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Matam : les acteurs de l'école préoccupés par le ''départ massif'' d'enseignants

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Matam : les acteurs de l'école préoccupés par le ''départ massif'' d'enseignants

Le ''départ massif'' d'enseignants des établissements primaires et secondaires de Matam (nord) pour d’autres zones risque de perturber la prochaine année scolaire dans cette région, a indiqué Alassane Niane, inspecteur de cette académie.

S'exprimant dans un entretien accordé au correspondant de l'APS, il a révélé que "114 professeurs, quelques maîtres du primaire et 5 proviseurs ont été affectés vers d'autres destinations sans être remplacés". 

"Au moment où je vous parle, on n'a enregistré que 5 arrivés. Donc, un gap de 208 enseignants reste à être comblé", déclaré l'inspecteur d'académie de Matam.

"Nous attirons l'attention au ministre de tutelle : si le personnel affecté n'est pas remplacé numériquement pour combler le déficit, les élèves de la région vont connaitre une année difficile et leur avenir sera compromis", a-t-il alerté. 

"Il s'y ajoute que dans l'ensemble de la région, il nous manque des surveillants, c'est le personnel qui fait le travail administratif", a dit Alassane Niane.

Des acteurs régionaux de l’école demeurent également préoccupés par ce problème, à l’image du président des parents d'élèves de la commune de Matam, Baïdy Fall. Il a invité les pouvoirs publics à apporter des solutions à ce problème dans les meilleurs délais, afin que l'avenir des écoliers de la région.

"Nous demandons qu'un quota régional soit instauré pour fixer les enseignants dans leur lieu de résidence", a par ailleurs déclaré M. Fall, avant de demander que les écoles d'application soient mises à contribution pour permettre aux établissements scolaires de disposer d'enseignants de qualité. "C'est ainsi qu'on pourra rehausser le niveau des élèves qui est actuellement très faible", a-t-il estimé.

"A mon avis, pour résoudre ce problème, il faut revenir sur le mode de recrutement en octroyant à chaque région un quota. Ce système de quota servira à fixer pour longtemps les enseignants recrutés dans leurs lieux de résidence", a de son côté préconisé Amadou Gaye, un enseignant membre de la société civile locale.

Si les autorités ne trouvent pas de solutions à ce problème, a-t-il dit, "on risque de revivre la situation des années 1980, avec l'instauration des classes à double flux, le recrutement de maîtres contractuels (...)''. De même, des classes pourraient être supprimées, selon M. Gaye, parlant d’une situation "grave et inquiétante".

"Les affections ont été faites sur la base démocratique. Les enseignants partis ont postulé pour pourvoir à des postes vacants. Ils ont le droit de postuler pour aller ailleurs servir leur nation. C'est à l'inspection d'académie de demander qu'ils soient remplacés'', précise toutefois Mamadou Mbow, un responsable syndical local.



4 Commentaires

  1. Auteur

    Soubalo

    En Septembre, 2013 (11:38 AM)
    bien dit et bien parlé mais seulement la solution se trouve dans les lycées et colléges ou il ya une pléthore d'enseignants surveillants qui doivent aller en classes; surtout les femmes qui surpeuplent les cem et lycées comme surveillant qui n'est rien d'autre que de la paresse

  2. Auteur

    Kalidou Diallo

    En Septembre, 2013 (12:32 PM)
    moi je propose le retour du recrutement des vacataires , si non ce sera pire

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    Auteur

    Simbaa

    En Septembre, 2013 (20:35 PM)
    Matam connait les problèmes de toutes les régions périphériques concernant la propension des enseignants à se rapprocher de Dakar ou de Saint-Louis qui sont des villes universitaires. L autre aspect est que le milieu physique de Matam est très rude: chaleurs extrêmes, enclavement, difficultés d'avoir une chambre à louer(les gens ne sont pas préparés à recevoir des étrangers alors qu'ils veulent des écoles). La meilleure solution pour minorer le nombre d'enseignants affectés est de réduire le nombre ahurissant de collèges et de lycées qu'il y a Matam, nombre qui est sans commune mesure avec la population scolarisable; On a ouvert des structures scolaires à tort et à travers et le nombre d'élèves dans certaines classes est si faible qu'il prête à rire. Si vous vous amusez à décompter le nombre de structures scolaires rapportées à la population de la région, on peut comprendre que plus il y a de structures scolaires, plus il y a d’enseignants et donc plus de départs, c'est tout. Il n y a qu'à les remplacer.
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    Auteur

    Vrai

    En Septembre, 2013 (21:17 PM)
    Les conditions climatiques sont invivables, seuls les matamois n'ayant pas le choix peuvent vivre a matam. Un etranger peu pas rester dans ces zones pendant longtemps sans chercher une affectation voire demission.

    Il faut essayer de motiver les professionnels affectés dans ces zones sinon prendre less fils du terroir s'ils preferent pas s'exoder
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