L’érosion est en train de gagner du terrain le long des villages bordant le fleuve Sénégal, de Djoudi Kourika à Diorvidol (région de Matam, nord-est), sur une distance de 100 kilomètres, poussant certains à monter au créneau pour appeler le gouvernement sénégalais à l’aide.
‘’Si rien n’est fait, avec l’abondance des pluies et le débordement du fleuve qu’on enregistre ces années-ci, cette situation peut provoquer le déménagement des habitants du +ndandé mayo+’’, a alerté Gaoussou Diacko, animateur d’une émission sur l’environnement à la station régionale de Radio Sénégal à Matam.
L’expression ‘’dandé mayo’’ désigne en pulaar la zone située sur les deux rives du fleuve Sénégal et de son défluent, le Doué, qui forme l’Ile à Morphil.
‘’Nous avons déménagé trois fois à cause de l’érosion qui avait gagné nos habitations qui étaient pourtant très loin du fleuve. A ce rythme, si rien n’est fait, les villages du ndandé mayo de la région [de Matam] vont être rayés de la carte du pays’’.
Il a suggéré aux autorités locales d’’’interdire l’extraction du sable aux habitants’’ des localités concernées.
Les populations extraient le sable pour fabriquer des briques en ciment, utilisées dans la construction de maisons en dur.
L’extraction du sable, l’abondance des pluies et le débordement du fleuve, ‘’sont les causes principales’’ qui font que ‘’l’érosion gagne du terrain’’, a relevé l’animateur de radio.
‘’Nous lançons un appel au gouvernement du Sénégal et aux autorités des collectivités locales de la région, pour qu’ils sensibilisent les populations riveraines du fleuve, afin qu’elles cessent l’extraction du sable. Ils devraient initier une politique qui pourra sauver ces populations qui vivent dans la psychose en permanence’’.
4 Commentaires
Loco
En Avril, 2013 (22:19 PM)Ndeye Khady
En Avril, 2013 (07:58 AM)LA SOLUTION A CE PROBLEME EST WENTRE NOS MAIS
p
Citoyen
En Avril, 2013 (08:50 AM)A Matam, sur un petit financement de l'OMVS, l'Association des Usagers du Fleuve a tenter une expérience très concluante, à réaliser au niveau de tous les points sensibles. il s'agit de mettre des moellons sur toute la partie basse et de reboiser les sommets. Ceci a permis de stopper momentanément l'avancée du fleuve sur cette partie surplombée par des habitations.
L’État, à l'image de l'OMVS doit tenter quelques chose au niveau des sites les plus touchés. Aussi, les populations, avec la coopération décentraliser, les Associations et les migrants doivent initier des projets dans ce sens.
C'EST UN GRAND PROBLÈME A FAIRE FACE.
Dandemayo
En Avril, 2013 (10:57 AM)Participer à la Discussion