Un salarié de l'usine Renault à Cléon (Seine-Maritime) s'est donné la mort, dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 avril, sur son lieu de travail. L'un de ses collègues l'a retrouvé, pendu, vers 5 h 30, dans un secteur de l'établissement où il n'y avait plus aucune activité.
Agé de 35 ans, il était technicien de maintenance de nuit et avait été embauché par le constructeur automobile en 2000.
Il a laissé deux lettres – l'une à l'attention de sa femme et de leurs filles, l'autre destinée à la direction dans laquelle il écrit : "Merci Renault. Merci ces années de pression, chantage au nuit. Où le droit de grève n'existe pas. Ne pas protester sinon gare. La peur, l'incertitude de l'avenir sont de bonne guerre, parait-il ? Tu expliqueras ça à mes filles, Carlos [Ghosn, le PDG du groupe]. "
Selon Pascal Morel, responsable du syndicat CGT dans l'usine, cet homme avait été très impliqué dans les grèves qui ont éclaté à partir de la fin 2012 pour s'opposer au projet d'accord compétitivité-emploi.
Signé dans la première quinzaine de mars, ce dispositif prévoit que le personnel fasse des sacrifices (gel des salaires, accroissement du temps de travail...) en contrepartie de l'engagement de la direction d'augmenter les volumes de production.
5 Commentaires
Adia
En Avril, 2013 (22:20 PM)Pao
En Avril, 2013 (23:16 PM)Ask
En Avril, 2013 (23:17 PM)Moimoimoi
En Avril, 2013 (23:27 PM)Ami
En Avril, 2013 (00:31 AM)Participer à la Discussion