Après le closing du financement à hauteur de 566 millions d'€ (soit 368 milliards de francs CFA) pour la construction de l'Aéroport international Blaise Diagne, la firme concessionnaire Saudi Bin Laden joue de plus en plus les prolongations.
Le constructeur saoudien, Saudi Bin Laden ensable de nouveau le tarmac du deuxième aéroport international du Sénégal, baptisé Aéroport Blaise Diagne (AIBD), un des grands chantiers de l'ex-président, Abdoulaye Wade. L'Etat du Sénégal, qui avait fait appel pour les besoins de financement, deux arrangeurs Black Pearl (ex-BMCE Capital) et BNP Paribas devra patienter encore. Prévue pour un premier temps au second semestre 2012, la livraison de l'ouvrage a dû être différée. L'arrivée du nouveau régime, en mars 2012, chamboule le dispositif.
Un lifting s'imposait et les tractations en coulisse entre le pool de bailleurs de fonds et l'Etat d'un côté, et, d'autre part, le constructeur saoudien et l'Etat, tournaient en eau de boudin. Ce qui a mis dans une mauvaise posture ces bailleurs et poussé à reprendre leurs calculettes. En réalité, le pool des bailleurs (BAD, Banque mondiale, BID, AFD, BOAD, IFC-Canada, Fonds OPEP) qui ont mis la main à la poche suit de très près le dossier AIBD. Des sources bien informées, ont confié à Les Afriques, que le gouvernement se démène comme un beau diable pour faire rester dans le pipe certains bailleurs.
Le limogeage express de l'ancien directeur général de AIBD, Mamadou Wane cache toujours des zones d'ombre et la plupart des institutions financières sont mal à l'aise. De plus en plus, on s'aperçoit, après recoupements, que le constructeur Saudi Bin Laden a beaucoup manoeuvré pour éjecter le veinard ex-directeur général, qui ne s'accommodait plus au jeu de yoyo des Saoudiens. «Saudi Bin Laden sait bien qu'il ne pourrait pas livrer l'ouvrage en 2014, il joue les prolongations et fait croire à l'Etat que tout roule bien», commente une source proche du dossier. En réalité, l'AIBD ne devrait être opérationnel qu'en 2015.
Pour rassurer les bailleurs de fonds, le ministre des Infrastructures, Alassane Sall, au pas de charge s'est rendu sur les chantiers ce mercredi 20 février. Un coup médiatique de plus ? Une autre nébuleuse, où est passé l'argent collecté sur la base de la taxe de redevance du transfert de la RDIA collecté depuis 2007 auprès de l'IATA vers un compte domicilié à la major française, BNP-Paribas ?
Les Afriques
15 Commentaires
Omar Sarr
En Mars, 2013 (17:48 PM)Fa
En Mars, 2013 (17:52 PM)Domaram
En Mars, 2013 (17:56 PM)Vu98
En Mars, 2013 (17:57 PM)Khibarou
En Mars, 2013 (18:03 PM)Karim Crime
En Mars, 2013 (18:22 PM)Yirim Mbangik
En Mars, 2013 (18:42 PM)Dieuf Dieul
En Mars, 2013 (19:14 PM)Gensharam
En Mars, 2013 (19:45 PM)ce que le Prophète Noé avait dit à Dieu dans le St Coran : S71/V26-27
(26. Et Noé dit: «Seigneur, ne laisse sur la terre aucun infidèle.
27. Si Tu les laisses [en vie], ils égareront Tes serviteurs et n’engendreront que des pécheurs infidèles.)
Waaru
En Mars, 2013 (20:36 PM)Eurydice
En Mars, 2013 (03:29 AM)Colette
En Mars, 2013 (06:27 AM)Pds 54
En Mars, 2013 (07:53 AM)Le Critique
En Mars, 2013 (10:02 AM)Je rappelle que AIBD n'est pas une idée , ni un projet de Wade qui n'a jamais pensé construire un nouvel aéroport, pour la simple et bonne raison comme quelqu'un l'a déjà dit que LSS n'est pas saturé et tout comme Abidjan, il pouvait etre redemissionné et servir pendant des dizaines d'années, compte tenu de sa position idéale pour ses décollages et atterissages, face à l'océan!
Sur suggestion et proposition des cadres de l'agence nationale de l'aviation civile du Sénégal, Anacs, le projet de AIBD a vu le jour en Nov 2003: l'idée est excellente, sur financement entiérement public, par l'Etat du Sénégal, par le biais de taxes aéroportuaires prélevées auprés de tout passager aux départs des aéroports du Sénégal, appelées Rdia, redevances pour les infrastructures aéroportuaires, un aéroport sera bati à Ndiass d'un cout de prés de 350 millards cfa!
Ces taxes ne pouvant etre prélevées que sur une trés longue période, il fallait trouver un consortium de bailleurs pour le financement immédiat du projet , ce qui fut fait sans beaucoup de difficultés, puisque la source du financement est sure!
Là ou véritablement , la compétence et l'efficacité du gouvernement étaient attendues , c'était dans le choix d'un constructeur ayant le know how, l'expertise, et la réputation pour ce type d'ouvrage et meme avec cela il faut surtout et surtout, concevoir un contrat bien ficelé pour ce constructeur, avec des clauses financières trés précises et contraignantes sur les délais de livraison qui pour ce type d'ouvrage peut et doit se faire sur la base d'un chronogramme, par paliers, ou par entités etc etc!!!
Meme cela, le régime Wade et fils n'en était pas capable: il est incroyable qu'un chantier entiérement financé par un promoteur dépende du bon vouloir du constructeur et sans conséquences!
Le Critique
En Mars, 2013 (10:05 AM)Il est incroyable et impensable qu'un projet entièrement financé par un promoteur, public ou privé, dépende du seul bon vouloir du constructeur et sans conséquences financières pour lui!
Pour un Etat, c'est vraiment le comble de l'incompétence!
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