La France aborde une nouvelle semaine décisive sous la pression de la troisième vague de l'épidémie de Covid-19, dont la flambée provoque la multiplication des signaux d'alarme à l'hôpital et des appels à des mesures plus strictes.
Saturation des hôpitaux, établissements scolaires dépassés : y-aura-t-il un tour de vis supplémentaire cette semaine ? "Rien n'est décidé", a déclaré dimanche 28 mars Emmanuel Macron dans le Journal du Dimanche.
"Pour les jours qui viennent, nous allons regarder l'efficacité des mesures de freinage et nous prendrons si nécessaire celles qui s'imposent", a souligné le chef de l'État dans cet entretien réalisé vendredi soir, alors que la situation sanitaire est de nouveau qualifiée de "critique" par l'exécutif.
Un conseil de défense doit se tenir mercredi 31 mars pour décider d'un éventuel durcissement des mesures. Car le scénario anticipé dès janvier par les épidémiologistes s'est révélé exact : l'épidémie a progressé quasiment partout en France en mars, poussée par le variant anglais, jugé plus contagieux et plus virulent.
Le nombre de malades en réanimation s'élevait dimanche soir à 4 872, frisant le pic de la deuxième vague à l'automne (4 903). Du côté des hospitalisations, les chiffres sont, là aussi, à la hausse avec 27 712 patients hospitalisés, dont 1 017 nouvelles admissions en 24 heures.
Depuis vendredi minuit, trois départements – le Rhône, l'Aube et la Nièvre – se sont ajoutés aux 16 autres, dont Paris et sa région, soumis à des mesures de restrictions plus sévères : pas de déplacements à plus de 10 kilomètres sans dérogation, pas de sortie du territoire sans motif impérieux, commerces fermés et demi-classes en lycée.
Parallèlement, 24 autres départements sont sous vigilance renforcée. Dans le reste du pays, un couvre-feu est en vigueur de 19h à 6h. Partout, bars, restaurants, lieux culturels restent fermés.
Préparation à un "tri des patients"
"La bataille des prochains jours est simple. Du pragmatisme et une réponse adaptée face au virus, des mesures de freinage en particulier destinées à préserver les soignants et les personnes vulnérables et une mobilisation générale pour dérouler notre plan d'attaque sur le vaccin", anticipe Emmanuel Macron.
Mais sur le terrain les signaux d'alarmes se multiplient.
En Île-de-France, 41 directeurs médicaux de crise de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) évoquent une "situation de médecine de catastrophe", disant se préparer à devoir "faire un tri des patients, afin de sauver le plus de vies possibles", dans une tribune publiée par le JDD. "Dans les quinze prochains jours", estiment les signataires, "nous savons d'ores et déjà que nos capacités de prise en charge seront dépassées".
Dans l'Éducation nationale, les témoignages s'enchaînent pour relater les difficultés grandissantes à faire fonctionner les établissements, les personnels enseignants et administratifs étant eux-mêmes touchés par l'épidémie.
En Seine-Saint-Denis, département francilien particulièrement touché, des élus ont de nouveau tiré la sonnette d'alarme. "Depuis plusieurs semaines et chaque jour davantage, la situation sanitaire dans les écoles (du département) se dégrade. Élèves, enseignants, personnels communaux (…) sont de plus en plus nombreux contaminés par le virus. Ils ne peuvent plus assurer leurs missions", avertissaient samedi cinq maires du département dans Le Parisien.
Chez les 0-14 ans le taux d'incidence a augmenté de 31 % du 15 au 21 mars par rapport à la semaine précédente, selon le point épidémiologique publié vendredi par l'agence sanitaire.
L'ouverture de la vaccination à tous, "un mauvais choix politique et sanitaire"
Contrairement à nombre de ses voisins européens, la France refuse de fermer ses écoles même si désormais l'apparition d'un malade dans une classe entraîne sa fermeture dans les départements reconfinés.
Pour le chef de l'État, "la fermeture complète des écoles ne saurait être un tabou, mais elle doit demeurer un dernier recours et une mesure limitée au maximum dans le temps".
Nombre d'épidémiologistes recommandent un durcissement des restrictions. Et des élus demandent l'extension de la vaccination, ouverte samedi aux plus de 70 ans sans comorbidités. "Ce serait un mauvais choix politique et sanitaire", pour Emmanuel Macron. "Si j'ouvrais à toutes les tranches d'âge d'un coup, il y aurait des inégalités sociales et territoriales dans l'accès au vaccin".
Alors que près de 3 millions de doses supplémentaires sont attendues cette semaine, le président parie sur le déploiement de "mégacentres" de vaccination pour tenir son engagement de "proposer un vaccin à tous les adultes qui le souhaitent avant la fin de l'été".
ON EN PARLE
Après La Formation Du Gouvernement : Les Premières Nominations De Bassirou Diomaye Faye
Politique
25 avril, 2024
Rts : Abibou Mbaye (red Chef Au Frigo) Prévient Diomaye Et Pape Alé Niang Sur L'erreur à Ne Pas Commettre
Médias
26 avril, 2024
Nomination De Pape Alé Niang : Un Journaliste De La Rts Critique Bassirou Diomaye Faye
Médias
26 avril, 2024
El Malick Ndiaye Sur Le Drame De Koungheul : "avec Tout Ce Qu'on M'a Dit Sur Ce Bus, L'accident était Inévitable"
Societe
26 avril, 2024
Apix Sa, La Poste, Sn Hlm, Sicap Sa, Onas: Voici Les Nouveaux Directeurs Généraux!
Politique
25 avril, 2024
Seneweb Radio
LES PLUS LUS
Général Martin Faye : Cinq Choses à Savoir Sur Le Nouveau Patron De La Gendarmerie
Societe
21 heures
Rts : Abibou Mbaye (red Chef Au Frigo) Prévient Diomaye Et Pape Alé Niang Sur L'erreur à Ne Pas Commettre
Societe
15 heures
Nomination De Pape Alé Niang : Un Journaliste De La Rts Critique Bassirou Diomaye Faye
Societe
11 heures
0 Commentaires
Participer à la Discussion