Résumé de l'actualité économique internationale du mercredi 11 février 2015

-DAKAR-Le budget de l’Etat du Sénégal doit refléter fidèlement les orientations stratégiques a recommandé mercredi à Dakar, M. Youssoupha Diagne, Chef de la Division des études et de la politique économique de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).

M. Diagne faisait une communication sur ‘'la crédibilité budgétaire au Sénégal'' dans le cadre de la rencontre mensuelle Point économique de la DPEE.  Selon l'économiste « cela passe nécessairement par un réalisme des prévisions de recettes budgétaires et par une limitation des réaménagements budgétaires en cours d'année », Il faudrait également, à son avis, éviter de recourir aux financements anticipés par décret d'avances. 
M Diagne s'est félicité du fait que le Gouvernement sénégalais n'en fasse plus recours depuis quelques temps. « L'utilisation des outils tels que les Cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) et les Cadres de dépenses sectoriels à moyen terme (CDSMT) est aussi à encourager pour améliorer sensiblement la qualité des prévisions de dépenses et faciliter la programmation budgétaire », explique encore M. Diagne.

-ABIDJAN-La Côte d’Ivoire sera en campagne de marketing itinérante dénommée « Road Show » du 16 au 27 février prochain dans le cadre de l’opération de l’emprunt obligataire qu’elle s’apprête à lancer pour mobiliser un milliard de dollars, soit près de 500 milliards de FCFA, a annoncé, mercredi le gouvernement à l’issue d’un conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Selon Me Affoussiata Bamba-Lamine porte-parole adjointe du gouvernement, une délégation du gouvernement conduite par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan va séjourner du 16 au 24 février notamment à Londres, New York et Boston.
Pour cette opération, a précisé Me Bamba-Lamine, par ailleurs ministre de la communication, l'Etat bénéficie des conseils du syndicat des banques BNP Paribas, Citigroup et Deutsche Bank. La vision et les stratégies de développement économique du gouvernement ivoirien, les résultats macro-économiques et les perspectives à moyen terme ainsi que les grandes réformes prévues pour maintenir et améliorer les performances économiques du pays, seront expliqués au cours de cette mission.
Les 500 milliards de FCFA recherchés sur le marché international serviront à stimuler la croissance économique du pays qui devrait atteindre deux chiffres.

-ABIDJAN-La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM basée à Abidjan), a clôturé sa séance du mercredi 11 février 2015 en hausse par rapport à la séance précédente. L’indice BRVM 10 est passé de 262,05 à 263,48 points, soit une progression de 0,55%. L’indice BRVM

Composite, pour sa part, a gagné 0,46% à 255,26 points contre 254,10 précédemment.

La valeur des transactions s’est établie à 205,42 millions de FCFA contre 274,77 millions de FCFA, mardi dernier.

La capitalisation boursière du marché des actions se chiffre à 6 250,77 milliards de FCFA. Celle du marché obligataire s’élève à 1 136,49 milliards de FCFA. Le titre le plus actif en volume est Ecobank Transnational Incorporated TG avec 17 357 actions échangées. Le titre le plus actif en valeur est SONATEL SN avec 79,99 millions de FCFA de transactions.

-ATHENES-La Grèce a présenté mercredi aux autres Etats de l'Union européenne ses propositions pour tourner la page de l'austérité et alléger sa dette. Mais les pays membres de la zone euro, Allemagne en tête, se montrent particulièrement fermes.

Au lendemain d'un G20 finances à Istanbul et du vote de confiance du Parlement grec, le nouveau ministre grec des finances Yanis Varoufakis a participé à une réunion extraordinaire avec ses collègues de la zone euro. Il y a présenté le programme d'Athènes pour se financer à court terme.

Ses interlocuteurs ont toutefois exhorté le nouveau gouvernement grec à respecter ses engagements, selon des sources européennes citées par l'agence dpa. Aucune décision concrète n'était attendue à l'issue de cette rencontre à laquelle participaient aussi la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, et le président de la BCE, Mario Draghi.

-NEW YORK- Les cours du pétrole ont nettement reculé mercredi à New York et Londres, lestés par les sommets historiques atteints à la fois par les réserves et la production de pétrole aux Etats-Unis, dans un marché déjà plombé par le surplus d'offre.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a perdu 1,18 dollar, à 48,84 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 54,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,77 dollar.

Dès l'ouverture, les prix de l'or noir s'étaient affichés en baisse, les opérateurs pressentant un nouveau gonflement de l'offre aux Etats-Unis, le premier consommateur de brut au monde.
La parution de chiffres confirmant ces craintes ont ainsi naturellement fait chuter les prix en première partie de séance, a observé James Williams, de WTRG Economics, avant qu'ils n'effacent quelques-unes de leurs pertes en cours de journée. 
Les réserves de brut ont atteint un nouveau record historique, démontrant qu'à court terme, le marché va rester plombé par une offre surabondante, même si à plus long terme, les choses vont évoluer, a-t-il détaillé.

-PARIS- Les Bourses européennes ont presque toutes terminé en baisse mercredi, les investisseurs privilégiant la prudence juste avant une réunion européenne extraordinaire sur la situation de la Grèce.
"La prise de risque a (...) été minimum", les places européennes attendant "la réunion de l'Eurogroupe dont les premiers éléments ne tomberont qu'après la clôture des marchés (...)", a expliqué Alexandre Baradez, un analyste de IG France.
La zone euro, emmenée par l'Allemagne, se préparait mercredi à une confrontation avec la Grèce qui veut tourner la page de l'austérité et alléger sa dette, ce que refusent en l'état ses créanciers, avec le risque de précipiter le pays vers la sortie de la zone.

-NEW YORK-Wall Street a fini sans grande tendance mercredi, restant dans l'expectative après l'ouverture d'une réunion entre la Grèce et ses créanciers européens. Le Dow Jones a cédé 0,04% mais le Nasdaq a pris 0,28%.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a reculé de 6,62 points à 17'862,14 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 13,54 points à 4801,18 points. Entre les deux, l'indice élargi S&P 500, le plus suivi par les investisseurs, est resté presque stable, perdant 0,06 point à 2068,53 points.
En fin de séance, le Dow Jones et le S&P 500 ont tenté de se redresser et de rejoindre le Nasdaq dans le vert, mais ils sont retombés peu avant la clôture.
"C'était une séance de va-et-vient, au cours de laquelle il ne s'est pas passé grand-chose car tout le monde attend de voir ce qui va se passer en Grèce", a rapporté Brent Schutte, de BMO Private Bank.