La crise scolaire est une vraie épine au pied du nouveau gouvernement, à côté des autres priorités qui, toutes, appellent une résolution sans délai, comme la réduction du prix des denrées de première nécessité, la famine qui touche le Sahel cette année et fait craindre la famine dans de nombreuses zones rurales du pays, l’énergie, les audits, etc., pour n’en citer que quelques-unes. Seulement voilà, au prétexte que les caisses de l’Etat sont vides, argument que bien des financiers jugent fallacieux, que les questions alimentaires ne sauraient attendre (ventre creux n’a certes pas d’oreilles et au peuple, il faut du pain… et des jeux), le nouveau gouvernement du Sénégal, issu du scrutin du 25 mars dernier, a choisi de faire la sourde oreille face à l’imminence d’une année blanche.
Certes, la crise scolaire est un avatar de la politique de déni systématique du régime sortant (la stratégie adoptée par celui-ci étant le « wax waxeet » systématique), la crise étant née de l’inobservance des accords signés depuis 2006 avec les syndicats des enseignants, la tentation politicienne est grande de laisser pourrir la situation, sachant qu’au bout, ce sont ces derniers et le défunt régime qui seront mis à l’index. En décrétant que le gouvernement, face aux urgences de l’heure, ne pourra ouvrir de nouvelles négociations avec les syndicats des enseignants qu’en 2015, contrairement à la promesse électorale de Macky Sall d’en entamer dès après les élections, le gouvernement d’Abdoul Mbaye crée là un dangereux précédent et, pis encore, fuit ses responsabilités. Car, la moindre des options aurait été de s’engager à respecter les accords signés, suivant en cela le principe de la continuité de l’Etat.
Au lieu de cela, le gouvernement agit comme si l’éducation était le cadet de ses soucis. Une telle attitude est d’autant plus irresponsable qu’elle cautionne l’option d’une bonne partie des potaches qui a, dans une insouciance digne de l’état d’infans, décrété tout de go l’année blanche. Ce serait laisser la destinée d’une branche aussi importante de la nation que l’éducation à des jeunots pressés qui ne veulent pas renoncer aux traditionnelles sorties estivales. Au moment où le Cusems (le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen et secondaire) a décidé, dans un sursaut de patriotisme à saluer, de surseoir à son mot d’ordre de grève pour sauver l’année scolaire. Le ministre en charge de l’Education nationale, qui avait annoncé une conférence de presse ce mercredi, s’est finalement débiné et a renvoyé sa sortie. Un signe que le nouveau gouvernement persiste dans sa fuite en avant ? Cela en a tout l’air, au grand dam de l’école. (source : Li Khew quotidien
23 Commentaires
Dokhandéém
En Avril, 2012 (10:28 AM)Borom Keur Gui
En Avril, 2012 (10:32 AM)Dommage que seuls les faits divers interessent nos "amis".
Pour la crise scolaire j'avoue n'avoir aucune idée our que la raison revienne. Bon courage aux négociateurs pour sortir le pays de ce chaos scolaire.
Bonne journée
Sogui
En Avril, 2012 (10:35 AM)Robin_des_bois
En Avril, 2012 (10:53 AM)Samba Ndiaye
En Avril, 2012 (10:53 AM)Niit
En Avril, 2012 (10:56 AM)Joe
En Avril, 2012 (11:00 AM)Ils ne doivent même pas avoir de salaire car ne le méritant pas.Ils n'ont aucune conscience professionnelle.
C'est des abrutis.J'ai vraiment pitié de mes neveux et jeunes frères.Les enseignants du primaire comme du secondaire n'ont même pas le niveau pour enseigner ,c'est de gros nullards.
En Saignant
En Avril, 2012 (11:01 AM)X
En Avril, 2012 (11:04 AM)Cusems
En Avril, 2012 (12:11 PM)Dingloss
En Avril, 2012 (12:11 PM)A Qui La Faute?
En Avril, 2012 (12:14 PM)Beug
En Avril, 2012 (12:14 PM)commencé le deuxieme semestre pour trois apartir du 1er Octobre
faire les examen apartir du 15 decembre et bouclé tout avent le 01 janvier 2013
commencé l'année 12/13 en janvier 2013 et rajouté a cette année 1 a 2 mois
par contre ma question si l'année blanche est décrété a partir de ce moment que feront les eleves jusqu'en octobre
les parents analphabète seront tous découragée de l'enseignement et
pour les étudiants je demande a l’état de doter a chaque étudiant ordinateur pour ameliorer l'education et on termine avec les polycopie interminable
Wakh Deeg
En Avril, 2012 (12:17 PM)Je me demande si cette génération d’enseignants a réellement et sincèrement opté par vocation et par amour ce métier si noble d’éducateur et de formateur ou bien uniquement pour des raisons matériels et pécuniaires.
Je suis tout à fait d’accord que des enseignants fassent des revendications et des grèves pour des meilleures conditions matérielles de travail et de vie ce qui est légitime pour tout travailleur.
Par contre je ne peux pas comprendre le fait de mettre sur la table des revendications exemple : « 10 plateformes de revendication » et vouloir obtenir 100% de satisfaction ; cela n’existe nulle part dans le monde même dans les pays les plus riches au monde. Les enseignants des générations de 1960 à 1980 ne me démentiront pas. Le métier d’enseignant était par vocation, par amour et par esprit de patriotisme. Eux c’étais des « Grands messieurs ».
Les enseignants doivent savoir qu’ils ne sont pas les seuls et uniques fonctionnaires dans ce pays ; Y’a d’autres fonctionnaires qui souffrent en silence mais qui se sacrifient en mettant l’intérêt de la nation en priorité. Alors pourquoi c’est toujours eux qui mènent des grèves, qui crient sur tous les toits pour des revendications qui sont difficilement réalisables par l’état.
Ils ne peuvent pas tromper le peuple en prenant l’état comme responsable de la crise scolaire et de la situation actuelle dans l’éducation, ils sont entièrement responsables à cause de leur manque de civisme, de patriotisme et de déraison en mettant toujours en avant l’argent. Avant de demander ses droits à l’état il faut au préalable faire sont devoir et le faire correctement ce qui n’est pas le cas chez ces irresponsables et profiteurs d’enseignants (CUSEMS).
Zeller
En Avril, 2012 (12:51 PM)depuis plus de cinq , les enseignants du cusems ne travaillent pas et pourtant ;ils se bousculent dans les banques pour percevoir leur salaires:Pensez vous que des hommes dignes peuvent se comporter de la sorte,
j'ai mal en tant que enseignant.
à 2 mois de la fin de l'année scolaire ,ils cedent pour éviter l'année blanche; c'est trop tard, l'année est déjà blanche.
ils doivent restituer leur salaires ou le gouvernement doit impérativement récuperer cette somme acquise malhonnement
.courage aux éléves
Abdos
En Avril, 2012 (13:16 PM)Capsie
En Avril, 2012 (13:43 PM)Ce sera dommage de blanchir l année; il y a des ecoles meme publiques qui ont suivi regulierement les cours. Ce que je suggere:
on doit mettre sur la balance les ecoles qui ont assuré; si elles sont plus nombreuses que l année soit sauvee
au cas contraire, blanchir l année.
Ce sera une grande perte pour nous parents qui auront tiré le diable par la queue pour payer une annee entiere je dis bien entiere pour se retrouver dans cette situation.
sans faire prevaloir mes interets, je suis de tout coeur avec les eleves qui ont subi cette greve; mais au senegal, c est dommage que l education ne soit pas pris en consideration; c est ce qui entraine la baisse du niveau scolaire; et si le gouvernement ne fait rien, demain on aura les dirrigeants les plus nuls sur toute la planete
wassalam
Un élève Conscient
En Avril, 2012 (14:27 PM)Borom Keur Gui
En Avril, 2012 (14:35 PM)Le post 8 évoque avec des mots passionnés un sujet que j'entends autour de moi. le manque de passion des enseignants des College et primaire. Certains même disent que la plupart vont enseigner par manque de perspectives ce qui joue sur la motivation a transmettre le savoir et qui peut peut etre expliquer la dureté des greves mêmes si les revendications sont trés légitimes en partie.
Un enseignant peut il expliquer son vécu avec ses collegues et la passion pour l'enseignement ces années ci ? Y a t-il autant d'enseignants par défaut ? Les niveaux de diplomes ?
Merci par avance
Baol Baol
En Avril, 2012 (14:38 PM)1. LICENCIER tous les membres du directoire du CUSEMS;
2. EXIGER le remboursement des sommes perçues par tous les membres du CUSEMS durant les cinq (5) mois passés;
3. INTERDIRE à tous les membres du CUSEMS radiés, tout emploi d'enseignement durant cinq (5) ans au Sénégal.
La liste des sanctions n'est pas exhaustive. Bien au contraire.
Hugo
En Avril, 2012 (18:40 PM)Ces crétins d'affamés ont foutu en l'air des milliards de CFA du fait de leur cupidité,rapacité et égoisme.
La plupart est constitué de cartouchards à la Licence et enragé du fait de l'impasse sur leur avenir professionnel.
Ils oublient que ce sont près de 2 millions de jeunes qui sont dans la même angoisse.
En tout cas,cette perte de ressources publiques ne doit pas passer à perte et profit.Ils doivent payer cash leur forfaiture. La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres.
Il faut les virer pour délit économique.
Jamais Jamais Jamais De La Vi
En Avril, 2012 (15:31 PM)Momar Idrissa Ndiaye
En Avril, 2012 (12:26 PM)EXTREMISME SYNDICAL :
La grève générale, tout comme la grève illimitée, pose quelques problèmes éthiques et peut-être même juridiques. Le droit de mener des négociations collectives, ou le droit de poser des revendications de conquête ne devrait pas en mon sens aboutir à ces grèves extrêmes (18 PLANS D’ACTION DU CUSEMS, sans le moindre succès). Au passage, soulignons la stratégie inefficace : Il est urgent de s’arrêter et d’analyser les objectifs en rapport avec la démarche et surtout d’ajuster cette dernière aux réalités, à toutes les réalités.
CONTEXTE POLITIQUE ET ECONOMIQUE :
Les réalités politiques font qu’aucun ENGAGEMENT FINANCIER, allant dans le sens de la résolution de la crise scolaire et universitaire, ne sera sérieusement envisageable avant les élections législatives du MOIS DE JUILLET. Tant par la tension des finances publiques que par l’absence de majorité parlementaire indispensable à l’action gouvernementale (LOI DE FINANCE RECTIFICATIVE par exemple). Non, il ne faut surtout pas perdre une seule minute pour LEVER TOUS LES MOTS D'ORDRE de grève et essayer de sauver cette année académique, largement compromise. L’année-blanche est une CATASTROPHE NATIONALE : Au-delà du BUDGET consommé et du manque à gagner en termes de DIPLOMES, tous les apprenants, futurs travailleurs, perdent une année de carrière-professionnelle et par conséquent, UN SALAIRE ANNUEL.
DROIT FONDAMENTAL A L’EDUCATION :
Ne jamais perdre de vue que le DROIT A L’EDUCATION, parce qu’il est un DROIT FONDAMENTAL, prime sur le droit de grève. D’ailleurs les droits fondamentaux ne recouvrent la plénitude de leur sens que lorsqu’ils sont opposables à l’Etat. Je dis bien DROIT OPPOSABLE. C’est-à-dire que l’Etat doit prendre toutes les dispositions utiles, en amont et en aval, pour que les droits des élèves et étudiants soient strictement respectés. L’Etat de droit garantit aux citoyens une bonne distribution de la justice. Il faut rendre justice aux apprenants, par conséquent toujours arbitrer et parfois même trancher. Aïe ! Ça va faire mal.
M. Momar Idrissa NDIAYE, Professeur LETFP / Thiès
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