Les services secrets américains ont-ils mis sur écoute le téléphone portable d’Angela Merkel ? C’est du moins ce que redoute le cabinet de la chancelière allemande, qui a fait savoir dans un communiqué, qu’Angela Merkel avait appelé Barack Obama pour demander des explications.
Angela Merkel a clairement précisé, que si de telles pratiques
étaient avérées, elles seraient "totalement inacceptables", et qu’elle
les "condamnait sans équivoque", précise le communiqué du gouvernement
allemand.
"Entre des amis proches et des pays partenaires, comme le
sont la République fédérale d'Allemagne et les États-Unis depuis des
décennies, une telle surveillance d'un chef de gouvernement ne peut
exister. Ce serait un coup sérieux porté à la confiance" mutuelle entre
les deux pays, souligne encore le communiqué. "Il s'agit d'une grave
entorse à la confiance. De telles pratiques doivent immédiatement
cesser", peut-on enfin lire.
La Maison Blanche joue sur les mots
La Maison Blanche a rapidement répondu par un communiqué,
précisant que le président américain avait assuré que les États-Unis ne
surveillaient pas, et ne surveilleraient pas les communications d’Angela
Merkel. Mais la formulation utilisée par le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, laisse toutefois ouverte la possibilité qu'une telle surveillance ait pu avoir lieu dans le passé.
Jay Carney a assuré que les États-Unis accordent "une grande
importance" à la coopération avec l'Allemagne "sur un ensemble de
questions de sécurité mutuelles".
La France visée
Ce nouvel épisode intervient, alors que le secrétaire d’État
américain, John Kerry, se trouve en visite à Rome, et doit répondre aux
interrogations de ses partenaires européens, basées sur les révélations
faites par le lanceur d’alerte Edward Snowden, ancien analyste de la
NSA.
Le 21 octobre, le journal Le Monde révélait, que la
NSA a effectué 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques
de Français entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013, et a en
outre espionné les ambassades françaises.
À la suite des ces révélations, le président François Hollande
a demandé "une coopération bilatérale" entre les services de
renseignement français et américains, "pour y voir plus clair", ce qui a
été accepté par le président Barack Obama, a déclaré la porte-parole du
gouvernement Najat Vallaud-Belkacem mercredi.
Le Mexique mène l’enquête
De son côté, le Mexique a annoncé mardi qu'il mènerait une enquête
"exhaustive" sur les activités d'espionnage prêtées aux États-Unis.
Dimanche, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel révélait,
que la NSA avait espionné les courriels de l'ex-président mexicain
Calderon, à partir de mai 2010, et "systématiquement et pendant des
années le gouvernement mexicain".
Le mois dernier, la présidente brésilienne Dilma Rousseff avait
renoncé à une visite d'état aux États-Unis, à la suite de révélations
sur la surveillance présumée de ses communications par la NSA.
Avec dépêches
5 Commentaires
Bomb
En Octobre, 2013 (22:27 PM)Zak
En Octobre, 2013 (23:48 PM)Man Maa Ko Wax!
En Octobre, 2013 (07:12 AM)Jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
En Octobre, 2013 (07:17 AM)Azzenawao
En Octobre, 2013 (10:56 AM)Participer à la Discussion