La France a gelé pour six mois les avoirs sur son sol d'une direction du ministère iranien du Renseignement et de deux Iraniens, une mesure liée à un projet déjoué d'attentat contre l'opposition iranienne près de Paris en juin, ont annoncé les autorités. "Une tentative d'attentat a été déjouée à Villepinte le 30 juin dernier.
Cet acte d'une extrême gravité envisagé sur notre territoire ne pouvait rester sans réponse", ont indiqué dans un communiqué commun les ministres français de l'Intérieur, des Affaires étrangères ainsi que de l'Économie et des Finances. "Sans préjudice des résultats de l'action pénale entreprise contre les initiateurs, les auteurs et les complices de ce projet d'attentat,
la France a pris des mesures préventives ciblées et proportionnées sous la forme de l'adoption des mesures nationales de gels des avoirs de M. Assadollah Assadi et de M. Saeid Hashemi Moghadam, ressortissants iraniens, ainsi que de la Direction de la Sécurité intérieure du Ministère du Renseignement iranien" est-il indiqué dans un communiqué officiel.
Assadollah Assadi, 46 ans, est un diplomate iranien interpellé en Allemagne, soupçonné d'être impliqué dans le projet d'attentat à Villepinte contre un rassemblement d'un groupe d'opposition iranienne en France, les Moudjahidine du peuple (MEK). Le gel des avoirs est entré en vigueur mardi avec la publication au Journal officiel français d'un arrêté des ministères de l'Intérieur ainsi que de l'Économie et des finances.
Dans un arrêté séparé, ces deux ministères ont pris une mesure similaire à l'encontre du Centre Zahra France, l'un des principaux centres chiites d'Europe, et de trois autres associations hébergées par le centre Zahra France. Ce dernier a été visé mardi matin par une opération de "prévention du terrorisme" menée dans le nord de la France et trois personnes ont été placées en garde à vue.
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