La Raddho, le Forum civil et Amnesty international ont tenu un point de presse, vendredi dernier, à Tambacounda pour dénoncer la spirale de violence qui continue de faire des morts dans les sites d’orpaillage traditionnels situés dans le sud du Sénégal. Dans un communiqué adressé à la presse, les organisations sus-citées disent dénoncer avec la dernière énergie l’escalade de la violence qui, selon Alioune Badara Diallo, coordonnateur régional de la Raddho, menace la sécurité de la partie sud-est du pays. Ces zones constituent, selon lui, de véritables poudrières. « Il faut que l’Etat soit plus présent dans ces zones. Plusieurs tueries ont été notées dans ces zones et la plus marquante a été celle des 4 et 5 mars derniers qui avaient occasionné près d’une dizaine de morts entre Maliens et Burkinabés. « Le 13 mai dernier, un affrontement entre éléments de la gendarmerie et orpailleurs du village de Diyabougou avait encore occasionné un mort et trois blessés, dont un par balle. Sans compter les règlements de compte intracommunautaires de Kharakhéna, site d’orpaillage, qui ont occasionné deux morts et plusieurs blessés graves dans la partie malienne », rappelle-il, dans les colonnes du Quotidien. De l’avis de M. Diallo, les autorités centrales n’ont pas sérieusement pris en compte les enjeux socio-économiques et même culturels de l’orpaillage. La preuve en est que les autorités locales n’ont même pas pris la peine de se rendre sur les lieux du drame pour constater les dégâts et apporter un soutien, ne serait-ce que moral, aux familles des victimes. Ces défenseurs des droits humains rappellent que la sécurité des personnes et des biens et, surtout, des frontières est du ressort exclusif de l’Etat.
2 Commentaires
Diaw
En Mai, 2013 (13:55 PM)Pauvre Afrique
En Mai, 2013 (18:57 PM)Participer à la Discussion