Les stéréotypes sur les hommes et les femmes ont la vie dure. Et si on peut espérer que les nouvelles générations leur tordent le cou, ces dernières restent cependant influencées par les idées reçues, et ce dès le plus jeune âge selon une étude américaine publiée vendredi 27 dans la revue Science.
Selon ces recherches, "les stéréotypes habituels associent les capacités intellectuelles de haut-niveau aux hommes plutôt qu'aux femmes. Ces stéréotypes découragent les femmes quant à la poursuite de carrières prestigieuses".
Ainsi, les petites filles se sentiraient moins intelligentes que les petits garçons et considéreraient donc très tôt qu'elles ne sont pas capables d'atteindre un certain niveau. "Les filles âgées de six ans sont moins susceptibles que les enfants à se considérer +vraiment très intelligentes+. Par ailleurs, à six ans, les filles commencent à éviter les activités réputées réservées aux enfants +vraiment très intelligentes+".
Pour en arriver à ces conclusions, les scientifiques ont étudié la réaction d'enfants de 5 à 7 ans face à la notion d'intelligence. Ils leur ont raconté une histoire mettant en scène un personnage "vraiment très intelligent", mais dont le sexe n'était jamais évoqué. Les petits cobayes devaient ensuite choisir entre quatre images représentant deux femmes et deux hommes laquelle correspondait le mieux, selon eux, au héros.
Avant six ans, les filles comme les garçons ont tendance à choisir un personnage de leur sexe. Mais les filles les plus âgées étaient quant à elle davantage enclines à choisir un homme.
Cette situation et ses conséquences avaient notamment été dénoncées en septembre 2015 par une étude OpinionWay pour la Fondation L'Oréal, portant sur les carrières scientifiques. Elle relevait qu'une majorité d'hommes mais aussi de femmes jugeaient que ces dernières n'étaient pas capables de devenir des scientifiques de haut-niveau.
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