Le président gambien ne va certainement pas aimer les bonnes feuilles du livre publiées ce matin dans le quotidien L'Observateur lu par ThiesVision. Et il y a de quoi redouter des tensions diplomatiques entre Banjul et Dakar.
« Il était indiscipliné et discourtois », moque le colonel Ndao, qui dresse un aspect du personnage à la tête de la Gambie, Yaya Jammeh qui dit-il, « était en fonction dans mon secrétariat en qualité de planton. Fonction qu’il détestait par-dessus-tout », explique le colonel Ndao qui a été affecté à Banjul comme adjoint au commandant de la gendarmerie confédérale et Commandant de Gambian Gendarmerie Training School.
Au sujet de Jammeh toujours, poursuit-il, « Il était particulièrement indiscipliné et discourtois. Cette attitude s’expliquait à travers des échignements qui me poussaient souvent à le provoquer. Chaque matin, dès ma descente de véhicule, mon premier geste était de lui tendre un billet de cinq dalasis, monnaie gambienne, pour aller m’acheter un paquet de Dunhill à la boutique du coin », se rappelle l’auteur du livre polémique sur la gendarmerie.
« Sa fierté était toujours heurtée. Il ne pouvait pas ne pas le faire, et toujours par des haussements d’épaules, des gloussements, il m’insultait en diola ou socé avant d’aller acheter des cigarettes », ajoute le colonel
« Il était indiscipliné et discourtois », moque le colonel Ndao, qui dresse un aspect du personnage à la tête de la Gambie, Yaya Jammeh qui dit-il, « était en fonction dans mon secrétariat en qualité de planton. Fonction qu’il détestait par-dessus-tout », explique le colonel Ndao qui a été affecté à Banjul comme adjoint au commandant de la gendarmerie confédérale et Commandant de Gambian Gendarmerie Training School.
Au sujet de Jammeh toujours, poursuit-il, « Il était particulièrement indiscipliné et discourtois. Cette attitude s’expliquait à travers des échignements qui me poussaient souvent à le provoquer. Chaque matin, dès ma descente de véhicule, mon premier geste était de lui tendre un billet de cinq dalasis, monnaie gambienne, pour aller m’acheter un paquet de Dunhill à la boutique du coin », se rappelle l’auteur du livre polémique sur la gendarmerie.
« Sa fierté était toujours heurtée. Il ne pouvait pas ne pas le faire, et toujours par des haussements d’épaules, des gloussements, il m’insultait en diola ou socé avant d’aller acheter des cigarettes », ajoute le colonel
55 Commentaires
ça
En Juillet, 2014 (11:54 AM)J'étais aprenti peintre à Dakar durant les grandes vacances
J'ai fait les vendanges (donc mon employeur devrais se targuer de m'avoir employé)
Et aujourd'hui j'occupe un poste à haut responsabilité et une bonne rémunération...
Celà fait -il de moi un larbin ????
Pov'Con
Laal
En Juillet, 2014 (11:54 AM)il parle trop
Tyfon
En Juillet, 2014 (11:55 AM)Il porte bien son nom car ce livre ne le grandit pas
Moi Même
En Juillet, 2014 (11:55 AM)Asterix
En Juillet, 2014 (11:58 AM)Mbaye Dia
En Juillet, 2014 (11:58 AM)Pumpkin
En Juillet, 2014 (12:03 PM)Rochmy
En Juillet, 2014 (12:10 PM)Baby
En Juillet, 2014 (12:12 PM)Zik Zak
En Juillet, 2014 (12:14 PM)Le Republicain
En Juillet, 2014 (12:15 PM)Mais j'espere que vous saviez au moins que yaya jammeh est bien Diola pas " Soce " et qu'il a une haine viscerale des "Soce ".
Un citoyen quelconque serait certainement excuse mais pas un colonel qui a eu a assume des responsabilites importantes. La question que je pose c'est pas pourquoi tu es reste colonel et pas plus grade mais bien comment est ce que tu es parvenu a etre colonel .
Voila ce que ca donne quand on laisse des homes comme toi ou yaya jammeh prendre des postes de responsabilte.
Mbeurr
En Juillet, 2014 (12:15 PM)Lick1239
En Juillet, 2014 (12:17 PM)Je t'informe que Yaya n'est pas Macky deh, lui au moins c'est un homme qui assume et qui ne rejette pas la faute aux autres comme tu le fait en ce moment dans ton livre.
Minable de colonel.
From Zion
En Juillet, 2014 (12:17 PM)J'apprecie
En Juillet, 2014 (12:18 PM)Laayelow
En Juillet, 2014 (12:31 PM)Entre Vous
En Juillet, 2014 (12:37 PM)Merci mon Colonel
Maky 333
En Juillet, 2014 (12:40 PM)C'etait pendant la confederation senegabienne.
Le patron de la gendarmerie etait le colonel senegalais SARR.
La gendarmerie gambienne venait de naitre.... avec ses premiers officiers
entres autres yaya diamé, alieu ndur, signaté, sherif mbay, thongane.
ILs etaient au camps fajara baracks à bakau.
j'y ai gardé de bons souvenirs
Vérité
En Juillet, 2014 (12:42 PM)Leeraal
En Juillet, 2014 (12:49 PM)WAKH LEN CI WAKH DJI, ESSAYERZ DE SAVOIR CE QUI S'EST REELLEMENT PASSE AU LIEU DE FAIRE DES JUGEMENTS PERSONNELS QUI NE NOUS INTERESSENT PAS SUR LA PERSONNE. SI LE SENEGAL PETE, PERSONNE NE SERA EPARGNE.
LISONS ENTRE LES LIGNES E EVITONS DE FAIRE DU SUPERFICIEL ....
Yesjammeh
En Juillet, 2014 (13:01 PM)Je retiens particulièrement son manque d'humilité et de respect qui caractérisent les hauts gradés de nos services. Ils ne respectent jamais leurs subalternes qui souffrent chaque jour d'humiliation en lieu et place de la formation. Ceux qui habitent dans les camps militaires ne me démentiront pas : les petits soldats sont particulièrement des "bonnes" des femmes et enfants des hauts gradés qui peuvent les envoyer ou leur demander de venir faire des travaux non rémunérés chez eux.
Au final, pour revenir au sujet des relations entre ce piteux colonel et Jahya Jammeh: le vaniteux colonel est aujourd'hui dégradé, viré, humilié et est comparable à un chien errant tandis que Jahya Jammeh est président d'un pays autonome. Quelque soit ce que réserve l'histoire, ce colonel n'égalera pas la gloire ou la "terreur" (pour les Sénégalais) de Jahya Jammeh. Ce dernier entrera dans les dictionnaires tandis que toi (je me permets de tutoyer car tu es si petit que tu ne mérites pas du respect) tu mourras sans pouvoir rentabiliser ton livre de haine.
Un conseil: apprends la communication pour mieux vendre ton sac vide au lieu d'essayer de te vanter d'un mérite abstrait.
Le conflit de la Casamance que tu sembles vouloir instrumentaliser. Il faut savoir que de Abdou DIOUF à Macky SALL, chacun a essayé de régler à sa façon. Abdou Diouf, par exemple, avait pensé que la violence, les arrestations arbitraires et la multiplication des bataillons de soldats en Casamance suffiraient à régler le problème. Il s'est résolu à dire, lors d'une visite à Ziguinchor, aux rebelles "jibonket (pardon)". "Arrêtons tout et essayons de trouver la paix". WADE a pensé qu'en distribuant les mallettes de millions, il diviserait le mouvement, l'affaiblirait pour mieux l'éradiquer....
Je ne suis pas compétent pour évaluer l'efficacité des méthodes de chaque président mais je constate qu'avec WADE et SALL beaucoup de vies humaines ont été épargnées et ça vaut plus que les millions du monde.
QUE DIEU BENISSE LE SENEGAL AVEC UNE CASAMANCE CALME ET RECONCILIEE AVEC LE RESTE DU PAYS
AMEN
Deug La Verite
En Juillet, 2014 (13:07 PM)Colonel!!!
En Juillet, 2014 (13:16 PM)A retenir!!
"Lou doul Deugueu dou yague", dit-on en Wolof, cette langue du mal, de la paresse de la jalousie, du népotisme. Mais un conflit quidure plus de 30 au Sud du Sénégal, vraiment, soyons gonnête en nous-même. Je ne suis pas de la Casamance, mais, le déroulement de ces évements me laissent croire que la Casamance jamais été une partie intégrante du Sénéfgal.
Je compris aujourd'hui, pourquoi l'histoire de la Casamance n'est enseignée et on privilégie dans le programme, Lat-Dioi(exilé jusqu' à mouri), Maba Diakhou Bâ, pareil. Donné leurs, leur indépendance.
Grand Today
En Juillet, 2014 (13:31 PM)Pitoyable
En Juillet, 2014 (13:37 PM)J espère que le président sera se dire QU aujourd'hui la vie lui a donné la plus haute fonction pendant que ndao gratte du papier a l encre amer de toute évidence
PEACE
Gonz'
En Juillet, 2014 (13:39 PM)Ben Doff
En Juillet, 2014 (13:50 PM)Gf
En Juillet, 2014 (14:05 PM)Idem : je viens d'écouter la revue de presse ou la femme en racontant les propos du colonel du président gambien a dit "rewww". La rédaction de cette radio est irresponsable.
Fekke
En Juillet, 2014 (14:33 PM)1 - le commissaire l'a fait sur la drogue
2- aujourd'hui c'est au tour de NDAO sur la Casamance et demain Dieu seul sait.
les policiers, gendarmes, militaires sont comme tout le monde on ne peut laisser des hommes comme FALL continuer tranquillement a vaquer de ses occupations sans être inquiéter et on sanctionne Ndao.
si l'état fonctionne comme ça. on a qu'a libérer karim.
Oeil Vigilant
En Juillet, 2014 (14:43 PM)Amiie
En Juillet, 2014 (14:52 PM)Lirkat Bi
En Juillet, 2014 (16:05 PM)«La Brigade de gendarmerie de Darou Mousty avait été attaquée un week-end par les talibés de Serigne Modou Kara qui voulait libérer deux de leurs coreligionnaires arrêtés et gardés à vue par la gendarmerie suite à des infractions commises et constatées. La brigade fut envahie et les deux gardés à vue effectivement libérés. Les gendarmes en poste ne durent leur salut que dans la fuite honteuse et humiliante. Je revenais d’un week-end à Saly quand j’ai entendu, vers 17 heures, Walf FM relayer l’information. Je n’en croyais pas mes oreilles et j’ai dû réécouter une autre station pour me faire une idée de ce qui venait de se passer. Je me fis confirmer l’information par le COG gendarmerie qui m’apporta le détail des évènements. Je rendis compte et me mis en rapport avec le Général Haut Commandant de la Gendarmerie pour voir avec lui ce qu’il fallait faire.
Je m’entendis répondre qu’il allait rendre compte au ministre et voir avec lui comment gérer politiquement la situation. Je lui fis savoir qu’en tout cas, au plan militaire, je prenais les dispositions pour rétablir la situation et faire retrouver à la gendarmerie la plénitude de son action et que force restera à la loi. Il me demanda de gérer la situation sans pour autant créer des situations difficiles et intenables. Je fis envoyer, vers 19 heures, l’Escadron territorial de Saint-Louis à Darou Mousty avec pour ordre de défendre et protéger la brigade, les personnels et leurs familles tout en étant en mesure d’effectuer une action de présence dissuasive sur toute la ville religieuse. Je fis mettre deux Escadrons de la LGI en alerte et ordre de se présenter à Darou Mousty le lundi à 05 heures avec capacité d’investir le Daara de Serigne Modou Kara sur ordre. Le GIGN reçut le même ordre avec capacité de neutraliser, au besoin par les armes, toute velléité de résistance. Un hélicoptère de l’Armée de l’Air fut demandé en renfort avec capacité d’héliportage des éléments du GIGN. Vers 23 heures, je me mis en rapport avec la famille de Serigne Modou Kara qui était absent du territoire national. J’ai pu discuter en long et large de la situation avec l’épouse du marabout et qui se trouve être ma cousine, Sokhna DIENG MBACKE. Journaliste, femme de culture et du monde, elle comprit très vite la situation, parlementa pour rester dans la limite du raisonnable. Elle demanda des délais pour préparer toute la famille du marabout à une solution raisonnable et sans violence. Elle m’envoya aussitôt le frère du marabout du nom de Mame Thierno MBACKE que je reçus chez moi à la Médina vers 23 heures. Je lui fis savoir les mesures prises pour que force reste à la loi et ma détermination de venir chercher les coupables dans le Daara, quelles que soient les conditions, à moins que ces derniers ne soient livrés à la gendarmerie, le lundi avant 08 heures. Il me fit comprendre qu’il ferait tous les efforts possibles pour arriver à une solution. Cependant, il me demande de faire preuve de patience pour lui donner le temps de rendre compte à son frère devant qui il est responsable et comptable de la conduite des talibés. Je lui répondis qu’en tout état de cause, soit les coupables sont rendus à la brigade à 08 heures, soit le Daara sera investi à 08 heures pour les arrêter et que toutes les dispositions sont déjà arrêtées pour une solution rapide. Je renouvelai devant lui mes ordres au Colonel Diédhiou, commandant la Légion Nord, avec ordre pour lui de coordonner le dispositif à Darou Mousty. A 06 heures, un dispositif impressionnant de la gendarmerie était en place à Darou Mousty avec 500 militaires super équipés et déterminés à laver l’affront. Vers 05 heures, il m’avait été rendu compte d’un accident mortel de la circulation dans nos rangs. Quelques-uns des Colonels mourides n’avaient pas hésité à exercer des pressions sur le Général pour arrêter une opération qui commençait, selon eux, mal avec 2 morts sans aucun engagement. Malgré le coup de fil du Général qui demandait d’attendre une négociation gouvernementale, je tins bon et exerçai sur les unités engagées la pression indispensable. Le Colonel Diédhiou mit en œuvre un dispositif impressionnant comme à la guerre, avec son hélicoptère qui commença à tournoyer en l’air, dès 06H00. Mon téléphone sonna avec au bout Serigne Modou Kara qui me demanda exactement ce que j’attendais de lui et de son frère qui n’attendait que ses ordres pour me satisfaire. Je lui répétai sans ambages ce que j’avais dit la veille à son épouse et à son frère. Il chahuta sur mon nom de Ndawènes et me dit de prendre les dispositions pour que les gens coupables sortent du Daara en rampant les 7 km qui séparaient le Daara de la brigade.
Je lui fis comprendre qu’une telle humiliation n’était pas nécessaire et que son frère n’avait qu’à les conduire à la brigade et que le dispositif serait relevé sur l’heure. Le Colonel Diédhiou m’appela vers 07 heures pour me rendre compte que les talibés qui avaient eu maille avec la brigade étaient de nouveau gardés à vue dans les locaux et qu’ils seraient déférés devant la justice pour être jugés en flagrant délit. Je lui donnai les ordres pour tenir une conférence de presse et de montrer que la gendarmerie avait retrouvé son honneur perdu hier. Le Général, inquiet depuis hier de la suite des évènements et qui avait peur des conséquences de l’intervention, et même le gouvernement qui n’avait rien dit depuis la veille, malgré toutes les sollicitations du Général, poussèrent un grand ouf de soulagement. Le Général salua ma détermination et le ministre me félicita en me disant que c’était la conduite à avoir face à des voyous. Je présidai, vers 15 heures, le lever de corps des deux gendarmes morts pendant le transport. Le commandant du GIGN mit l’accident sur l’imprudence dont son unité avait fait preuve tant il avait hâte de rétablir la situation de la brigade de Darou Mousty et de laver à jamais l’affront fait à la gendarmerie entière. Le regard fier des hommes venus assister aux obsèques était éloquent sur l’engagement à défendre l’honneur de l’arme. Je pus savourer, malgré la situation plus que dramatique, la fierté des gendarmes qui étaient prêts à en découdre avec la milice du Général Kara. Notre détermination avait fait reculer le «Général» Kara dont les talibés habillés en tenues militaires défiaient souvent les forces de l’ordre et la loi.»
AFFAIRE BETHIO THIOUNE- IDRISSA SECK : «J’ai fait entendre raison Béthio»
La fin de la campagne électorale de 2007 fut marquée par la confrontation des talibés de Serigne Béthio THIOUNE et des militants de Rewmi d’Idrissa SECK. De retour d’un meeting à OUAKAM-YOFF, le cortège d’Idrissa SECK tombe sur une embuscade tendue par les talibés de Béthio à hauteur du domicile de ce dernier, sur l’ancienne piste d’aviation. Les talibés saccagent tout sur leur passage et les militants de Rewmi ne durent leur salut que dans la fuite et le refuge dans le restaurant le REGAL. Les talibés attaquent le restaurant, pour non seulement déloger les partisans du maire de Thiès, mais aussi se servir aussi bien en repas que dans la caisse. Le propriétaire, Jamal, appela le Colonel DIOP, qui me rendit compte aussitôt de l’évènement. Comme on était un mercredi, je ne travaillais pas et j’étais en blue-jean chez ma mère. Pas très loin des lieux, je me rendis immédiatement sur les lieux où je retrouve le Commandant de brigade de Ouakam, l’Adjudant NDOUR que je connais bien pour l’avoir eu comme IPTF en Bosnie. Il me rendit compte de la situation et me fit comprendre, attendre son Commandant de compagnie qui faisait mouvement. Je demandai au Commandant de la LGI de mettre son Escadron de piquets sous le pont de la VDN au niveau du carrefour de l’ancienne piste. Je demandai la mise à ma disposition d’un deuxième Escadron dans les 30mn au niveau du Régal et de rendre compte à l’issue. Je constatai avec le Commandant de la brigade que les talibés étaient armés de machettes et de gourdins, et vociféraient des menaces. Ils interdisaient totalement toute circulation sur l’axe et faisaient imposer leur loi, même aux simples citoyens qui voulaient passer.
Ils contrôlaient tout et la situation était plus qu’électrique et un attroupement illégal et armé voulait nous imposer ses points de vue. Sans hésiter et sans protection, si ce n’est la seule présence du Commandant de brigade, je décidai d’aller voir Béthio, le seul responsable de la situation. Je demandai, sans a priori, aux espèces de sentinelles qui tiennent la route et vociférai à tout bout de champ de ma volonté de rencontrer leur leader. Je reçus pour toute réponse, une insulte grave et insupportable pour avoir dit : «Je veux rencontrer Béthio.» Après m’avoir bien insulté, le gars exigea de moi des excuses pour n’avoir pas dit «Serigne Béthio». J’obtempérai et renouvelai poliment mon désir de rencontrer Serigne Béthio de la part et à ma qualité de Haut Commandant en Second de la Gendarmerie. Le gars qui semblait être le chef me fit conduire, avec le Commandant de brigade NDOUR, dans la maison du leader mouride. Je ne fus nullement surpris d’y trouver des gens armés jusqu’aux dents de toutes sortes d’armes blanches, de machettes et de gourdins. Des personnes étaient en train d’en distribuer à des gens qui venaient d’arriver et certains étaient en train de définir une stratégie pour occuper et défendre le secteur que voulaient contrôler les partisans de Béthio. La situation était explosive et je me trouvai ridicule avec mon accoutrement et mon escorte par NDOUR qui tenait coûte que coûte à me protéger. Certains responsables ou «Dieuwrigne» le connaissaient, lui parlaient avec respect et je l’entendais dire : «Le Colonel veut ceci, le Colonel veut cela.» Grâce à son esprit de dialogue, mais aussi à son allure imposante et digne, il réussit à m’introduire dans le salon où Béthio vociférait et donnait des ordres à tout bout de champ. NDOUR lui expliqua qui j’étais et il me défia du regard et avec des paroles désobligeantes pour me montrer, selon lui, son droit à se défendre contre l’agression qu’il venait de subir. Pour toute réponse, je l’ai invité à me recevoir au nom de la Gendarmerie et des institutions de la République et ceci, en tête-à-tête et sans témoin. Surpris d’une telle demande, il demanda avec fermeté à ses hommes de nous laisser seuls avec le Commandant de brigade. Dès que tout le monde fut sorti, je lui décris la situation et les mesures que j’étais en train de prendre, surtout de la mise en place de deux Escadrons devant ses hommes. Cette mise en place était terminée et que je lui donnais cinq pauvres minutes pour arrêter ses hommes, sinon je les ferai arrêter pour attroupement interdit. Je lui exprimai ma ferme décision d’engager les deux Escadrons contre ses hommes, au besoin par la force des armes, pour rétablir la liberté de la circulation. Il voulut rigoler de ma prétention, mais le Commandant de brigade lui désigna son pistolet pour lui signifier qu’il serait le premier à y passer si nos vies étaient menacées de quelque manière que ce soit. Il ouvrit grande la fenêtre du salon et montra toute la force de sa voix, mais aussi la parfaite maîtrise de sa troupe. Il vociféra de nouveau et contre toute attente, on pouvait entendre les mouches volées. Il fit comprendre à sa troupe que la Gendarmerie était intervenue pour lui porter secours, qu’il n’avait pas besoin de secours, mais qu’il respectait la loi et qu’en conséquence, les armes devaient être rendues et tout attroupement cesser sur le champ. Comme par enchantement, toute menace disparut et la situation normale fut retrouvée dès que l’ensemble de ses ordres se transmettaient dans la profondeur du dispositif. J’ai demandé au COG de faire déployer les deux Escadrons et faire rassurer les automobilistes et riverains qui avaient eu très peur des agissements possibles de la furie de Béthio. Je remerciais Béthio des dispositions prises et sortis de chez lui soulagé d’avoir évité un bain de sang.
J’aurais préféré perdre ma fonction de Haut Commandant en Second de la Gendarmerie en exerçant ou en commettant une erreur dans un des cadres évoqués ici. La situation politique et la sensibilité que représente la communauté mouride auraient pu me conduire à une situation fatale, en tenant coûte que coûte à ce que force reste à la loi, tant durant le Magal où j’ai imposé, malgré l’avis de plusieurs experts et les engagements de la commission d’organisation, des initiatives très personnelles pour un plan zéro mort. La façon dont j’ai conduit la réponse de la Gendarmerie face à l’invasion de la brigade de Darou Mousty et encore les injonctions faites à Béthio au nom de la légalité auraient pu conduire le gouvernement à me débarquer par opportunité politique. Les évènements auraient pu conduire à mort d’hommes et ainsi me voir opposer l’utilisation excessive de la force ou un abus d’autorité. Dans ces trois actions, je n’ai senti aucune présence du Général Abdoulaye FALL, Haut Commandant de la Gendarmerie et Directeur de la Justice militaire. Il a préféré attendre l’issue pour apprécier dans un sens positif ou négatif, selon les tendances du moment. J’aurais préféré me faire sanctionner dans cette prise de responsabilité.»
SCANDALE DANS LA GENDARMERIE : Le Palais s’effondre
Dans ma lettre, je demandais à Monsieur le président de la République de faire ouvrir une enquête pour établir les responsabilités dans cette affaire d’arrestation et qu’en aucun cas, je n’étais impliqué, ni de près ni de loin, dans cette affaire. Je ne pouvais faire l’objet d’une sanction aussi grave sans avoir commis une faute quelconque, contre l’honneur ou la discipline. Cette lettre fut faite en trois exemplaires, une remise par la voie hiérarchique, une déposée au bureau du courrier de la Présidence, et une sur recommandation d’un ami de France à Monsieur Fodé SAKHO, neveu du président de la République. Je ne reçus aucune réponse de ma demande d’enquête et je vis ma situation personnelle se dégrader au fur et à mesure, par une série de contraintes sur mon salaire avec la perte drastique de, non seulement mes indemnités de fonction, mais, plus grave, de mes indemnités normales d’Officier. Je perdis de même tous les avantages matériels liés à mon statut : perte de mon logement et perte de mon véhicule de service et de ma dotation de carburant. Je dus emménager dans un appartement aux Maristes, obligé moralement de quitter le logement de fonction que j’occupais à la Caserne Samba Dièry DIALLO. Astou Mbacké, fille de Serigne Mourtada, qui me trouva l’appartement dans son immeuble, dut mobiliser ses propres réseaux pour me venir en aide et effectivement, le Colonel Malick CISSE, chez qui Astou MBACKE me conduisit, accepta de porter ma version des faits au président de la République, en vacances en Suisse. Il me fit écrire un rapport détaillé qu’il remit effectivement au Président, en faisant un détour par la Suisse, sur le chemin des États-Unis.
Le Président, lui-même, me certifia par téléphone avoir reçu ma lettre et avoir donné des instructions fermes à son Directeur de Cabinet, Zaccharia DIAW, pour me faire une réponse officielle et programmer une audience, dès son retour de vacances, en début octobre. Zaccharia m’appela au téléphone, me fit part des instructions du Président, mais étant en voyages vers le Fouta, il ne pouvait prendre les décisions qu’après son retour à Dakar, ce que je ne pouvais refuser. Jamais plus, je n’entendis parler de ces instructions, encore moins de la lettre-réponse et, pire pour moi, d’une quelconque audience avec le président de la République. Je ne sais et je ne pourrai dire ce qui s’était passé entre le moment de leurs appels très enthousiastes et le retour de vacances du Président. Toujours est-il que le Président eut une attitude très désobligeante envers le Général des Gendarmes, à qui il refusa sa main à l’Aéroport de Dakar, le jour de son retour. Ce refus fut public, relayé par les médias et commenté dans toutes les casernes militaires du pays. Tout le monde pensa que ça en était fini du le Général et que le Président, bien au courant des faits, allait le sanctionner pour au moins trois raisons : un, pour sa culpabilité dans des faits délictueux, deux, pour avoir rejeté la responsabilité des faits sur son subordonné et enfin, trois, pour avoir menti à l’Autorité suprême des Forces Armées. En réunion de sécurité, le premier lundi qui suivit ce retour du Président, le problème fut discuté de long en large devant le Conseil de Sécurité, qui réunit toutes les autorités en charge de la Sécurité et de la Défense Nationale. Le Général maintint ces accusations, qu’il fit plus graves en arguant de ma formation particulière en renseignement, qui me permettait de rencontrer Idrissa SECK, déguisé en Maure, qui me faisait manipuler des Officiers de tous les corps, pour déstabiliser l’Etat, et des moyens financiers énormes que j’avais pu rassembler, pour atteindre la Sécurité de l’Etat.
Cette nouvelle vague d’accusations fit son effet et impressionna fortement le président de la République, qui décida aussitôt de faire confiance à la version du Général et de prendre toutes les mesures pour me mettre hors d’état de nuire. Mes comptes en banque et ceux de ma famille firent l’objet d’un audit inimaginable sans aucune plainte judiciaire, mes déplacements furent surveillés en permanence et mes téléphones furent placés sur écoute. Les Généraux, dans leur ensemble, prirent fait et cause pour le Général, en conseillant au Président de ne pas me recevoir, de ne pas ouvrir une enquête et de me laisser dans l’attente sans fin d’une réponse à mes lettres. Le Général CEMGA, le seul qui conseillait de chercher la vérité, fit l’objet de plusieurs fiches de renseignement Gendarmerie qui l’accusaient de faits et de conduites graves, qui pouvaient mettre en péril la Sécurité Nationale. De par ses fiches, le CEMGA était déstabilisé et fut contraint de ne plus émettre un avis sur le scandale de la Gendarmerie. La plupart des ministres de la République, qui avaient des relations particulières avec moi, me fermèrent leur porte à jamais. Mon monde naturel s’amenuisait et tous mes amis me trouvaient encombrant…»
YAYA JAMMEH : «Il était mon planton…»
«Au mois de septembre 1988, je dus rejoindre la Gambie ou j’avais été affecté depuis janvier 1988, toujours par effet domino. C’était pour remplacer un de mes anciens, le Capitaine Thierno LO, qui devait aller faire son brevet d’état-major en France. Cette affectation me replongeait dans l’univers de l’enseignement et je me retrouvai à Banjul avec deux fonctions : Adjoint au Commandant de la Gendarmerie Confédérale et Commandant de Gambian Gendarmerie Training School. La première fonction me prenait tout mon temps et je délaissai la seconde à mon adjoint, le Lieutenant Wagane FAYE, qui y fit un excellent travail. Je profitais de la situation pour tisser un ensemble de relations avec beaucoup d’officiers gambiens avec qui j’avais, à la différence des officiers sénégalais qui les méprisaient, d’excellentes relations. Ces relations sincères ont pu se poursuivre après la Confédération et encore servir le restant de ma carrière et dans certaines de mes fonctions. Le Colonel CHONGAN, célèbre opposant au coup d’Etat du 16 juillet, a été le point focal de ses relations et gagné, par la force des choses, le respect, l’estime et l’amitié. J’ai partagé avec lui ses honneurs, ses désillusions, ses déboires comme un frère. Je lui dois beaucoup, notamment dans l’entretien de mes enfants en Europe. Il me doit, avec certains officiers de renseignement occidentaux, sa survie dans les geôles de JAMMEH. Yaya JAMMEH était en fonction dans mon Secrétariat en qualité de planton, fonction qu’il détestait par-dessus tout. Il était particulièrement indiscipliné et discourtois. Cette attitude s’expliquait à travers des échignements qui me poussaient à souvent le provoquer. Chaque matin, dès ma descente de véhicule, mon premier geste était de lui tendre un billet de cinq dalasis, monnaie gambienne, pour aller m’acheter un paquet de Dunhill à la boutique du coin. Sa fierté en était toujours heurtée. Il ne pouvait pas ne pas le faire et toujours par des haussements d’épaules, des gloussements, il m’insultait en diola ou socé avant d’aller acheter les cigarettes. J’en étais heurté et je voyais les autres Gambiens en rire sans jamais prendre la moindre sanction. Je voulais attendre le bon moment pour me le farcir pour de bon. Ce moment arriva un jour où ses gloussements furent plus compréhensibles. Je le convoquai sur le champ à l’intérieur de mon bureau pour le sermonner. Il justifia son comportement par la discrimination que les Sénégalais faisaient entre les militaires gambiens. Il estimait que les wolofs étaient privilégiés face aux autres ethnies et que c’est chez eux que le corps des officiers se formait et se recrutait. Il me montra ses diplômes et je dus admettre l’évidence et décidai de le nommer automatiquement élève Officier avec rang d’aspirant. Erreur ou justice, je ne voudrais jamais répondre à cette question.»
Fene Baxxoul
En Juillet, 2014 (16:07 PM)Doctor Jay
En Juillet, 2014 (16:45 PM)@bassirou Mane
En Juillet, 2014 (17:08 PM)....
En Juillet, 2014 (17:10 PM)Bob Geldof
En Juillet, 2014 (17:23 PM)Fou
En Juillet, 2014 (17:25 PM)Sengalais Wolof
En Juillet, 2014 (17:33 PM)Grognon
En Juillet, 2014 (18:18 PM)Un autre signe que dieu existe
Info
En Juillet, 2014 (18:56 PM)Tounkara Col.
En Juillet, 2014 (19:23 PM)Djamet
En Juillet, 2014 (07:29 AM)Lagambie Appartient Au Sénégal
En Juillet, 2014 (09:37 AM)Hamadou Traoré
En Juillet, 2014 (12:14 PM)Moussa
En Juillet, 2014 (17:56 PM)Deugleu
En Juillet, 2014 (07:49 AM)mais je crois que le livre de ndao doit servir de lecon
Deunou
En Juillet, 2014 (16:09 PM)Dommage! Il serait mon président préféré s'il n'était pas aussi "dur"!!!
College Mfdc
En Juillet, 2014 (17:21 PM)Sidy Ba
En Juillet, 2014 (17:01 PM)Sadio
En Juillet, 2014 (19:13 PM)Mbills
En Juillet, 2014 (22:30 PM)Kaka
En Juillet, 2014 (23:56 PM)Coumbs
En Juillet, 2014 (15:04 PM)Alioune Fall
En Juillet, 2014 (01:24 AM)Participer à la Discussion