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Moustapha Kassé préconise la réhabiliation de l'industrialisation

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Moustapha Kassé préconise la réhabiliation de l'industrialisation

Le Professeur Moustapha Kassé préconise la réhabilitation du processus d’industrialisation de l’Afrique, qui a perdu ‘’cinquante dans ce domaine’’, soutenant que ‘’les contraintes d’hier deviennent des possibilités aujourd’hui’’.

 

‘’Il faut réhabiliter le processus d’industrialisation de l’Afrique et avoir des stratégies opérationnelles en la matière’’, a notamment dit le Professeur Kassé, dans un entretien avec l’APS. 

 

‘’Ce point de vue est corroboré par la majeure partie des rapports dont ceux de la CNUCED, (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) et de l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le développement industriel)’’, a dit le Professeur Kassé. 

 

Son dernier ouvrage s'intitule ‘’L’industrialisation de l’Afrique est possible : quel modèle pour le Sénégal ?’’. Il sera présenté samedi, à Dakar.

 

‘’Même la Banque mondiale, qui était la plus opposée (à l’industrialisation), a changé de cap à 180 degrés. Lors de la réunion du Groupe consultatif de Paris, son représentant a dit que le Sénégal doit s’industrialiser’’, a dit l’économiste sénégalais, ancien doyen de la Faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Dio (UCAD) de Dakar.

 

Selon lui, ‘’le climat est favorable’’ à l’industrialisation du continent. ‘’Il y a plusieurs raisons mais la plus fondamentale, c’est qu’il y a une mutation dans le système économique et financier international avec l’avènement des pays nouveaux émergents particulièrement les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)’’, a-t-il expliqué. 

 

‘’Au niveau mondial, se sont constituées de très grandes puissances (Chine, Corée du Sud, Turquie, etc.). Le monde bascule en matière de système industriel. Ce que l’Europe et les Etats-Unis pouvaient refuser, maintenant d’autres pays le font et à moindre coût. Les choses basculent, le marché bouge’’.

 

''Dans les années 70-80, les institutions internationales comme la Banque mondiale, étaient défavorables à l’industrialisation de l’Afrique. Elles estimaient que l’Afrique pouvait retrouver tous les biens manufacturés dont elle avait besoin et à moindre coût. Par conséquent l’industrialisation n‘était pas nécessaire'', a-t-il rappelé. 

 

''J’ai toujours remis en question cette assertion. On disait la même chose de la Chine et de la Corée du Sud qui sont devenues de grandes puissances, des forces industrielles mondiales. Ces théories sont révélées fausses. L’Afrique a perdu 50 ans, parce qu’elle était conseillée par ces institutions'', a-t-il déploré. 



7 Commentaires

  1. Auteur

    Mossanne

    En Mars, 2014 (18:43 PM)
    pour s'industrialiser il faudra accepté d'alphabétiser le peuple, apprendre à anticiper, planifier, organiser, donc à gérer correctement, apprendre à entretenir les équipements et le matériel de nos industries, formé du personnel adéquatement. les sénégalais devront aussi faire un effort pour le travail bien fait, l'engagement, la discipline, le sens des responsabilités. pour arrivé au développement, il faut changé nos mentalités et même certaines de nos traditions sinon le changement sera impossible et on pourra pas se développé durable.
  2. Auteur

    Sensofprogress

    En Mars, 2014 (18:55 PM)
    Toute est industrialisation est inutile si les comportements ne changent pas : corruption, indiscipline, manque de civisme.
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    Auteur

    Tambacounda

    En Mars, 2014 (20:05 PM)
    Kasse est un lache il doit aller demander au vieux de tamba kil a trahi surtout le vieux Ali Toure

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    Auteur

    Philodof

    En Mars, 2014 (22:00 PM)
    Qui a une idée sur comment avoir le livre a sa sortie imminente ?????????????



    Je suis Ingénieur dans ce domaine (actuellement à l'étranger) et je rêve de faire quelque chose au Sénégal dans ce domaine.



    D'ailleurs si des compatriotes ont la même vision que moi, PLEASE, manifester vous !!! C'EST DU SERIEUX.



    Je pense que le Sénégal devrait pouvoir être la FUTURE ATELIER DU MONDE !!!



    Merci
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    Auteur

    Zerohedge

    En Mars, 2014 (22:18 PM)
    @ Mossanne! Je suis tout a fait d'accord avec tous les criteres que vous citez concernant la bonne maitrise du processus des transferts de technologie.Cela dit c'est une condition necessaire mais pas suffisante.A mon avis il faut un environnement favorable qui permettra aux futures entreprises dans ce secteur d'etre competitives faute de quoi toute initiative d'industrialisation sera vouee a l'echec. Est-ce que le regime fiscale en vigeur est favorable a une politique agressive d'industrialisation? Est-ce que les potentiels entrepreneurs dans ce secteur ont un acces facile au credit bancaire? Il est de notoriete publiques que les banques d'Etat en Chine soutiennent la majorite des PME-petite et moyenne entreprise.D'ailleurs beaucoup d'experts soulignent la correlation entre la deterioration de la qualite du credit bancaire en Chine ( au moins entre $ 2000 a 3 000 milliards des credits sont juges irrecouvrables meme si ce montant est inferieur aux reserves de changes du pays estimees a plus de $3,300 milliards a la fin de 2013) et le ralentissement de l'activite economique.Mieux quelles sont les contraintes qui peuvent peser sur l'emergence d'une forte industrialisation en termes de couts (energie, infrastructures, recherche,fiscalite...etc)?
    Auteur

    Zazu10

    En Mars, 2014 (07:00 AM)
    L'idée du Pr Kassé est très pertinente. Nos dirigeants se doivent nécessairement de reprendre le processus d'industrialisation s'ils veulent vaincre le chômage des jeunes. Les pays africains n'auraient jamais dû suivre ces conseils surannés de la Banque Mondiale, car il va de soi qu'un produit fait chez soi, même s'il est de qualité moindre que celui fabiqué en Europe, crée de la valeur ajoutée, et développe l'emploi formel pour permettre ainsi de réduire la pauvreté. Le Sénégal qui avait opté à l'époque pour l'industriialisation de substitution, serait devenu émergeant comme la Tunusie et peut-être même comme la Corée dans une moindre mesure, s'il ne l'avait pas abandonné dans les années 80, au profit d'une nouvelle politique industrielle dictée par les programmes d'ajustement structuel des instituions de Bretton Woods, lesquels se sont révélés être un échec patent d'après leurs auteurs et concepteurs, puiqu'ils ont fait perdre au pays plus de 25000 emplois durant les décennies 80-90...
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    Auteur

    Ecole De Dakar

    En Mars, 2014 (09:09 AM)
    I/PROBLEMATIQUE DE L’INDUSTRIALISATION :



    Aujourd’hui, les décideurs politiques, les institutions internationales, le secteur privé, les chercheurs et différents bureaux d’études reconnaissent le rôle central de l’industrie dans le développement économique et conséquemment la nécessité de fixer le nouvel horizon industriel. Car l’industrie crée plus d’emplois que les activités traditionnelles et procure plus de revenus; permet de diversifier et de moderniser l’économie par l’introduction plus rapide du progrès technique, par la formation des hommes et par les effets de liaison et d’entraînements sur les autres secteurs économiques ; provoque des transformations structurelles comme le développement du salariat, des classes moyennes, de l’urbanisation et des échanges monétaires et enfin assure un meilleur équilibre entre les activités productives.

    Les basculements dans la mondialisation multipolaire ont entrainé l’avènement de nouvelles puissances industrielles, financières et technologiques qui ouvrent de nouvelles opportunités pour les politiques industrielles en Afrique et au Sénégal. Dans ce contexte favorable, quels pourraient être les contours et les priorités d’un nouvel âge industriel ? Cela renvoie à trois questions centrales devant être discutées au cours du Colloque sur l’industrialisation les 22,23 et 24 Avril 2014 au Méridien Président.

    1. Comment mettre en œuvre une stratégie de développement industriel basée sur des outils économiques mais aussi sociaux et institutionnels permettant de réguler les marchés des facteurs de production, de créer des infrastructures génératrices d’externalités positives et d’établir un climat des affaires incitatif, lisible et prévisible ?

    2. Comment positionner l’outil productif avec des chaines de valeur conduites par un secteur privé dynamique levier de la création des richesses et enferré dans des structures innovantes comme les clusters et les pôles de compétitivité?

    3. Comment aider à la formation d’une classe puissante d’entrepreneurs capables d’exploiter le marché national et international, de rassembler les capitaux , d’élargir la vision stratégique et de participer aux côtés de l’Etat à la direction de la politique industrielle ?

    4. Comment mettre en place un marché financier actif et ouvert offrant des produits appropriés aux PME, PMI et TPE pour financer leurs efforts d’investissement, d’innovation et de formation afin de restaurer leur compétitivité?

    5. Face à la mondialisation, l'Afrique et la sous-région constituent des niveaux pertinents pour les politiques industrielles. Alors, comment placer l’industrialisation dans les dispositifs, programmes et agendas des Communautés Economiques : ONUDI, UA, NEPAD, CEDEAO, UEMOA, BOAD ?

    II/ LA PROGRAMMATION DES ACTIVITES DU LARED et de l’ASE :



    1. Petit Déjeuner de Presse à l’Ecole de Dakar, le mercredi 12 mars 2014, à partir de 9h.

    La rencontre portera sur le thème du colloque à savoir « un nouvel élan industriel en Afrique : quels enjeux pour le Sénégal ». L’objectif est de lancer notre problématique de l’industrialisation. Pourquoi un secteur industriel dynamique est-il un pivot de la croissance ? Quels en sont les enjeux et les politiques pour un pays engagé sur les sentiers de l’émergence ?

    L’état du processus préparatoire du colloque, les contributions attendues et les objectifs visés seront à l’ordre du jour de ce petit déjeuner de presse auquel est conviée la presse nationale et internationale.

    2. Dédicace de l’Ouvrage du Pr Moustapha Kassé, Doyen honoraire de la FAGEG et Président de l’Ecole de Dakar « L’industrialisation africaine est possible. Quel modèle pour le Sénégal ? » publié aux Editions L’Harmattan, le Samedi 29 Mars 2014, à 16 heures, à l’UCAD II.

    3. Conférence de presse du Pré-colloque : Mardi 15 Avril 2014 au CESTI pour présenter les nouveaux enjeux de la réindustrialisation du Sénégal : opérationnalité des grappes industrielles, restructurations et réhabilitation du secteur et des acteurs.

    La rencontre portera sur l’état des préparatifs du colloque, les contributions reçues, les auteurs des présentations, etc.

    4. Ouverture du Colloque sur l’industrialisation le 22 Avril 2014 au Méridien Président à 8heures 30.





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