Le premier communiqué de Moubarack Lô annonçant son départ de
son poste de Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République
avait déjà des allures de défiance. Le problème n’est pas le communiqué
en soi, avant lui Jacques Diouf en fit un pour annoncer son départ et
sans aucune vague, disparut du spectre.
Le nuage de poivre
soulevé par les diverses allusions contenues dans la déclaration de Mr
Lô nous a piqué les yeux et presque donné la nausée. Depuis le Koweït,
le Président de la République, dans un communiqué rédigé au style
direct, le pendit haut et court, lui et tous les futurs partants du
palais. Une mise au point cinglante fut adressée à tous ! Les grilles du
palais sont largement ouvertes aux mécontents. Le bien-être des
sénégalais est la seule chose qui lui importe et ceux qui ne
s’inscrivent pas dans cette vision peuvent débarrasser le plancher.
Vlan ! Et puis, cqfd, les egos et bourrichons surdimensionnés il n’a pas
le temps de les gérer. Et comme pour nous éclairer davantage, il fallut
un second communiqué de son porte-parole pour nous nous donner quelques
détails…En principe l’incident était clos et aurait du en rester là si
ce dernier communiqué n’avait pas sorti Mr Lô de ses gonds ! Le revoilà
qui remonte au créneau car il ne s’agit pas de laisser le dernier mot au
Président de la République. Non mais au secours ! Dans une République,
le Président n’est l’alter-ego de personne. A moins d’être éligible pour
le goulag, l’on ne peut ferrailler avec lui, encore moins étaler ses
états d’âme ou s’étaler sur les raisons immédiates, sous-jacentes ou
profondes de son départ. On part et c’est tout !
En un mot comme en cent, un collaborateur peut démissionner, peut être remercié, radié que sais-je mais il ne peut nullement polémiquer avec un Président de la République. Lorsque le Président a évoqué l’idée que certains se croyaient issus de la cuisse de Jupiter, l’on s’est tous regardés ! La suite lui donne raison.
Pour rappel, il nomme aux postes civils et militaires, choisit ses collaborateurs, blancs, noirs jaunes ou verts, n’est pas notre problème, on attend de lui des résultats ! Faire travailler des sénégalais du Sénégal ou de la diaspora, est encore moins notre problème, un sénégalais étant et restant un sénégalais où qu’il vive dans le monde.
Lorsque Mr Lô susurre ou insinue que dans le
cadre du projet le Sénégal Emergent, les technocrates choisis le
seraient sur des critères subjectifs et pas forcément dans l’intérêt des
sénégalais, là on se dit que Monsieur Lô est sous l’emprise de Satan ou
il cherche vraiment à exister en martyre ! L’accusation est grave et il
serait légitime qu’on lui demandât des explications ! Petit rappel, un
Président de la République est une institution et à ce titre, pour moins
que ces communiqués fanfarons le ciel peut vous tomber sur la tête.
Lorsque
Mr Lô sera candidat un jour, donc sur un terrain politique, il peut
dire ce qu’il veut à la limite. Aujourd’hui, il doit seulement arrêter,
rentrer chez lui, passer son ego au taille-crayon et se regarder dans le
miroir !
Un mot de plus sur cette affaire et la ligne rouge de la haute trahison est franchie ! L’aigreur et l’amertume ne sont pas de bons conseillers. Et ceux qui vous disent le contraire ne sont pas des amis. L’obligation de réserve vous l’avez largement entamée et essayez de ne pas atteindre le point de non retour si ce n’est déjà fait !
Quant
à Macky, les jours se suivent et se ressemblent, les mauvaises
nouvelles du front occultant les embellies économiques. Solutions ?
Sortir le karcher et monter en régime !
Oumou Wane
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