Le président du Cercle des Economistes de France, le Pr Pierre Dockes, a invité hier l’Etat du Sénégal à la prudence dans la gestion de ses ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz, en évitant le syndrome de l’arachide et du coton. Il s’exprimait à l’occasion d’un colloque à Dakar.
Pour expliquer le danger qui guette le Sénégal, avec la découverte, en 2014, d’importants gisements de pétrole et de gaz, le président du Cercle des Economistes de France, le Professeur Pierre Dockes, a pris l’exemple de l’épopée de l’arachide et du coton. Qui a été étudiée par tous les économistes du monde, avec des aspects, dit-il, ‘’très positifs et très négatifs’’. ‘’Il y avait du diable là-dessus. L’arachide a eu des conséquences très ravageuses sur la qualité des sols, en particulier le long du Fleuve Sénégal.
Le coton aussi a eu des conséquences, avec la destruction des cultures vivrières. En échange de ces denrées qui étaient exportées, il y avait eu des importations et, notamment, celles de produits vivriers, y compris le riz. Au lieu de le reproduire sur place, on l’importait’’, a-t-il rappelé. La difficulté avec les ressources telles que le pétrole et le gaz est qu’ils sont ‘’très largement’’ exportés dans tous les pays. Ainsi, le problème réside dans ce que l’on importe en échange. ‘’Si on importe trop d’automobiles, de belles choses de luxe et même des biens de consommation, ce n’est pas bon. Parce que ces importations viennent cacher la production locale’’, a-t-il souligné hier face à la presse.
Le professeur de souligner que tout le danger du pétrole se situe dans la balance commerciale. ‘’Si on obtient d’autres matières premières, des machines, si on peut importer des choses qui sont utiles à la production, c’est très positif. Le risque fondamental, c’est que le pétrole nourrisse une consommation importée, inutile. Mais il faut éduquer les gens aussi, leur apprendre à consommer local. Il faut essayer d’avoir des politiques qui soutiennent les productions locales, tout en restant ouvert aux autres’’, a suggéré l’économiste français. Le Pr Dockes a ajouté qu’il y a deux possibilités avec le pétrole qui permettent de sauvegarder les avantages d’une économie pétrolière. La première, c’est de le transformer sur place. La seconde, c’est de l’exporter et d’importer en échange des biens de production.
Pour sa part, le Dr Fallou Samb, conseiller spécial du président de la République en Commerce et Investissements, a estimé que la prise en compte de la demande sociale est ‘’consubstantielle’’ à la transformation économique d’un pays. ‘’Au Sénégal, on a le PSE qui se veut un programme transformationnel, qui s’attaque à la structuralité. C’est bien d’avoir 9 000 milliards de francs CFA, un budget de 3 000 milliards, des investissements étrangers. Mais ce qui est important, c’est au bout du compte, qu’il y ait un impact au niveau des populations. Et c’est le facteur qualité qui doit être le ciment qui va faire le lien entre la transformation et la structuration, pour que les politiques économiques soient au bénéfice des populations’’, a soutenu le Dr Samb.
Vu l’accélération de la transformation économique et sociale à travers le monde, le conseiller spécial du président a soutenu que la mondialisation, pour le Sénégal, ‘’n’est pas seulement une menace’’, c’est une ‘’opportunité’’. ‘’Il faut capter les succès et les opportunités de la mondialisation, en termes de capital, avec une accélération, une multiplication des investissements étrangers directs. Il faut attirer le savoir et le savoir-faire, transformer la technologie’’, a-t-il préconisé.
MARIAMA DIEME
15 Commentaires
Dienne
En Mars, 2017 (17:03 PM)Dienne
En Mars, 2017 (17:03 PM)Dienne
En Mars, 2017 (17:03 PM)Dienne
En Mars, 2017 (17:03 PM)Dienne
En Mars, 2017 (17:03 PM)Dienne
En Mars, 2017 (17:03 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (17:29 PM)Vaste programme!
Ali
En Mars, 2017 (17:29 PM)La solution c'est de préparer les enfants du terroir à les gérer dans le futur en orientant dores et déjà les formations en amont et en aval.
Anonyme
En Mars, 2017 (18:03 PM)Avec quoi va t'on exploiter ce petrole alors?
L'expertise requise n'existe pas sur le plan local. Malheureusement faire appel aux experts est une necessite.
Je travaille avec une compagnie qui transporte du materiel et du personnel vers les plates-formes petrolieres de la mer du Nord. Si on decide de dire non a une expertise etrangere de qualite ln va se retrouver dans la meme situation ecologique que le Nigeria.
Lougatois
En Mars, 2017 (18:30 PM)Vos conseils n'y pourront absolument rien du tout
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Anonyme
En Mars, 2017 (19:00 PM)Macky Sall a tout vendu et sa famille SALL à travers son frère détient 35% du gaz et du pètrole qu'ils vont revendre avant 2019 aux multinationales à des centaines milliards
On ne leur fera rien meme s'ils quittent le pouvoir car ils seront riches très riches pour corrompre tout le monde marabouts juges et politiciens opposants
Anonyme
En Mars, 2017 (20:19 PM)Que les parleurs de l'APR ne donnent leur analyse !!
Anonyme
En Mars, 2017 (22:09 PM)Ibra
En Mars, 2017 (22:15 PM)c'est que n'ait pas multiplie de nouvelles entites a travers le pays. seule la valeur ajoutee permet de creer des richesses, installer une synergie entre differents secteurs de l'economie. reveillons nous, Senegal, Afrique, Homme Noir
Diomina
En Avril, 2017 (00:11 AM)Participer à la Discussion