Bolloré compte sur le terminal roulier pour reprendre pied au port de Dakar

Le groupe Bolloré est en négociation avec Port autonome de Dakar (Pad) pour la reprise du terminal roulier de la place dakaroise, dans l'espoir de « reprendre pied » au Sénégal, a indiqué Dominique Lafont, président de Bolloré Africa logistics (Bal). Bolloré Africa logistics continue à avoir « des projets au Sénégal », même après sa perte en 2007 de la concession du terminal à conteneurs du Port autonome de Dakar, au profit de la société Dubaï ports world, a souligné M. Lafont dans un entretien paru dans le dernier numéro du magazine Jeune Afrique (12-13 mai). « L'administration Wade avait lancé un appel d'offres sur le terminal roulier. Nous avions hésité à y participer, compte tenu de l'ostracisme dont nous faisions alors l'objet », a d'abord avancé le président de Bal. « Finalement, nous avons décidé d'y aller, et nous avons bien fait puisque le processus continue toujours et que nous sommes en négociation avec l'autorité portuaire pour la reprise du terminal, qui représente environ 10 % des activités du port de Dakar, » a expliqué Dominique Lafont. Le terminal roulier est exploité pour l'import et l'export de véhicules, camions et remorques. Il reçoit aussi du trafic de passagers dans le cadre des autoroutes de la mer. « Pour nous, (la reprise du terminal roulier) serait un symbole fort, qui nous permettrait de reprendre pied à Dakar », a ajouté le responsable Afrique de Bolloré, qui avait annoncé que son groupe était dans une « phase de reconquête » au Sénégal. M. Lafont, cité par des médias sénégalais, avait déclaré, lors d'une conférence de presse, que le groupe Bolloré Africa logistics ambitionnait de reconquérir ses positions perdues au Sénégal en diversifiant ses activités, malgré les pertes qu'il a enregistrées dans le cadre de ses activités de gestion et d'exploitation du terminal à conteneurs du port de Dakar. Premier réseau intégré de logistique en Afrique avec plus de 20.000 collaborateurs dans 41 pays, Bolloré Africa Logistics compte une dizaine de sociétés opérant dans divers secteurs au Sénégal où il emploie environ 700 salariés et plus de 1000 journaliers (dockers).