Mark Zuckerberg est coutûmier de textes publiés sur son réseau social Facebook pour détailler sa vision du monde et l'avenir de son entreprise. Mais celui qu'il a publié jeudi 16, intitutlé "Building Global Community" ("Construire une communauté globale" en français), détonne par sa longueur et la diversité des sujets abordés.
Le jeune milliardaire y évoque en effet son souhait de construire, grâce à Facebook, des communautés "plus inclusives, plus sûres" et "mieux informées" et souhaite lutter contre l'isolationnisme appelé par certains: "Chaque année, le monde est devenu plus connecté et ceci a été vu comme une tendance positive. Mais aujourd’hui, il y a des personnes laissées de côté par la mondialisation, et des mouvements appelant à se replier face aux relations mondiales".
Mark Zuckerberg détaille aussi quelques nouveautés qui viendront enrichir le contenu de Facebook, qui a dépassé le milliard de comptes en 2015. On note le développement du bouton "Safety Check", qui permet de se signaler et d'informer ses proches que l'on est en sécurité lorsqu'une catastrophe ou un attentat se produit. Mais le principal chantier pour l'entreprise sera de développer l'algorithme analysant les contenus pour lutter contre l'inquiétude du moment : la propagation de fausses nouvelles. "Nous travaillons en ce moment sur des systèmes qui pourront analyser des photos et des vidéos pour déterminer automatiquement quels contenus nos équipes de modération devraient regarder (…) Nous cherchons également à construire une intelligence artificielle qui sera capable de faire la différence entre un article de presse qui parle de terrorisme et un message de propagande terroriste" explique le dirigeant.
Autre enjeu du côté de la régulation des contenus: éviter de censurer certaines informations, ce qui a été reprochés à Facebook (notamment en empêchant la visibilité de messages relatifs au mouvement de défense des Noirs américains Black Lives Matter), tout en empêchant des cas comme ceux visibles le mardi 14 avec des morts en direct via Facebook Live.
Dernier point, découlant sans doute du raisonnement développé, Facebook pourrait revenir vers l'un des piliers de son modèle, celui des règles communes à l'ensemble de la planète pour ses diffusions (hors spécificités légales locales), qui pourraient évoluer vers une plus grande personnalisation. "L’idée est de donner à tout le monde, dans la communauté, des options sur les règles qu’ils voudraient voir appliquer pour eux-mêmes. Etes-vous choqué par la nudité ? La violence ? La vulgarité ? Ce que vous décidez sera appliqué à vos paramètres personnels. (…) Pour les utilisateurs qui n’auront pas configuré cette option, le choix par défaut sera celui fait par la majorité des personnes qui vivent dans votre région, un peu comme un référendum" détaille Mark Zuckerberg. Le début d'une révolution possible pour le réseau social le plus populaire de la planète.
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