Les Etats-Unis remettent un chèque de 800.000 dollars à la Belgique pour avoir aidé à l'arrestation d'un chef mafieux

L’agence américaine de lutte contre la drogue (DEA) a remis à Bruxelles un chèque de 800.000 dollars (625.000 euros). Elle veut ainsi témoigner à la Belgique de la reconnaissance de son “ rôle crucial ” dans l’arrestation d’un chef mafieux à la tête d’une organisation criminelle internationale.AFPPublié le Mardi 11 Septembre 2012 à 18h04Ce chèque, le premier de ce genre dans l’histoire de la Belgique, a été offert lors d’une cérémonie à l’ambassade des Etats-Unis à Bruxelles.Elle intervient cinq ans après l’arrestation, le 3 octobre 2007 à Londres, de Riccardo Fanchini, considéré comme “l’un des figures de la criminalité ” dans le monde. 

Il s’agit “ d’un baron de la drogue (cocaïne, héroïne, ecstasy) actif aussi dans la contrebande de cigarettes et le blanchiment d’argent ”, a indiqué Russell Benson, directeur de la DEA pour l’Europe et l’Afrique.80 comptes en banque“ Très futé, il avait réussi à échapper à toute poursuite ” dans les années 1980 et 1990, durant lesquelles il est présenté comme “ l’un des chefs de la mafia russe ”, selon lui.Né en 1956 en Pologne d’un père italien et d’une mère polonaise, Fanchini aurait eu jusqu’à 80 comptes en banque dans de nombreux pays. 

Il menait grand train, collectionnant des yachts, des voitures de luxe et des diamants, a souligné M. Benson.La longue enquête ayant conduit au démantèlement de son réseau et à l’arrestation d’une quarantaine de ses membres a été menée à son terme “ grâce à la coopération étroite entre plusieurs pays ”, a souligné la chef de la police belge, Catherine De Bolle.La police du port belge d’Anvers, où Fanchini avait été étendu ses activités sous la couverture d’activités import-export, a été particulièrement active.Le chèque de 800.000 dollars correspond à environ 40 % des montants saisis dans le cadre de cette enquête. Cette somme bénéficiera à la police belge pour l’aider à moderniser son équipement.Fanchini purge une peine de dix ans de prison aux Etats-Unis dans le cadre d’une peine négociée après qu’il eut plaidé coupable.