché de l’Union pour le thon, la banane et le cacao, entre autres. »Après s’être vigoureusement opposé aux APE, le Sénégal s’y rallie, avec pour objectif de devenir l’interlocuteur privilégié des Européens. De son côté, le Nigeria se montre conciliant depuis qu’il attend le soutien occidental dans la lutte contre Boko Haram.

Pourtant, l’Afrique de l’Ouest a tout à perdre. Le marché de la banane l’illustre parfaitement. Sanctionné par l’OMC, Bruxelles s’était engagé en 2009 à réduire ses droits sur les fruits venus des plantations d’Amérique latine : de 176 euros la tonne en 2009 à 114 euros en 2017. Dans la foulée, en décembre 2012, des accords bilatéraux de libre-échange (ALE) ont été signés avec la Colombie et le Pérou d’une part, avec six pays d’Amérique centrale d’autre part (Costa Rica, Salvador, Honduras, Guatemala, Nicaragua et Panamá), pour qui les droits seront abaissés peu à peu à 75 euros la tonne d’ici à 2019. Un avantage dont va bénéficier l’Equateur après la signature, le 17 juillet 2014, de son accord d’association avec l’Union (il est resté, du fait de ses prix faibles, le premier exportateur vers l’Europe comme vers le reste du monde). En 2009, des compensations — insuffisantes — avaient été accordées à la Côte d’Ivoire et au Ghana, leur permettant de continuer à exporter à droits nuls sans plafond. En 2014, rien n’est prévu dans l’APE.

Un système absurde

Or les préférences accordées aux bananes ACP, africaines notamment, perdront tout intérêt si les négociations d’accords de libre-échange avec le Marché commun du Sud (Mercosur), l’Inde et bientôt les Philippines (second exportateur) aboutissent. Le Brésil réclame un quota tarifaire à droits nuls de deux cent mille tonnes. L’Inde, premier producteur de bananes avec trente millions de tonnes, commence à s’organiser pour exporter.

La compétitivité des pays des Andes et d’Amérique centrale devrait beaucoup s’accroître par rapport à celle des ACP, car la fourberie de Bruxelles ne connaît aucune limite. En effet, tous les pays qui signent des accords de libre-échange bilatéraux peuvent ipso facto exporter à droits nuls vers l’Union, sauf pour certains produits soumis à des quotas (viandes, produits laitiers et sucre, textile-habillement). En outre, les pays d’Amérique latine, dont les monnaies sont arrimées au dollar, devraient bénéficier de la politique américaine de monnaie faible par rapport à l’euro — auquel est lié le franc CFA.

Malgré les promesses, l’APE d’Afrique de l’Ouest ne devrait pas bénéficier des 6,5 milliards d’euros sur cinq ans inscrits dans son plan de financement : aucun ajout n’est en effet prévu à la dotation du Fonds européen de développement (FED), qui représente 4 euros par habitant et par an ! Bruxelles se contente de recycler des fonds déjà programmés ailleurs. Aucune mesure ne compensera les pertes de recettes douanières consécutives à l’ouverture des marchés africains, notamment celles perçues sur les 11 milliards d’euros d’importations que les PMA auraient pu continuer à taxer s’ils n’étaient pas intégrés dans l’APE régional. Les pertes seront d’autant plus grandes que la Cedeao a adopté, sous la pression de Bruxelles, un tarif extérieur commun (TEC) qui fixe les droits les plus faibles du monde, notamment de 5 % sur la poudre de lait et les céréales (10 % sur le riz). Le « trou » dans les caisses africaines pourrait atteindre 2,3 milliards d’euros.

Pour convaincre leurs interlocuteurs, les dirigeants européens font valoir que, si l’APE régional n’est finalement pas ratifié, les pays qui ne figurent pas parmi les moins avancés, comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Ghana, devront se contenter des tarifs peu avantageux fixés par le système de préférences généralisées (SPG) de l’Union : 3,5 % de réduction en moyenne par rapport aux droits accordés à la nation la plus favorisée, dits NPF, acquittés par les pays occidentaux. Concrètement, ces Etats devraient payer à l’Union un droit de 136 euros par tonne sur les bananes, de 5,8 % sur les ananas, de 18 à 24 % sur le thon et ses conserves, de 9 % sur le café torréfié, de 2,8 à 6 % sur les produits du cacao, de 8,9 % sur l’huile de palme et de coprah. Les pays des Andes et d’Amérique centrale, qui pour la plupart bénéficient, en plus des ALE, du système de préférences généralisées SPG+ (lire « Régimes douaniers européens »), ne paient que 117 euros sur les bananes en 2014 et n’en paieront que 75 en 2019. Ils exportent leurs ananas, poissons, café torréfié, produits du cacao et huiles de palme et de coprah à droits nuls.

Ce système absurde ne tient pas compte de la différence des situations économiques : en 2012, le produit national brut (PNB) moyen par tête des quatre pays non ACP d’Afrique de l’Ouest était de 1 530 dollars, contre 4 828 dollars pour les six pays non ACP d’Amérique centrale et 7 165 euros pour les trois pays andins. Les perspectives paraissent sombres pour la sous-région, dont le déficit alimentaire a bondi (de 11 millions de dollars en 2000 à 2,9 milliards en 2011) et dont la population explose : trois cent quarante millions d’habitants en 2014 et cinq cent dix millions prévus en 2030.

La faiblesse africaine dans les négociations tient également au fait que les Européens financent en grande partie l’intégration régionale — notamment à travers le budget de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) —, mais aussi les réunions de l’Assemblée parlementaire paritaire Union européenne - ACP et les sessions de « mise à niveau » de leurs experts. Surtout, les dirigeants s’affaiblissent eux-mêmes en écoutant les cabinets d’experts plutôt que leurs populations, pourtant mobilisées et constructives.

Les associations d’Afrique de l’Ouest ont proposé que leur région soit classée « grand PMA », et qu’une dérogation soit demandée à l’OMC. Elles suggèrent aussi d’instituer une taxe de 1,5 % sur les échanges internes à la Cedeao pour compenser les droits de douane que devront payer les exportateurs de Côte d’Ivoire et du Ghana.

« Les chefs d’Etat sont mal informés. On ne comprend pas ce qui les empêche de consulter les mouvements sociaux. Mais ils ne se fient qu’aux bureaucrates, s’insurgeait le 25 octobre 2013 M. Mamadou Cissokho, président honoraire du Roppa. Ce n’est pas acceptable : avant d’engager la vie de millions de personnes, il faut les consulter (6 ! »

La Commission a laissé entendre qu’elle pourrait repousser la date limite pour la ratification au 1er octobre 2016. La bataille n’est pas terminée.

Jacques Berthelot

Economiste. Auteur de Réguler les prix agricoles, L’Harmattan, Paris, 2013.

(1) Lire Ignacio Ramonet, « L’Afrique dit “non” », Le Monde diplomatique, janvier 2008.

(2) L’APE Afrique de l’Ouest comprend la Cedeao (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) et la Mauritanie.

(3) Signé le 23 juin 2000, l’accord de Cotonou, qui succède à la convention de Lomé IV, vise à se conformer aux règles de l’OMC. Lire Anne-Marie Mouradian, « Offensives contre la convention de Lomé », Le Monde diplomatique, avril 1995.

(4) Jean-Claude Lefort, « Rapport d’information sur la négociation des accords de partenariat économique avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique », Assemblée nationale, Paris, 5 juillet 2006.

(5) Cheikh Tidiane Dieye, « Comment le deal sur les APE en Afrique de l’Ouest a-t-il été obtenu ? », International Centre for Trade and Sustainable Development, Genève, 9 mai 2014.

(6http://www.roppa.info



14 Commentaires

  1. Auteur

    Doubs

    En Septembre, 2014 (19:27 PM)
    le Vieux s'y opposait. Macky togne gua niou. Khamo dara ci economie. il te faut des cours de Gorgui.
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  2. Auteur

    Diola-bi

    En Septembre, 2014 (19:34 PM)
    C'est un fait que les européens ne calculent que leur intérêts. Comment peut-on accepterque l'union europeénne finance notre organisme d'integration sous régionale (UMEOA) comme indiqué dan cet article. Tant qu'on continue d ' accepter l'aide sournoise européenne on se met en position de faiblesse pour négocier sur des sujets plus importants. "Lam ain qui donne est toujours au dessus de celle qui reçoit". A mediter!
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    Auteur

    Ady

    En Septembre, 2014 (20:00 PM)
    Il fallait forcer Alassane wattara sur les ivoriens pour que ce projet passe voila la ruse des colons europeens.
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    Auteur

    Xalaaaass

    En Septembre, 2014 (20:38 PM)
    Si les APE venaient a etre ratifies par ces pays sous developpes, tous ces plans d'emergence seraient voues a l'echec.

    En sus des recettes d'exportations les droits de porte,singulierement les droits de douane, constituent une part importante ds le budget des economies africaines.



    Ces accords avec l'application de la reciprocite contribueront davantage au deficit de la balance commerciale et ipso facto de la balance des paiements.

    let alone le service de la dette........bonjour les degats et bye bye l'emergence.

    Les africains ou ils se trouvent doivent porter le combat contre la ratification de ces accords qui risquent de plumber nos economies et assujettir l'AFrique./

    Wake up!
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    Auteur

    Ngor

    En Septembre, 2014 (20:44 PM)
    LISEZ l'aide fatale de Dombisa moyo
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    Auteur

    Protect

    En Septembre, 2014 (22:00 PM)
    Question: que proposez-vous à la place des APE? Encore des traitements préférentiels, à l’instar des accords ACP-CEE , et jusqu'à quand? Ne pensez vous pas qu'il est temps que notre continent se prenne en charge et cesse de vivre de la générosité des autres pour qu'ils nous respectent? LA SOLUTION : FIRE EN SORTE D AVOIR DANS NOS PAYS DES ENTITES QUI PRODUISENT CE QUE NOUS POUVONS PRODUIRE DE MIEUX ET AFRONTER LE MONDE. N’ EST CE PAS CELA LA MONDIALISATION ? SINON, COMME DES CANARDS BOITEUX NOUS ALLONS ETRE LAISSES EN RADE AU BORD DU CHEMIN ET...DISPARAITRE. LE MONDE N EST PAS FAIT POUR LES PLEURNICHARDS, LES MAUVIETTES N Y ONT PLIS LEUR PLACE.. SACHONS UNE FOIS POUR TOUTES QUE NOUS VIVONS DANS UN MONDE DE COMPETITION FEROCE ET CHANGEONS DE PARADIGMES POUR NOUS Y INSERER. Cessons, comme on le fait ici au Sénégal, de penser que nous sommes sur terre pour prier et préparer l'au-delà (avec des mecs qui vivent de la naïveté des populations et les enfoncent dans l’obscurantisme le plus abject) et que nous sommes dans une Communauté mondiale dans laquelle nous avons une partition à jouer et notre pierre à apporter pour le le rendre plus vivable.
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    Auteur

    Lawson

    En Septembre, 2014 (22:29 PM)
    Nous avons des dirigeants tapettes qui aiment la vie et déteste la mort , et qui seraient les premiers à fuir si leurs pays étaient attaqués ! Ce sont les traitres qui ont vendus nos ancêtres aux négriers , bande de franc-maçon !

    Ce sont des vendus et ils ont trahis l'afrique depuis un bon moment , ou sont les courageux dirigeants les Lat Dior , les Sankara , les Lumumba , les Mandela , les Sekou touré , les Cheikh Ahmadou Bamba , les mame Adoul Aziz Sy !
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    Auteur

    Ange

    En Septembre, 2014 (22:51 PM)
    sougnou mame yi gno stupidone séni dome topathie gnognou lorr

    s a r a p^n d e y o u obama ak hollande ak Sarkozy ak blair ak merkel

    ak gni léne djitou gneup

    gnoune nak Senghor ak Diouf gnognou togne
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    Auteur

    Pharoah

    En Septembre, 2014 (23:00 PM)
    Vous préférez mendier votre pain quotidien aupres des grandes puissances plutot que de vous mettre au travail......comment admettre que la moitié des terres ne soient pas cultivées au Sénégal ? donnez le Fouta aux Israeliens et ils produirons tous les légumes pour la sous-région..... pourquoi le port de Dakar (1ere escale en venant d'Europe) fait 2 fois moins de tonnage que celui d'Abidjjan malgré 10 ans de troubles en RCI ?

    Regardez le Vietnam apres 50 ans de guerre contre la France et les USA il a déja un PIB double du Sénégal ! mais c'est plus facile de pleurnicher que de se mettre au travail pour affronter la mondialisation
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    Auteur

    Africain221

    En Septembre, 2014 (03:19 AM)
    - 17 commentaires sur un sujet dont les conséquences se feront sentir au quotidien du citoyen senegalais ou africain.



    - 17 commentaires sur des sujets qui décident de votre vie et de l' avenir de vos enfants.



    - 17 commentaires sur des questions de vie ou de mort de nos peuples



    Des centaines de commentaires sur le professeur Sankaré, des centaines de commentaires sur des débats stériles gratte couilles sur la religion et vos fameux islamistes venus au de là de la voie lactée.



    le vrai combat est là chers combattants 2.0 sauveur de l' humanité de la menace islamiste.
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    Auteur

    A Voir

    En Septembre, 2014 (07:04 AM)
    D'un cote tous les produits importes coutent trop cher a cause des droits de douane, regardez pour les voitures taxes a pres de 50% , certains produits europeens non produits ici idem notamment alimentaire .

    Dans les faits c'est aussi une superbe opportunite pour nos pays car si rapidement on fait les reformes pour avoir un environnement des affaires des investisseurs etrangers notamment industirels devrait etre inetresse d'investir et de s'installer dans des pays africains car cela leur ouvre aussi le marche europeen sans droit de douane nous donnant un avantage comparatif certains face aux Emergents asiatiques, On a des craintes sur des produits de base agricoles certes capitaux mais il est tant en 2014 de sortir de ce modele economique d'etre le jardin tropicale de l'occident lol et de se developper rapidement sans faire les meme erreurs que les autres notamment sur le plan environnementale . Notre pays a beaucoup d'avantage position geographique, stabilite, levons les contraintes connues de tous bureaucratie, corruption, clientelisme et les investisseurs afflueront dans les services , le tourisme, l'industrie a l'export ...si on loupe cette opportunite d'autres pays africains la saisiront tres rapidement . RENDEZ VOUS DANS 10 ANS :-)
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    Auteur

    Jihad Al Kasbou

    En Septembre, 2014 (09:29 AM)
    L'U.E état le grand gagnant avec les accords de Lomé:

    - Les entreprises qui ne paie pas de douanes pour exporter vers L'Europe sont des entreprises européennes installées en Afrique. Elles utilisent le lobbying de leurs états, la corruption et des réseaux divers pour être avantagées.

    - En plus de ça les entreprises européennes contournent nos droits de douanes en subventionnant massivement leurs producteurs agricoles.

    - Pour décourager les producteurs locaux les européens utilisent l'arme des normes sur les produits (esthétiques comme la forme, la taille, la couleur, sanitaires comme le taux de sucre)

    - L'UE, jouit d'un prestige, un rayonnement, pour un "aide aux pauvres africains", à laquelles ils sont les vrais bénéficiaires.



    Dans les faits les exportation de la CEDEAO vers l'UE n'ont jamais décoller, et ne font que diminuer.



    Serigne Touba, yalna Yallah na yagg té wéer.

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    Auteur

    Jihad Al Kasbou

    En Septembre, 2014 (09:45 AM)
    - Les APE vont pousser les entreprises européennes à laisser les parts de marché aux entreprises locales, moins gourmandes en dividendes pour les actionnaires et plus citoyennes.



    - Certains produits de qualité vont être redirigés vers le marché local et régional à des prix abordables (tchoff).



    - Le fait que les producteurs européens ne bénéficient plus de subventions compenserait les droits de douanes qui seraient imposés à nos produits.



    - Le fait qu'être rattaché à l'euro pose des problèmes concurrentiels, doit nous inciter à réfléchir sur la politique monétaire.



    - L'agriculture locale pourrait être redirigée vers des cultures vivrières , favorables à l'auto-suffisance alimentaire.



    - Parallèlement à ça peut inciter les investisseurs à mettre l'accent sur des activités concourrant à l'industrialisation du pays.



    Serigne Touba, yalna Yallah na yagg té wéer.
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    Auteur

    Loft

    En Septembre, 2014 (10:59 AM)
    Sur plusieurs posts et dans le texte lui meme , on stigmatise et pour ce qui concerne la Cedeao , Alassane Ouattara, Président de La Cote d'Ivoire, que certains insultent et le traitent de l'homme de l'Occident!

    Pour ceux qui suivent réellement cette affaire d'APE, il faut tout de meme rappeler que Gbagbo Laurent que d'aucuns qualifient de patriote , panafricaniste et je ne sais quoi d'autre, avait bien signe l'accord inérimaire des APE ainsi que le Ghana, ne pensant alors qu'aux interets, exclusifs de leur pays respectif, et sans tenir compte des points de vue communataires!

    Notre premier probléme donc en face de ce patrenariait économique proposé par un groupe de pays réunis au sein d'une Union économique, est d'abord celui là : nous avons en face un bloc uni, une union pour y adhérer , il faut obeir à des régles économiques et financieres, des régles de convergence, qui font qu'au total ces pays ont un nuveau de vie tiré vers meme si les niveaux de richesses par pays n'est pas le meme!

    Nos pays sont trés différents et n'ont réellement pas une politique économique commune!

    Sur les APE, je reste dubitatif tant les points de vue sont d'un pays à un autre , d'un expert à un autre : ne serait il pas possible de s'accorder sur une période probatoire à l'issue de laquelle, on fait une évaluation et decide de savoir si l'on continue avec ces accords ou pas ?
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