Résumé de l’actualité économique internationale du jeudi 15 janvier 2015

-BAMAKO-Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a présidé jeudi la cérémonie solennelle d’ouverture de la 11ème édition de la Foire Exposition internationale de Bamako (FEBAK) exprimant, à cette occasion, ses vifs remerciements au Royaume du Maroc pour avoir rehaussé l’éclat et le niveau de professionnalisme de cette manifestation dont il est l’invité d’honneur.

« Dans ce pays, nous n'avons jamais vu un évènement économique aussi bien organisé. Je voudrais en savoir gré à nos amis marocains », a affirmé le président malien en se déclarant « totalement satisfait » par l'accompagnement et par le témoignage d'amitié du Royaume chérifien.
Cette 11ème FEBAK à laquelle prend part une forte délégation marocaine, enregistre la participation d'opérateurs économiques d'une vingtaine d'autres pays africains, européens et asiatiques.
La manifestation se tient sous le signe de la relance économique du Mali. Elle devrait se poursuivre jusqu'au 25 janvier prochain au Parc des expositions de Bamako.

-ABIDJAN-La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a clôturé sa séance du jeudi 15 janvier 2015 en baisse par rapport à la séance précédente.

L’indice BRVM 10 est passé de 257,33 à 256,45 points, soit un repli de 0,34%. L’indice BRVM Composite, pour sa part, a cédé 0,36% à 248,29 points contre 249,19 précédemment. La valeur des transactions s’est établie à 215,94 millions de FCFA contre 300,54 millions de FCFA, hier mercredi.La capitalisation boursière du marché des actions se chiffre à 6 079,98 milliards de FCFA. Celle du marché obligataire s’élève à 1 139,25 milliards de FCFA. Le titre le plus actif en volume est Ecobank Transnational Incorporated TG avec 14 348 actions échangées. Le titre le plus actif en valeur est BOA SN avec 65,52 millions de FCFA de transactions.

-NEW YORK-Wall Street s'est encore repliée jeudi, pour la cinquième séance consécutive, déçue par les résultats trimestriels de grandes banques américaines et inquiète face à la rechute des prix du pétrole. Le Dow Jones a perdu 0,61% à 17'320,71 points et le Nasdaq 1,48% à 4570,82 points.

L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs professionnels, a abandonné 0,92% à 1992,67 points. Malgré quelques incursions en territoire positif en cours de matinée, les indices ont échoué à inverser la tendance baissière qui pèse sur le marché depuis la semaine dernière.
"On s'est réveillés avec une grosse surprise du côté de la Suisse mais la vague d'excitation que cela a suscité en Europe ne s'est pas propagée jusqu'ici", a relevé Art Hogan, de Wunderlich Securities.
La Banque nationale suisse (BNS) a aboli jeudi le cours plancher du franc suisse face à l'euro, provoquant un envol de sa monnaie face à la devise européenne et un bond des principales Bourses de la zone.
Pour les investisseurs, "ce geste est probablement le signe que la BNS anticipe l'annonce par la Banque centrale européenne d'un programme d'assouplissement monétaire" qui tendrait à diluer l'euro et rendrait sa politique monétaire intenable, d'après les experts de Briefing.com.

-BENGHAZI- La Banque centrale libyenne a appelé jeudi à la mise en oeuvre de mesures d'austérité car le déficit budgétaire a atteint 18,6 milliards de dollars en 2014 dans ce pays plongé dans le chaos et qui a vu sa production pétrolière s'effondrer.

Des mesures urgentes sont nécessaires, aussi douloureuses soient-elles, afin de mieux gérer nos dépenses et répondre aux besoins quotidiens de la population, a indiqué l'institution financière dans un communiqué. Selon elle, les revenus du pays ont atteint 15,5 milliards de dollars en 2014 et les dépenses 34,1 milliards. Le déficit budgétaire pourrait avoir un effet négatif sur les réserves de change, a prévenu la Banque centrale, admettant indirectement qu'elle avait déjà commencé à y puiser pour maintenir le pays à flots.

En raison des dangers qui apparaissent, la Banque centrale va prendre temporairement des mesures d'austérité pour maintenir les réserves de change jusqu'à ce que la situation revienne à la normale, a-t-elle précisé. Elle a également fait une série de recommandations, dont la réduction des dépenses dans l'administration publique.

Alors que le pays est déchiré par des combats entre milices depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 et que deux gouvernements rivaux se disputent le pouvoir depuis l'an dernier, l'industrie pétrolière libyenne, autrefois lucrative, est durement affectée.
Avant la révolte de 2011, la production s'élevait à plus de 1,5 million de barils par jour, représentant 95% des exportations du pays et 75% de ses revenus.
Mais la production est tombée à quelque 350.000 barils par jour en décembre alors qu'une coalition de milices, notamment islamistes, a lancé une offensive meurtrière pour s'emparer de terminaux pétroliers dans l'Est libyen. L'armée a repoussé cet assaut, qui a provoqué des incendies dans des réservoirs pétroliers au terminal d'Al-Sidra.

-PARIS- Les Bourses européennes, à l'exception du marché suisse qui a plongé dans le sillage de la flambée du franc suisse, ont clôturé jeudi en forte hausse, aidées par la remontée des prix du pétrole et les espoirs d'un vaste programme de soutien à l'économie de la BCE.

"Dans un premier temps ce matin, la décision totalement inattendue de la banque centrale suisse a enclenché un mouvement d'aversion au risque", a expliqué Alexandre Baradez, un analyste de IG France.
"Mais rapidement cette décision a renforcé les attentes du côté de la Banque centrale européenne, les investisseurs estimant que la Banque nationale suisse (BNS) avait agi ainsi pour anticiper une éventuelle intervention de la BCE la semaine prochaine", a-t-il développé.
La BNS a aboli jeudi matin le cours plancher du franc suisse face à l'euro, l'axe principal de sa politique monétaire depuis plus de trois ans.

-WASHINGTON- La chute des prix mondiaux du pétrole aggrave les risques de déflation dans la zone euro et "plaide" pour une nouvelle action de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré jeudi la directrice générale du FMI Christine Lagarde.

"Dans la zone euro, le pétrole moins cher (...) augmente les risques de déflation. Cela plaide encore plus pour une relance monétaire supplémentaire", a déclaré la patronne du Fonds dans un discours à Washington,
Les risques d'un recul des prix continuent de faire frémir la zone euro sur fond d'activité en berne et mettent la pression sur la BCE. L'institut monétaire pourrait annoncer le 22 janvier un vaste programme de rachat de dette publique qui vient de recevoir le feu vert de la justice européenne.
Selon Mme Lagarde, la zone euro pourrait rester "engluée" dans une croissance anémique et une faible inflation pendant une "longue période", "aggravant" le risque que la région retombe en récession.
A plusieurs reprises, le FMI a exhorté la BCE à en faire plus pour l'économie européenne, suscitant des grincements de dents au sein de l'institution de Francfort.

-MADRID- Le Trésor espagnol a levé jeudi 4,7 milliards d'euros sur les marchés via des obligations à cinq, neuf et dix ans, à des taux historiquement bas.

Une obligation à dix ans, qui fait référence sur le marché, a permis de lever 1,36 milliard d'euros à un taux moyen de 1,147%, contre 1,731% lors de la dernière opération similaire en décembre. La demande a été forte puisqu'elle a atteint 3,2 milliards, selon un communiqué.

L'Espagne a aussi emprunté 1,76 milliard d'euros à échéance cinq ans, à un taux moyen de 0,849%, contre 0,928% début janvier. Une troisième émission à trois ans a permis de lever 1,556 milliard à un taux moyen de 0,556%, là encore en baisse.
Madrid a annoncé mardi vouloir lever cette année 239,369 milliards d'euros sur les marchés, un montant légèrement inférieur à 2014, dont 142 milliards via des émissions à moyen et long terme.
Depuis le début d'année, le Trésor a capté 9,691 milliards d'euros, ce qui correspond à 6,8% de son programme pour l'année, précise-t-il.

-DAKAR-Le produit intérieur brut (PIB) en termes réels du Sénégal a connu une progression de 5,5% au troisième trimestre de l’année 2014 par rapport au trimestre correspondant de 2013, a appris jeudi APA auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

Comparé au trimestre précédent où il se situait à 3,6%, le PIB évolue positivement de 1,9%. Selon l'ANSD, cette évolution a été soutenue par une progression simultanée de l'activité économique dans les secteurs primaire (plus 3%), secondaire (plus 3,5%) et tertiaire (plus 5,6%).