Le non paiement par de grands consommateurs de leurs factures étrangle la Senelec. Et ces plus grands mauvais payeurs sont : les collectivités locales, les hôpitaux et l'Ucad.
Le non-paiement des factures d’électricité est un des facteurs qui plongent la Senelec dans un endettement sévère. D’après le ministre de l’Energie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, qui participait à la deuxième journée du colloque scientifique sur l’énergie. les universités et les hôpitaux sont en tête de la liste des mauvais payeurs de la Senelec. L’université Cheikh Anta Diop de Dakar doit près d’un milliard à la Senelec a-t-il dit. Il en est de même pour les collectivités locales qui, aussi, doivent au 31 juillet 2012 près de 21 milliards. Idem pour les hôpitaux. Ces derniers traînent une dette de plusieurs milliards de factures impayées. Pour mettre fin à cette situation, le ministre de l’Energie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, pense qu’il faudra trouver une solution pour rendre ces structures autonomes énergétiquement compte tenu du rôle qu’elles jouent dans la société. «Les universités et les hôpitaux ne payent pas, mais on ne peut pas les couper», a-t-il avoué. Et face à cet endettement assez important qui étrangle la Senelec, Aly Ngouille Ndiaye trouve que la subvention n’est pas une solution efficace. Seule l’énergie renouvelable va soulager la Senelec. «Notre choix de faire de l’énergie renouvelable une réalité est irréversible. Nous ne voulons pas dépendre du fossile. Parce que nous ne produisons pas du pétrole. Nous ne pouvons pas continuer à faire des subventions qui dépassent même les budgets de certains ministères. L’éclairage public solaire est le modèle qui est économiquement tenable», martèle-t-il. De l'avis du lieutenant colonel Alassane Ngom coordonnateur du Progede, les ressources forestières ont une place dans le mix-énergétique. Mais, son exploitation doit tenir compte de la capacité de régénération de la végétation pour éviter de provoquer la dégradation de l’environnement. Selon lui, «l’enjeu c’est de promouvoir un système de production et de consommation durable, en faisant des aménagements qui permettent de faire une production de manière soutenue et durable. Et pour ce faire, il faudra d’abord connaître le potentiel forestier, connaître la dynamique de végétation de nos forêts». Seulement, la plupart des techniciens du secteur ont souligné l’inadéquation entre les installations actuelles de la Senelec et le système d’exploitation des énergies renouvelables nouvelles. Le Pr Gustave Sow est formel. Sur cette question, «La Senelec n’est pas prête à recevoir les énergies renouvelables». «Les énergies renouvelables jouent un rôle important dans le mix-énergétique. Mais, la politique énergétique du Sénégal intègre timidement l’énergie renouvelable. Parce que, le gros du problème de la pénétration énergétique renouvelable se trouve au niveau de l’inadéquation des systèmes classiques d’installation», a déclaré la Pr Gustave Sow.
3 Commentaires
Mauvais Payeur
En Octobre, 2012 (18:45 PM)Reply_author
En Septembre, 2023 (15:03 PM)Vii
En Octobre, 2012 (10:10 AM)LA SENELEC VOLE AUSSI SES CLIENTS.
JE SUIS VICTIME D'UNE ERREUR DE FACTURATION QUE LA SENELEC REFUSE DE CORRIGER.
Energy
En Octobre, 2012 (10:27 AM)Dans notre pays c est plus facile de parler que d'agir.
Mais, comme l'a si bien dit Mr l Ministre, le fait d'utiliser l'énergie solaire pour l'éclairage plublique constitue un grand pas vers la mixité énergétique.
On ne peut pas se passer du solaire, notre principale ressource énergétique ainsi que de l'éolienne. On ne produit pas de pétrole. On ne pas continuer à vivre dans la dépendance énergétique. ça risque de nous couter cher dans un avenir proche. Pensons plutot au developpement durable.
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