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UCAD - Conséquence de la grève de l’année dernière : Une rentrée académique à cloche-pied

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UCAD - Conséquence de la grève de l’année dernière : Une rentrée académique à cloche-pied

A quand l’effectivité de la rentrée universitaire à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) ? Difficile de répondre à cette question si l’on sait que la presque totalité des facultés sont encore dans l’année académique 2011/2012. La plupart d’entre elles n’ont pas fini de livrer les résultats de la session normale. Que dire de celle dite de rattrapage ? Avec la démolition des pavillons sans solution concrète de rechange et les nouveaux bacheliers, les étudiants craignent de vivre une année encore mouvementée.

«Les perturbations de l’année dernière auront des répercussions jusqu’en 2020». Cet étudiant en Licence III au département d’anglais est certes trop pessimiste, mais il exprime à sa manière la situation critique qui prévaut à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad). L’année académique était censée démarrer officiellement le 8 octobre. Chose impossible, «mê­me dans le rêve». Au­jourd’hui, une visite de terrain permet de constater que seule la faculté de Médecine a respecté la date, avec un retard d’une à deux semaines selon les ni­veaux. Au niveau des autres facultés, on est toujours à l’année dernière. 

Partout, le constat est préoccupant et laisse prévoir un retard abyssal sur la nouvelle année. En guise d’exemple, les résultats du premier semestre de la deuxième année de la faculté de Droit viennent juste d’être affichés. Les étudiants devront donc attendre leurs notes du second semestre pour savoir s’ils sont admis en classe supérieure ou non. C’est seulement après que les recalés iront en session de rattrapage. Autrement dit, il faut franchir toutes ces étapes avant de pouvoir entamer une nouvelle année qui devait, en principe, démarrer en octobre dernier. 

La situation est presque la même au niveau des autres structures. A la faculté des Lettres et sciences humaines, les résultats de la session normale des deux premières années des départements à grand nombre comme Lettres modernes et Anglais ne sont toujours pas proclamés. Or, pour cette faculté, ceux qui seront admissibles devront passer par des épreuves orales pour savoir s’ils seront définitivement admis ou non. Et c’est seulement les malheureux qui passeront à la session de remplacement plus connue sous le nom de session d’octobre. Et là aussi, il y aura une première phase d’admissibilité et une seconde d’admission définitive. C’est dire donc que l’ouverture n’y est pas pour demain. Et il en est presque de même pour la faculté des Sciences et techniques et de la Faseg (faculté des Sciences économiques et de gestion).

 

Démolition des pavillons

Dans ce contexte, beaucoup d’étudiants sont inquiets quant à la nouvelle année. Youssoupha Bâ en licence III estime qu’il y a de sérieux problème à la fois pour les deux années. «Il y a trop d’erreurs dans les résultats qui sont affichés. Le travail a été fait dans la précipitation. Ce qui a conduit à de nombreuses réclamations. Dieu seul sait quand est-ce que la nouvelle année va démarrer», soupire-t-il. Un autre étudiant en licence d’anglais est en pleine révision parce que devant passer les épreuves orales. Il regrette des résultats d’admissibilité déjà catastrophiques, alors qu’il a d’autres à éliminer encore. 

Par ailleurs, le volet pédagogique n’est pas la seule préoccupation des étudiants. Au-delà de dénoncer la non ouverture des pavillons à l’heure des examens, ils désapprouvent la démolition des préfabriqués avant qu’il y ait de nouvelles constructions. «Nous sommes tout à fait d’accord qu’il faut détruire certains pavillons pour des raisons de sécurité, mais il faut une solution de rechange. Les conteneurs du Fesman sont une solution déjà tardive. Ensuite, je ne pense pas qu’ils puissent combler le gap», s’inquiète-t-il.

Plutôt optimiste,  Amary Khoulé, étudiant en première année de droit pense que le retard ne sera pas dommageable puisque c’est devenu une tradition. Sans compter que le système Lmd permet, selon lui, de corriger les dysfonctionnements liés au re­tard. Quant à la démolition des pavillons, il estime que les étudiants doivent être responsables et accepter les sacrifices. Car, tout ne peut pas être résolu en une année.

Pas sûr qu’il sera entendu par ses camarades. En effet, ceux-là sont d’avis que, irrémédiablement, il y aura des perturbations pendant l’année. Les facteurs sont multiples selon Yous­soupha Bâ : logement, orientation des nouveaux bacheliers, bourses. La courbe est presque irréversible. 



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