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Economie

L’autosuffisance en riz pourrait diminuer de 5 % la balance commerciale

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L’autosuffisance en riz pourrait diminuer de 5 % la balance commerciale

L’autosuffisance en riz peut aider à résorber de 5 % le déficit de la balance commerciale du pays, a soutenu mercredi Babacar Diagne, conseiller technique au ministère du Commerce.
 
’’Une production record signifie une participation à la baisse de la lancinante question de la balance commerciale du pays mais également la réalisation de l’autosuffisance en riz. La réalisation de l’autosuffisance en riz signifie 200 milliards de FCFA réservés, un déficit de 5 % de la balance commerciale résorbé par pour le Sénégal et un gain de croissance de deux points’’, a-t-il souligné.
 
Il présidait un atelier sur l’évaluation de la commercialisation du riz local par le système de régulation des importations, l’état des lieux et les perspectives, organisé par le ministère du Commerce, l’Agence de régulation des marchés (ARM) et Veco- Wa, une organisation qui appuie notamment les agriculteurs familiaux.

Cette rencontre se tient dans le cadre du projet ‘’Organisations paysannes comme acteurs clefs dans une bonne gouvernance des filières rizicoles au niveau national et régional en Afrique de l’Ouest’’.
 
Selon Babacar Diagne, ‘’si l’autosuffisance signifie la satisfaction de la demande nationale par la production nationale, il y a encore des efforts à faire pour renverser la tendance entre le riz local et le riz importé sur le marché sénégalais’’. 
 
‘’Sur la base des trois dernières années, le riz local gagne d’importantes parts de marché grâce aux efforts combinés du gouvernement, des partenaires au développement ainsi que des acteurs du secteur du riz. Le Sénégal, en réalisant des avancées dans la production du riz, va résorber ce gap’’, a-t-il souligné. 
 
Il a indiqué que ‘’le bilan à mi-parcours de la problématique de la commercialisation du riz local est salutaire, car il permet d’identifier à temps les facteurs bloquants, afin de trouver des solutions". Selon lui, "le marché marque un intérêt nouveau pour le riz local’’.
 
Il a relevé que ‘’les acteurs du riz local ont développé des capacités d’adaptation en développant le riz brisé et le riz entier". Il a de plus rappelé que "le gouvernement a mis en place des mesures d’accompagnement, à travers une plateforme de commercialisation". Celle-ci a été mise en place pour "faciliter l’intégration dans les circuits de la commercialisation du riz’’, a-t—il précisé.
 
Intervenant au cours de la rencontre dont l’objectif général est de contribuer à l’amélioration des différentes stratégies mises en place pour la commercialisation du riz paddy et du riz blanc, le directeur de l’Agence de régulation des marchés, Amadou Abdou Sy souligne qu’‘’il faut moderniser les rizeries artisanales et augmenter les plateaux techniques des petites rizeries industrielles’’.
 
‘’Le problème, c’est notre grande consommation du riz au Sénégal, qui est d’un million de tonnes par an. Dans les objectifs du PRACAS, la production du riz pluvial va être de 40 %, d’où l’intérêt de moderniser les rizeries traditionnelles’’, a t-il dit.



3 Commentaires

  1. Auteur

    Samba

    En Avril, 2017 (16:34 PM)
    LAC DE GUIERS : L’OLAG INCAPABLE DE VAINCRE LE TYPHA ?

    Le Lac de Guiers ne profite pas assez aux populations riveraines. Beaucoup de villages y ont un accès limité du fait de barrages naturels constitués par les plantes aquatiques en général et le typha (barakh en wolof) en particulier. Le PREFELAG (Projet de restauration des fonctions écologiques et économiques du lac de Guiers) dont la mise en œuvre est confiée à l’OLAG (Office du Lac de Guiers) ne semble pas, malgré des ressources importantes mobilisées (environ 14 milliards de FCFA pour la durée du Projet 2014-2018), prêt à mener le combat sérieux qu’il faut pour venir à bout de ce problème et atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Les actions timides déployées çà et là sont sans commune mesure avec l’ampleur du problème posé par le typha. On est en droit de se demander si son éradication demeure une réelle préoccupation des autorités. Les populations interrogées, dans leur majorité, ignorent même l’existence d’un tel projet dont l’une des principales composantes s’énonce clairement comme suit :

    - Amélioration de la dynamique hydrologique du système du Lac de Guiers

    - Réhabilitation des infrastructures de gestion du Lac

    - Aménagement de la réserve du Ndiaël et de Yeti Yone

    - Mise en place des outils de gestion

    - Sauvegarde de la qualité de l’eau

    La réalité du terrain contraste fortement avec les résultats énoncés par l’OLAG (Office du Lac de Guiers). Lors de l’adoption du budget du PREFELAG 2016 les résultats sont présentés comme suit : « … par rapport à la situation de référence contenue dans le rapport d’évaluation du projet, la mise en œuvre des activités a permis d’enregistrer des impacts significatifs. En effet, l’objectif cible des apports en eau est atteint et dépassé. De plus, l’hydraulicité et l’accessibilité du système du lac ont permis d’améliorer les revenus tirés des activités socio-économiques –pêche, irrigation, élevage, aquaculture etc. Les conditions d’alimentation en eau potable des villages autour du lac ont été améliorées. »

    De quelles populations s’agit t-il ?

    Le LAC reste peu accessible et l’eau « potable » est relativement chère au regard de la proximité de la ressource et du niveau des revenus.

    Exemple : ce sont les populations de Mbane qui se sont elles-mêmes organisées, pendant leur Gamou annuel du 18 mars 2017, pour ouvrir une brèche d’une dizaine de mètres et ainsi donner l’opportunité, surtout aux originaires non résidents, de rétablir leur lien affectif ou mythologique avec le Lac à travers des séances de baignades collectives. Si de leurs propres mains et avec seulement quelques outils rudimentaires un groupuscule de jeunes arrive à ouvrir une brèche d’accès au Lac, comment alors comprendre qu’une structure qui bénéficie de ressources considérables ne puisse pas mobiliser les engins appropriés pour ce type de travail pour venir à bout du typha !

    Depuis près d’une vingtaine d’années il faut faire des kilomètres (de Mbane à Saninth) pour espérer trouver une zone d’accès au Lac. Aujourd’hui un séjour de quelques jours dans certains villages riverains du Lac ne permet pas de sentir pleinement qu’on est sur les rives d’un des plus grands cours d’eau du pays.

    Mettre en place un Projet ou un Programme pour régler un problème environnemental ou pour améliorer les conditions de vie des populations est une chose salutaire. Ne pas se soucier par la suite des résultats à atteindre est la forme la plus achevée de la mal gouvernance.

    Le Premier Ministre avait pourtant, lors de la cérémonie de lancement du PREFELAG, annoncé clairement les objectifs globaux à atteindre en ces termes :

    « La mise en œuvre du PREFELAG, dont la responsabilité est confiée à l’Office du Lac de Guiers (OLAG) permettra à terme, le rétablissement des équilibres socio-écologiques du système du lac de Guiers et participera à la réduction de la vulnérabilité des hydro-systèmes face aux changements climatiques.

    Aussi, Il va contribuer à la réduction de la pauvreté par l’optimisation des ressources en eau du système du lac de Guiers en vue de satisfaire les besoins des différents usages pour l’autosuffisance alimentaire, et la sécurisation de l’alimentation en eau potable. »

    A y regarder de près on constate que c’est l’absence notoire du culte de résultat et du respect des populations qui explique en grande partie qu’il soit possible de mobiliser des ressources importantes pour peu ou sans résultat.

    Comment prétendre booster les activités économiques et améliorer le quotidien des populations si le vecteur sur lequel il faut agir, le Lac en l’occurrence, ne leur est même pas accessible

    Au plan économique cela constitue un frein au développement de la pêche les populations développant plus des réflexes de « continentaux » en raison de leur séparation d’avec leur allié naturel qui est le Lac. L’activité de pêche ne subsiste que grâce à des pêcheurs maliens dont les prises sont vendues à des prix hors de portée de la plus part des habitants. En ce qui concerne l’activité agricole, l’envahissement des plantes aquatiques constitue une contrainte supplémentaire pour l’irrigation des sols.

    Aujourd’hui, si tout se passait normalement, le Lac présenterait un profil qui ferait penser à un développement du tourisme.

    L’Etat est bien dans son rôle en appréhendant les problématiques liées au Lac et en développant une vision clairement définie et portée par un projet créé à cet effet. Il demeure néanmoins curieux qu’on est tenté de se demander s’il y’a un minimum d’exigence de résultats de la part des autorités compétentes.

    Celles-ci devraient être plus regardantes sur les résultats énoncés en procédant à une surveillance physique de ceux-ci. C’est peut-être la seule manière d’arriver à justifier les milliards mobilisés dans un pays où le culte du résultat semble être la valeur la plus absente dans la gestion des affaires publiques.

    LE TYPHA risque de rester, pendant encore bien longtemps, maître du Lac si on continue à mener un semblant de combat pour son éradication. Dans ce pays la plus part des gens ont malheureusement besoin d’être surveillés constamment et avec rigueur pour produire des résultats palpables. Il faut bien se résoudre à le comprendre ainsi car l’émergence annoncée est peut-être à ce prix.

    Wadif : [email protected]

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  2. Auteur

    Wmb

    En Avril, 2017 (16:39 PM)
    LAC DE GUIERS : L’OLAG INCAPABLE DE VAINCRE LE TYPHA ?

    Le Lac de Guiers ne profite pas assez aux populations riveraines. Beaucoup de villages y ont un accès limité du fait de barrages naturels constitués par les plantes aquatiques en général et le typha (barakh en wolof) en particulier. Le PREFELAG (Projet de restauration des fonctions écologiques et économiques du lac de Guiers) dont la mise en œuvre est confiée à l’OLAG (Office du Lac de Guiers) ne semble pas, malgré des ressources importantes mobilisées (environ 14 milliards de FCFA pour la durée du Projet 2014-2018), prêt à mener le combat sérieux qu’il faut pour venir à bout de ce problème et atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Les actions timides déployées çà et là sont sans commune mesure avec l’ampleur du problème posé par le typha. On est en droit de se demander si son éradication demeure une réelle préoccupation des autorités. Les populations interrogées, dans leur majorité, ignorent même l’existence d’un tel projet dont l’une des principales composantes s’énonce clairement comme suit :

    - Amélioration de la dynamique hydrologique du système du Lac de Guiers

    - Réhabilitation des infrastructures de gestion du Lac

    - Aménagement de la réserve du Ndiaël et de Yeti Yone

    - Mise en place des outils de gestion

    - Sauvegarde de la qualité de l’eau

    La réalité du terrain contraste fortement avec les résultats énoncés par l’OLAG (Office du Lac de Guiers). Lors de l’adoption du budget du PREFELAG 2016 les résultats sont présentés comme suit : « … par rapport à la situation de référence contenue dans le rapport d’évaluation du projet, la mise en œuvre des activités a permis d’enregistrer des impacts significatifs. En effet, l’objectif cible des apports en eau est atteint et dépassé. De plus, l’hydraulicité et l’accessibilité du système du lac ont permis d’améliorer les revenus tirés des activités socio-économiques –pêche, irrigation, élevage, aquaculture etc. Les conditions d’alimentation en eau potable des villages autour du lac ont été améliorées. »

    De quelles populations s’agit t-il ?

    Le LAC reste peu accessible et l’eau « potable » est relativement chère au regard de la proximité de la ressource et du niveau des revenus.

    Exemple : ce sont les populations de Mbane qui se sont elles-mêmes organisées, pendant leur Gamou annuel du 18 mars 2017, pour ouvrir une brèche d’une dizaine de mètres et ainsi donner l’opportunité, surtout aux originaires non résidents, de rétablir leur lien affectif ou mythologique avec le Lac à travers des séances de baignades collectives. Si de leurs propres mains et avec seulement quelques outils rudimentaires un groupuscule de jeunes arrive à ouvrir une brèche d’accès au Lac, comment alors comprendre qu’une structure qui bénéficie de ressources considérables ne puisse pas mobiliser les engins appropriés pour ce type de travail pour venir à bout du typha !

    Depuis près d’une vingtaine d’années il faut faire des kilomètres (de Mbane à Saninth) pour espérer trouver une zone d’accès au Lac. Aujourd’hui un séjour de quelques jours dans certains villages riverains du Lac ne permet pas de sentir pleinement qu’on est sur les rives d’un des plus grands cours d’eau du pays.

    Mettre en place un Projet ou un Programme pour régler un problème environnemental ou pour améliorer les conditions de vie des populations est une chose salutaire. Ne pas se soucier par la suite des résultats à atteindre est la forme la plus achevée de la mal gouvernance.

    Le Premier Ministre avait pourtant, lors de la cérémonie de lancement du PREFELAG, annoncé clairement les objectifs globaux à atteindre en ces termes :

    « La mise en œuvre du PREFELAG, dont la responsabilité est confiée à l’Office du Lac de Guiers (OLAG) permettra à terme, le rétablissement des équilibres socio-écologiques du système du lac de Guiers et participera à la réduction de la vulnérabilité des hydro-systèmes face aux changements climatiques.

    Aussi, Il va contribuer à la réduction de la pauvreté par l’optimisation des ressources en eau du système du lac de Guiers en vue de satisfaire les besoins des différents usages pour l’autosuffisance alimentaire, et la sécurisation de l’alimentation en eau potable. »

    A y regarder de près on constate que c’est l’absence notoire du culte de résultat et du respect des populations qui explique en grande partie qu’il soit possible de mobiliser des ressources importantes pour peu ou sans résultat.

    Comment prétendre booster les activités économiques et améliorer le quotidien des populations si le vecteur sur lequel il faut agir, le Lac en l’occurrence, ne leur est même pas accessible

    Au plan économique cela constitue un frein au développement de la pêche les populations développant plus des réflexes de « continentaux » en raison de leur séparation d’avec leur allié naturel qui est le Lac. L’activité de pêche ne subsiste que grâce à des pêcheurs maliens dont les prises sont vendues à des prix hors de portée de la plus part des habitants. En ce qui concerne l’activité agricole, l’envahissement des plantes aquatiques constitue une contrainte supplémentaire pour l’irrigation des sols.

    Aujourd’hui, si tout se passait normalement, le Lac présenterait un profil qui ferait penser à un développement du tourisme.

    L’Etat est bien dans son rôle en appréhendant les problématiques liées au Lac et en développant une vision clairement définie et portée par un projet créé à cet effet. Il demeure néanmoins curieux qu’on est tenté de se demander s’il y’a un minimum d’exigence de résultats de la part des autorités compétentes.

    Celles-ci devraient être plus regardantes sur les résultats énoncés en procédant à une surveillance physique de ceux-ci. C’est peut-être la seule manière d’arriver à justifier les milliards mobilisés dans un pays où le culte du résultat semble être la valeur la plus absente dans la gestion des affaires publiques.

    LE TYPHA risque de rester, pendant encore bien longtemps, maître du Lac si on continue à mener un semblant de combat pour son éradication. Dans ce pays la plus part des gens ont malheureusement besoin d’être surveillés constamment et avec rigueur pour produire des résultats palpables. Il faut bien se résoudre à le comprendre ainsi car l’émergence annoncée est peut-être à ce prix.

    Wadif : [email protected]

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    Anonyme

    En Avril, 2017 (17:22 PM)
    LAC DE GUIERS : L’OLAG INCAPABLE DE VAINCRE LE TYPHA ?

    Le Lac de Guiers ne profite pas assez aux populations riveraines. Beaucoup de villages y ont un accès limité du fait de barrages naturels constitués par les plantes aquatiques en général et le typha (barakh en wolof) en particulier. Le PREFELAG (Projet de restauration des fonctions écologiques et économiques du lac de Guiers) dont la mise en œuvre est confiée à l’OLAG (Office du Lac de Guiers) ne semble pas, malgré des ressources importantes mobilisées (environ 14 milliards de FCFA pour la durée du Projet 2014-2018), prêt à mener le combat sérieux qu’il faut pour venir à bout de ce problème et atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Les actions timides déployées çà et là sont sans commune mesure avec l’ampleur du problème posé par le typha. On est en droit de se demander si son éradication demeure une réelle préoccupation des autorités. Les populations interrogées, dans leur majorité, ignorent même l’existence d’un tel projet dont l’une des principales composantes s’énonce clairement comme suit :

    - Amélioration de la dynamique hydrologique du système du Lac de Guiers

    - Réhabilitation des infrastructures de gestion du Lac

    - Aménagement de la réserve du Ndiaël et de Yeti Yone

    - Mise en place des outils de gestion

    - Sauvegarde de la qualité de l’eau

    La réalité du terrain contraste fortement avec les résultats énoncés par l’OLAG (Office du Lac de Guiers). Lors de l’adoption du budget du PREFELAG 2016 les résultats sont présentés comme suit : « … par rapport à la situation de référence contenue dans le rapport d’évaluation du projet, la mise en œuvre des activités a permis d’enregistrer des impacts significatifs. En effet, l’objectif cible des apports en eau est atteint et dépassé. De plus, l’hydraulicité et l’accessibilité du système du lac ont permis d’améliorer les revenus tirés des activités socio-économiques –pêche, irrigation, élevage, aquaculture etc. Les conditions d’alimentation en eau potable des villages autour du lac ont été améliorées. »

    De quelles populations s’agit t-il ?

    Le LAC reste peu accessible et l’eau « potable » est relativement chère au regard de la proximité de la ressource et du niveau des revenus.

    Exemple : ce sont les populations de Mbane qui se sont elles-mêmes organisées, pendant leur Gamou annuel du 18 mars 2017, pour ouvrir une brèche d’une dizaine de mètres et ainsi donner l’opportunité, surtout aux originaires non résidents, de rétablir leur lien affectif ou mythologique avec le Lac à travers des séances de baignades collectives. Si de leurs propres mains et avec seulement quelques outils rudimentaires un groupuscule de jeunes arrive à ouvrir une brèche d’accès au Lac, comment alors comprendre qu’une structure qui bénéficie de ressources considérables ne puisse pas mobiliser les engins appropriés pour ce type de travail pour venir à bout du typha !

    Depuis près d’une vingtaine d’années il faut faire des kilomètres (de Mbane à Saninth) pour espérer trouver une zone d’accès au Lac. Aujourd’hui un séjour de quelques jours dans certains villages riverains du Lac ne permet pas de sentir pleinement qu’on est sur les rives d’un des plus grands cours d’eau du pays.

    Mettre en place un Projet ou un Programme pour régler un problème environnemental ou pour améliorer les conditions de vie des populations est une chose salutaire. Ne pas se soucier par la suite des résultats à atteindre est la forme la plus achevée de la mal gouvernance.

    Le Premier Ministre avait pourtant, lors de la cérémonie de lancement du PREFELAG, annoncé clairement les objectifs globaux à atteindre en ces termes :

    « La mise en œuvre du PREFELAG, dont la responsabilité est confiée à l’Office du Lac de Guiers (OLAG) permettra à terme, le rétablissement des équilibres socio-écologiques du système du lac de Guiers et participera à la réduction de la vulnérabilité des hydro-systèmes face aux changements climatiques.

    Aussi, Il va contribuer à la réduction de la pauvreté par l’optimisation des ressources en eau du système du lac de Guiers en vue de satisfaire les besoins des différents usages pour l’autosuffisance alimentaire, et la sécurisation de l’alimentation en eau potable. »

    A y regarder de près on constate que c’est l’absence notoire du culte de résultat et du respect des populations qui explique en grande partie qu’il soit possible de mobiliser des ressources importantes pour peu ou sans résultat.

    Comment prétendre booster les activités économiques et améliorer le quotidien des populations si le vecteur sur lequel il faut agir, le Lac en l’occurrence, ne leur est même pas accessible

    Au plan économique cela constitue un frein au développement de la pêche les populations développant plus des réflexes de « continentaux » en raison de leur séparation d’avec leur allié naturel qui est le Lac. L’activité de pêche ne subsiste que grâce à des pêcheurs maliens dont les prises sont vendues à des prix hors de portée de la plus part des habitants. En ce qui concerne l’activité agricole, l’envahissement des plantes aquatiques constitue une contrainte supplémentaire pour l’irrigation des sols.

    Aujourd’hui, si tout se passait normalement, le Lac présenterait un profil qui ferait penser à un développement du tourisme.

    L’Etat est bien dans son rôle en appréhendant les problématiques liées au Lac et en développant une vision clairement définie et portée par un projet créé à cet effet. Il demeure néanmoins curieux qu’on est tenté de se demander s’il y’a un minimum d’exigence de résultats de la part des autorités compétentes.

    Celles-ci devraient être plus regardantes sur les résultats énoncés en procédant à une surveillance physique de ceux-ci. C’est peut-être la seule manière d’arriver à justifier les milliards mobilisés dans un pays où le culte du résultat semble être la valeur la plus absente dans la gestion des affaires publiques.

    LE TYPHA risque de rester, pendant encore bien longtemps, maître du Lac si on continue à mener un semblant de combat pour son éradication. Dans ce pays la plus part des gens ont malheureusement besoin d’être surveillés constamment et avec rigueur pour produire des résultats palpables. Il faut bien se résoudre à le comprendre ainsi car l’émergence annoncée est peut-être à ce prix.

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