Un rapport présenté mardi, à Dakar, évalue à 300 milliards de francs CFA l’apport du tourisme à l’économie sénégalaise, une indication du bon état du tourisme sénégalais, selon ses auteurs.
Ce rapport, présenté par la plareforme hôtelière Jovago et dont les données datent de février 2015, est ’’une photographie’’ de l’industrie touristique au Sénégal, a indiqué Guillaume Pépin le directeur général de cette structure pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.
Le tourisme au Sénégal "se porte bien d’après les chiffres du rapport", a ajouté M. Pépin, en présentant les résultats de ce rapport lors d’une rencontre avec les journalistes.
"L’objectif de ce rapport est de mettre à la disposition des journalistes et des professionnels du tourisme et de l’hôtellerie des données fiables et utiles", expliquent ses auteurs.
Cette étude fait "un portrait positif du tourisme du Sénégal", qui figure "dans le top des pays de l’Afrique de l’Ouest", sur la base de ses données, a souligné le responsable régional de la plateforme Jovago.
"Un touriste rapporte en moyenne 450 dollars par séjour au Sénégal", ce qui fait que le secteur du tourisme "représente actuellement un chiffre d’affaires évalué à 300 milliards de francs CFA’’, a-t-il indiqué.
Sur la période 2013-2014, le Sénégal béneficie d’un taux d’occupation hôtelière de 35% en moyenne, sur l’ensemble du pays, avec une durée moyenne de séjour hôtelier de 3,5 jours contre 20% dans les autres pays, selon M. Perin, citant des données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).
"Dakar concentre 51% de la capacité d’hébergement contre 20% pour la Petite-Côte et le Sine Saloum, 14% pour la Casamance et 15% pour les autres zones du pays", a-t-il signalé.
La force touristique de Dakar se situe dans le fait que la capitale sénégalaise "est à la croisée du tourisme d’affaires et celui de loisirs avec notamment plusieurs rencontres et colloques régionaux et internationaux et aussi ses plages et lieux historiques", lit-on dans ce rapport.
Il met toutefois en exergue "certains défis et challenges à relever pour que le tourisme puisse tenir sa promesse", à savoir offrir "plus de 50 milles emplois dans l’année en cours".
Parmi ces défis, il y a "le manque de main d’œuvre qualifiée en hôtellerie et tourisme, l’absence de guides touristiques qui maîtrisent l’histoire du Sénégal, le manque d’infrastructures surtout à l’intérieur du pays, le manque de promotion sur la destination Sénégal et la méconnaissance même des Sénégalais de leurs propres sites touristiques".
Selon le responsable de Jovago, les acteurs doivent également "mettre l’accent sur les 7 sites sénégalais inscrits dans le patrimoine de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour davantage promouvoir le tourisme au Sénégal".
Les cercles mégalithiques de Sénégambie (Kaolack), le parc national du delta du Saloum, l’île de Gorée (Dakar), le pays Bassari avec ses paysages culturels bassari, peul et bédik, le Parc national des oiseaux du Djoudj et le Parc national du Niokolo-Koba ont été inscrits au patrimoine mondiale de l’UNESCO.
Le développement du tourisme de nature, en Casamance, "apporterait beaucoup à l’économie sénégalaise, si la zone était bien équipée en termes d’infrastructures sanitaires’’, écrivent les responsables de Jovago.
Ils estiment par ailleurs que le Sénégal peut compter sur le e-tourisme, puisque 7 500 000 personnes sont abonnées sur Internet ainsi que plus de 50% des hôtels, souligne le rapport, selon lequel des efforts sont à faire dans ce volet qui affiche "seulement 11%" de transactions faites en ligne, contre 98% de paiement au niveau des hôtels.
8 Commentaires
Tour
En Février, 2016 (07:11 AM)Jovago
En Février, 2016 (09:20 AM)Anonyme
En Février, 2016 (09:42 AM)Anonyme
En Février, 2016 (10:10 AM)Anonyme
En Février, 2016 (11:29 AM)De plus, si on enlève les nuitées "exorbitantes" des séminaires, forums qui font pas partie du tourisme mais du milieu économique et politique, il reste peu pour le vrai tourisme.
Les hôtels sont trop chers qualité/prix et mal managés, les plages sales, la mer dangereuse pour la baignade et le harcèlement permanent des locaux "antiquaires ou gigolos" font que le touriste se cantonne dans son hôtel.
Les taxes et les billets d'avion sont toujours trop chers et ne baissent pas.
Si Mr. Pépin pense faire avancer le débat sur l'avenir touristique, qu'il revoie les chiffres obsolètes et faux de son rapport. Ce n'est pas en mentant et en ne faisant pas de vrais efforts pour améliorer les structures que le tourisme reviendra ici. Je parlerais de quelques centaines de milliers de tourisme et non de 1 million
Faut pas être culotté que de prétendre que notre pourcentage de visiteurs en Afrique de l'Ouest dépasse celui du Maroc par exemple.
"Sur la période 2013-2014, le Sénégal béneficie d’un taux d’occupation hôtelière de 35% en moyenne, sur l’ensemble du pays, avec une durée moyenne de séjour hôtelier de 3,5 jours contre 20% dans les autres pays, selon M. Perin, citant des données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT"). Ce qui confirme ce que je dis plus haut dans le commentaire.
Anonyme
En Février, 2016 (13:36 PM)Anonyme
En Février, 2016 (18:57 PM)Anonyme
En Février, 2016 (19:20 PM)Participer à la Discussion