L’absence de législation et de normes environnementales est un frein pour la régulation des activités pétrolières offshore en Afrique  ( Expert )

. «C’est une situation que nous devons régler dans les meilleurs délais. Les réserves d’hydrocarbures identifiées dans le Golf de Guinée et la croissance exponentielle des activités d’exploitation sont une bombe à retardement. Nous n’osons pas imaginer un seul instant, les conséquences socio-économiques d’un accident de l’ampleur du Deep Water Horizon sur les cotes des pays de la région concernée. Aucune de nos économies ne s’en relèverait tant les conséquences seraient catastrophiques » alerte l’expert lors de la cérémonie d’ouverture d’un Panel à Dakar qui regroupe des experts membres de la convention d'Abidjan. Administrée par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), la convention est un accord-cadre qui traite de la pollution, de la surpêche, de plongées dans la mer, de l'exploration des fonds marins et d'autres activités qui peuvent avoir un impact sur la santé des écosystèmes marins et côtiers.

 Cette dernière doit prendre des mesures adéquates pour alerter les états sur les dangers et menaces que ces activités (exploitation pétrolière) font peser non seulement sur l’environnement mais aussi et les écosystèmes. Cette nécessité de prendre des mesures pour organiser les états membres de la convention d’Abidjan remonte à la neuvième conférence des parties, Cop 9, organisée du 28 mars au 1er Avril 2010 à Accra, Ghana. Une rencontre durant laquelle les parties contractantes à la convention ont adopté d’importantes décisions visant à prévenir et lutter contre les pollutions provenant des activités Offshore. Selon Monsieur Bamba, cette rencontre de deux jours à Dakar est une continuité de la première rencontre avec les experts conformément aux recommandations des COP 9, 10 et 11. 

« L’objectif est de faire l’état des lieux des 22 pays dans le Golf de Guinée où les réserves en pétrole sont estimées à plus de 71 milliards de barils en hydrocarbures. Autant il s’agit d’une bénédiction, autant il peut s’agir d’une malédiction, si nous faisons par exemple une évaluation des risques auxquels sont confrontés certains pays. Non pas au niveau de l’environnement, mais des risques socioéconomiques au cas ou une catastrophe écologique se déroulerait » dit-il. Il s’agira donc de doter les experts d’outils efficaces et ensuite élaborer un projet de protocole à soumettre aux Etats dans les meilleurs délais.