Le resume de l'actualité économique internationale de ce 16 juillet 2014

-LONDRES- Les prix du pétrole rebondissaient mercredi en cours d'échanges européens, après avoir plongé à un plus bas en trois mois et demi la veille à Londres, soutenus par de bonnes données économiques chinoises. Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 106,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 70 cents, à 100,66 dollars.

-KAMPALA- La justice ougandaise a condamné le pétrolier britannique Tullow Oil à payer 407 millions de dollars d'impôts réclamés par le gouvernement ougandais au titre de la cession en 2012 de certains de ses actifs, a annoncé l'entreprise mercredi. Le tribunal fiscal d'appel (TAT) s'est prononcé contre Tullow concernant la question-clé de l'exemption de taxe prévue dans l'accord de partage de production d'un des blocs cédés et a calculé que Tullow devait, au titre de l'impôt sur les plus-values de cession, après  allègements, 407 millions de dollars, explique Tullow dans un communiqué. L'entreprise indique que la décision du tribunal est longue et évoque de nombreuses questions, et nécessitera une évaluation juridique significative. Elle annonce néanmoins son intention d'en contester certains points devant les juridictions ougandaises ou via un arbitrage international, mais espère que des négociations directes avec le gouvernement peuvent résoudre la question. Tullow avait cédé en 2012, aux firmes française Total et chinoise CNOOC, pour 2,9 milliards de dollars, 66% de ses actifs en Ouganda, à l'issue d'un différend d'un an avec les autorités ougandaises qui s'opposaient à certaines clauses de la cession.

-ABIDJAN-La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a clôturé sa séance du mercredi 16 juillet 2014 en légère baisse par rapport à la séance précédente. L’indice BRVM 10 est passé de 249,04 à 248,99 points, soit un repli de 0,02%. L’indice BRVM Composite, pour sa part, a cédé 0,10% à 237,34 points contre 237,58 précédemment. La valeur des transactions s’est établie à 1,38 milliard de FCFA contre 531,55 millions de FCFA mardi. La capitalisation boursière du marché des actions se chiffre à 5762,63milliards de FCFA. Celle du 

marché obligataire s’élève à 1 263,50 milliards de FCFA.

Le titre le plus actif en volume est Ecobank  Transnational Incorporated TG avec 162 211 actions

échangées. Le titre le plus actif en valeur est PAA 6,95% 2010-2017 avec 730,80 millions de FCFA de transactions.

-PARIS- Les taux d'emprunt des pays du sud de l'Europe ont continué à se détendre mercredi, les investisseurs reprenant confiance quelques jours après le début des difficultés rencontrées par la banque portugaise Espirito Santo (BES). Les évolutions sur le marché de la dette dénotent un "retour de confiance qui est aussi excessif que l'excès de défiance des jours précédents", explique Jérôme Broustra, directeur de la gestion de taux chez Axa IM. "Ce mouvement est en train de se dégonfler", estime M. Broustra, qui qualifie la journée d'"assez stable". Le Portugal est parvenu à lever 1,25 mrd EUR de dette à six et douze mois en dépit des tensions provoquées par la crise de Banco Espirito Santo (BES), la première banque privée du pays. L'agence portugaise de la dette a annoncé avoir placé 850 millions d'euros en bons du Trésor à un an au taux de 0,453%, en hausse par rapport à celui de 0,364% consenti en juin lors de la dernière émission comparable. A 18H00 (16H00 GMT), le taux d'emprunt à 10 ans du Portugal s'est inscrit en nette baisse à 3,726% contre 3,813% mardi, sur le marché secondaire où s'échange la dette déjà émise. Jeudi, il avait brièvement dépassé les 4%.

-PARIS-Les Bourses européennes ont toutes vivement progressé mercredi, soutenues par les chiffres encourageants de l'économie chinoise et la progression de Wall Street, ainsi que par l'accalmie autour de l'action de la banque portugaise BES. La croissance économique chinoise a connu une légère accélération au deuxième trimestre, à 7,5%, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 7,4% seulement, comme au trimestre précédent. Les marchés ont "repris des couleurs aujourd'hui, grâce à des chiffres pas mauvais en Chine et aux inquiétudes qui ont diminué autour du titre de la banque portugaise Banco Espirito Santo (BES)", a observé à Paris Mikael Jacoby, responsable du courtage en Europe continentale pour Oddo Securities. L'Eurostoxx 50 a gagné 1,56%. Paris a nettement rebondi, le CAC 40 prenant 63,75 points à 4369,06 points (+1,48%), dans un volume d'échanges modéré de 3 milliards d'euros. La veille, il s'était nettement replié de 1,03%. Le marché a été tiré vers le haut par les valeurs bancaires. Crédit Agricole a gagné 4,79% à 10,39 euros, BNP Paribas 1,99% à 49,19 euros et Société Générale 3% à 38,04 euros. Alstom est aussi monté nettement, gagnant 2,20% à 27,15 euros.

-STRASBOURG- Les 20 eurodéputés UMP (conservateurs) français se sont dits mercredi opposés à la désignation comme commissaire européen de l'ancien ministre français de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici, accusé d'avoir tué la compétitivité et la croissance dans son pays. La délégation française du PPE (parti populaire européen, droite) s'opposera à la nomination de Pierre Moscovici à un poste de Commissaire européen, nomination qui constituerait une aberration et donnerait une très mauvaise image de la France, écrit dans un communiqué l'eurodéputé Philippe Juvin, au nom de ses 19 autres collègues UMP.
Pendant les deux ans où M. Moscovici a été ministre des Finances (2012-2014), la France a été dégradée deux fois par les agences de notation et placée sous +surveillance renforcée+ par la Commission européenne, argumente M. Juvin. Après avoir tué la compétitivité et la croissance en France, comment pourrait-il aujourd'hui être le symbole de la compétitivité et de la croissance en Europe?, s'interroge-t-il.

-LONDRES- L'euro poursuivait son recul mercredi face à un dollar revigoré des propos de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur l'éventualité d'une remontée plus tôt que prévu des taux d'intérêt aux États-Unis. Vers 18H00 à Paris, la monnaie unique européenne valait 1,3529 USD - après être tombée vers 15H00 HEC à 1,3526 USD, son niveau le plus faible depuis le 16 juin - contre 1,3570 USD mardi vers 23H00. L'euro reculait également face à la monnaie nippone, à 137,59 yens contre 137,97 yens mardi. Le dollar restait proche de l'équilibre face à la devise japonaise, à 101,70 yens contre 101,67 yens la veille. La volatilité a quelque peu augmenté sur le marché des changes depuis l'audition mardi de la présidente de la Fed Janet Yellen devant le Congrès américain. "Mme Yellen a fait de son mieux pour garder sa posture prudente sur l'économie en rappelant que le stimulus (monétaire) est toujours nécessaire, mais elle a également admis qu'une hausse de taux pourrait intervenir plus tôt que prévu", relevait Angus Campbell, analyste chez FxPro.

-NEW YORK- Les stocks de pétrole brut ont chuté bien plus nettement que prévu la semaine dernière aux États-Unis, selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi. Les réserves de brut ont plongé de 7,5 millions de barils, à 375,0 millions, lors de la semaine achevée le 11 juillet, soit presque trois fois plus que la baisse de 2,6 millions de barils anticipée en moyenne par les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires. Ces stocks s'étaient déjà contractés de 5,6 millions de barils au cours de deux semaines précédentes. Ils avaient atteint fin avril un sommet depuis 1931, sur la base de données mensuelles, à 399,4 millions de barils. Les réserves de brut américaines restent proches de la partie supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année, et sont en hausse de 2,2% par rapport à la même période l'an dernier. Celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont avancé de 2,5 millions de barils, à 124,3 millions de barils, enregistrant une progression légèrement supérieure aux attentes des experts (+2 millions). Elles sont en baisse de 2,6% par rapport à la même époque en 2013 et sont proches de la limite inférieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

-OUAGADOUGOU- La Banque mondiale promet d’investir environ 900 millions de dollars sur les trois prochaines années, au Burkina Faso, selon la représentation de l’institution à Ouagadougou. Cette annonce a été portée à l'attention des autorités et du public burkinabé, par le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, Ousmane Diagana, à la faveur de la visite qu'il effectue du 13 au 18 juillet au Burkina Faso. Selon Ousmane Diagana, cet appui de la Banque mondiale s'explique par le fait que ‘'les programmes précédents ont produit de bons résultats'' et aussi par la nécessité pour le Burkina Faso, d'avoir ‘'un accompagnement technique et financier massif pour faire davantage de progrès''. Entre 2013 et 2014, le pays a bénéficié du financement de sept programmes, dans le domaine de la sécurité alimentaire, de l'élevage, de la transformation des produits agricoles et de l'énergie. La Banque mondiale et le Burkina Faso ont célébré cette année, 50 ans de partenariat. Depuis 1963, la Banque mondiale a consacré plus de 4 milliards de dollars afin de financer les efforts de développement du pays.

-NOUAKCHOTT-Le directeur général, chef des opérations financières du groupe de la Banque Mondiale, Bertrand Badré, a promis un appui conséquent de son institution à la Zone Franche de Nouadhibou, nouvellement créée en Mauritanie. M. Badré s'exprimait, mardi à Nouakchott, à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.  Il a souligné les bienfaits de cette zone ainsi que l'éventuelle création de pôles de développement, d'un guichet unique et d'une stratification administrative. « Toutes ces initiatives vont dans le bon sens », a-t-il dit au terme d'une visite de deux jours en Mauritanie. Le haut responsable de la Banque mondiale a également salué le projet d'exploitation du gaz et sa transformation en électricité, non seulement au bénéfice de la Mauritanie, mais aussi de la sous-région.

-DAKAR- Le Sénégal envisage d’exporter cette année, plus de 75.000 tonnes de mangues, a annoncé mercredi à Dakar, Massata Niang, Conseiller technique du ministre sénégalais de l’Agriculture.  « Ce volume se rapprochera des 100.000 tonnes visées à l'horizon 2017 », a ajouté M. Niang, à l'ouverture de la première session du réseau de suivi des pesticides et d'évaluation du bilan de la campagne de contre saison export des produits horticoles. Ces prévisions a –t-il indiqué, sont conformes aux objectifs du gouvernement sénégalais définis dans le cadre du Programme d'accélération de la cadence de l'agriculture sénégalaise (PRACAS).  Il dit toutefois espérer que les conditions d'exportation de ce fruit se dérouleront dans de bonnes conditions comme ce fut le cas l'année dernière. En 2013, les exportations de mangues du Sénégal s'étaient établies à 11.000 tonnes. Concernant les exportations des autres produits horticoles, M. Niang a estimé qu'elles sont passées de 9.925 tonnes en 2000 à plus de 65.000 tonnes en 2014, soit une croissance annuelle de 17%.