Dans un contexte marqué par une présence massive d’entreprises étrangères et l’intégration prochaine du marché africain, le Sénégal cherche, parmi les PME, des champions nationaux qui pourront porter les couleurs de la nation au mondial de la compétitivité.
Le Sénégal compte 400 000 petites et moyennes entreprises, mais 97% parmi elles évoluent dans l’informel. Le dernier recensement effectué par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) indique également que les 99,8% ont une faible compétitivité. Autrement dit, seuls 0,2% des PME sénégalaises ont une compétitivité acceptable. Or, le pays se dirige vers plus d’ouverture de son marché avec l’espace Cédéao, la demande d’adhésion du Maroc et de la Tunisie et surtout la Zone de libre échange économique en Afrique (Zleca).
Sur le plan interne, les PME ne contribuent qu’à 30% du PIB. Elles emploient 60% de la population active, ce qui représente 42% des emplois modernes au Sénégal. Autant de facteurs qui indiquent qu’il y a nécessité d’appuyer les petites et moyennes entreprises dans le pays. C’est dans ce contexte que l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME) organise la deuxième édition du forum de la PME sénégalaise. Cette rencontre prévue les 10 et 11 janvier a pour objectif d’aider les entreprises de petites tailles à contribuer davantage à la transformation de l’économie du pays, mais aussi à se préparer en perspective de la libéralisation du marché continental. D’ailleurs, la loi d’orientation des PME adoptée le 17 octobre sera bientôt votée, assure le directeur général de l’ADEPME qui a fait face à la presse ce mardi.
Selon Idrissa Diabira, le Nigéria à lui seul compte 15 millions d’entreprises, soit autant que la population sénégalaise, sans compter d’autres géants du continent comme l’Afrique du Sud et les pays maghrébins, le Maroc et la Tunisie en particulier. Cette édition vise ainsi à ‘’accompagner les futurs champions’’ du Sénégal. Structure d’accompagnement, l’ADEPME va identifier dans chaque secteur des entreprises capables de devenir des champions dans leur domaine et de faire face à la concurrence à l’échelle du continent, mais aussi devant les puissances étrangères. La distribution, le pétrole et le gaz, le numérique, les transports, le bâtiment, l’artisanat… sont donc autant de domaines à explorer.
M. Diabira et son équipe feront de telle sorte que les PME puissent accéder au financement et se développer. Selon le directeur général de l’ADEPME, ce qui fait que les entreprises dans l’informel ne se développent pas, c’est qu’elles sont toujours dans le quotidien. Il n’y a pas une vision sur le moyen et le long terme, avec un cap bien défini. D’où l’importance de l’accompagnement.
Il en est de même de l’accès au financement. Les études ont montré que l’essentiel des ressources d’une PME viennent du dirigeant et de ses proches. De ce fait, il y a une absence de comptabilité rigoureuse. Or, les banques ne prêtent pas dans ces conditions. ‘’On ne peut pas débloquer le verrou financier si on n’a pas l’historique de celui qui demande un prêt. Il faut les états financiers’’, indique-t-il. D’ailleurs, contrairement à ce qui est souvent admis, le directeur de Neurotech Abdoulaye Mbaye déclare que l’argent existe bel et bien et que les détenteurs des fonds sont prêts ouvrir les caisses. Il suffit juste d’avoir les fondamentaux. ‘’Il n’y a pas de problèmes de financement. Les banques demandent de la transparence et de la visibilité’’, affirme-t-il.
Quoi qu’il en soit, lors des deux jours du forum, l’ADEPME compte mobiliser les fonds d’investissement, les banques commerciales, les assurances… Mais il y aura surtout la présence de la Bceao qui, comme le souligne Pape Demba Ndao, directeur des PME, ‘’va sortir de sa tour’’ pour réfléchir sur la problématique des PME.
8 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2019 (12:35 PM)la seule contrainte à leur imposer est qu'ils doivent proposer des design d'architecture plus sérieux et esthétique comme l'a fait par exemple teylium avec sa cité ministerielle à diamniadio
Financement
En Janvier, 2019 (13:44 PM)Les taux de crédits sont énormes dans un pays comme le sénégal.
Je vous invite pour ceux qui veulent investir dans l’immobilier d'aller faire une simulation avec la banque de l’habitat (simulateur disponible sur leur site) vous vous rendez compte de l'arnaque.taux minimum 5% alors qu'en France on peut avoir des taux autour de 1,5%.
C'est insensé
Anonyme
En Janvier, 2019 (15:32 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (15:50 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (20:54 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (20:54 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (20:55 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (20:56 PM)Participer à la Discussion