Ils encourent la réclusion à perpétuité. L'avocat général des assises de Seine-et-Marne a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité pour le père de Bastien, jugé pour le meurtre de son enfant enfermé dans un lave-linge, et cinq ans de prison pour la mère, qu'il n'estime toutefois pas complice de ce meurtre.
Après quatre journées d'audiences particulièrement éprouvantes, la cour d'assises de Seine-et-Marne rend vendredi son verdict dans le procès des parents de Bastien. Un couple qui, à la lumière des différents témoignages entendus tout au long du procès, n'attachait plus d'importance à son fils.
Un père violent
Tout l'enjeu du procès consiste à déterminer la responsabilité des parentsdans la mort de Bastien. Son père, notamment, souffre d'une tumeur au cerveau pour laquelle il a été opéré à deux reprises. L'homme de 36 ans affirme ne pas se souvenir de la soirée du 25 novembre 2011, au cours de laquelle Bastien est mort, et plaide la surdose de médicaments, ce que réfutent les médecins. Pour Vincent Mahé, expert-psychiatre, il est "impossible que le père ne se souvienne pas", raconte Le Parisien.
Selon la grand-mère de Bastien, Christophe Champenois était en fait un homme violent, qui "buvait" et "se droguait". "Il n’a jamais voulu de cet enfant,confiait Évelyne Cotte à BFMTV. Depuis son premier cri, il l’a détesté." Bastien était régulièrement maltraité, parfois enfermé dans un placard, avec du scotch sur la bouche. La veille des faits, son père avait appelé les services sociaux et menacé de jeter l'enfant par la fenêtre. Roland Coutanceau, criminologue et psychiatre, confirme: s'il a tué son fils, c'est parce qu'il se sentait "défié" par lui, contre lequel il éprouvait de la "rage".
Une mère "comme un robot"
La mère de Bastien, Charlène Cotte, 29 ans, a justifié son inaction le soir du drame par la peur que lui inspirait son compagnon d'alors. À la barre, comme lors de ses auditions au cours de l'enquête, elle répète pourtant avoir tenté de s'interposer pour sauver son fils. Sans succès. "J'étais comme un robot, je faisais ce qu'il me disait de faire, j'étais terrifiée", confie-t-elle, les yeux baissés. Lors de sa plaidoirie, l'avocat général a d'ailleurs considéré que sa complicité n'était "pas démontrée". Pour le Dr Mahé, "elle n’était pas à ce point sous emprise de son compagnon, puisqu’il n’y a pas eu de transformation de sa personnalité".
Selon le témoignage de la soeur aînée de Bastien, alors que le petit garçon hurlait, enfermé dans le lave-linge, elle faisait un puzzle avec sa mère. C'est cette dernière qui déclenche la colère du père en lui révélant que Bastien s'est mal comporté à l'école ce jour-là. Et dans la salle de bain, lieu du crime, nulle trace de lutte. Comme le rapporte Le Parisien, quatre rendez-vous avec des experts-psychiatres alors qu'elle était en détention ont montré une personne "détachée", "insensible".
Un enfant "turbulent", à "cadrer"
Régulièrement visités par les services sociaux depuis la naissance de leur premier enfant, les parents se montrent à chaque fois rassurants. Et si les travailleurs sociaux s'interrogent régulièrement sur "la place de Bastien dans cette famille", "vu comme l'enfant turbulent, qu'on devait cadrer", ils observent un petit garçon souriant et joyeux.
Au moment de décrire leur fils, ni le père ni la mère ne se sont montrés très expansifs. Tout juste Christophe Champenois a-t-il su donner la couleur des cheveux de Bastien. Pour lui, qui reconnait d'après Le Parisien que son fils "avait peur" de lui et qu’il "aurait été plus heureux dans une famille d’accueil", et pour la mère, le verdict de la cour est attendu en fin de journée.
9 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2015 (13:26 PM)Mooo
En Septembre, 2015 (13:50 PM)Vérité
En Septembre, 2015 (14:15 PM)Nit
En Septembre, 2015 (16:09 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (19:07 PM)Jojo
En Septembre, 2015 (22:00 PM)Lebou Saloum Saloum
En Septembre, 2015 (00:09 AM)Anonyme
En Septembre, 2015 (00:14 AM)Anonyme
En Septembre, 2015 (09:43 AM)Pour l'auteur du commentaire 2 il ne veut pas d'enfant de sa copine toubab; elle devrait arrêter de travailler et ne pourrait plus entretenir son gigolo de compagnon.
Et que pensez-vous des dizaines de nouveau-nés jetés dans les fosses septiques ou les puits dans notre pays ?
Ce procès insoutenable de ce genre de géniteurs irresponsables est malheureusement d'actualité. Il mérite son jugement ainsi que sa mère et les services sociaux qui ont laisser faire.
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