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Liban: Hariri demande un soutien financier international "clair"

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Saad Hariri

Le Premier ministre libanais Saad Hariri a appelé vendredi la communauté internationale à apporter un soutien financier “clair” à son pays à l’ouverture d’une nouvelle conférence de donateurs à Paris, faisant valoir le plan de réformes structurelles et sectorielles annoncé par son gouvernement. Une quarantaine de pays et une dizaine d’organisations internationales sont réunis à Paris pour cette conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (Cedre) du Liban dont l’économie a subi de plein fouet le conflit syrien et les tensions régionales.

Cette nouvelle réunion internationale intervient un mois après une première réunion qui s’est tenue à Rome le 15 mars et à trois semaines d’une troisième qui sera consacrée à la question de l’accueil des réfugiés syriens à Bruxelles. “Nous sommes un petit pays faisant face à des défis énormes, politiques, économiques et sécuritaires, ces défis sont accentués par la crise syrienne et la crise des déplacés syriens au Liban” qui en accueille plus d’un million, a souligné Saad Hariri dans ses propos liminaires.

“Le Liban ne pourra pas réussir seul, il a besoin du soutien de la communauté internationale”, a-t-il ajouté. “Une indication claire et concrète de ce soutien sous la forme de dons et de prêts concessionnels donnera espoir”. Beyrouth, qui espère réunir les fonds permettant de financer la première phase de son programme d’investissements de 16 milliards de dollars (13 milliards d’euros) sur 10 ans, a défini quelque 250 projets, notamment dans les transports, l’eau et l’électricité.

La France a d’ores et déjà annoncé, par la voix de son chef de la diplomatie, qu’elle octroierait 400 millions d’euros de prêts concessionnels et 150 millions d’euros de dons. “Le Liban a besoin d’investissements importants pour remettre à niveau ses infrastructures de base””, a souligné Jean-Yves Le Drian à l’ouverture de la conférence. Il “a besoin de réformes d’ampleur de son économie, structurelles et sectorielles”, a-t-il ajouté, insistant sur le caractère “réciproque” des engagements.

“ENCORE DU CHEMIN À PARCOURIR”

La totalité des engagements qui seront pris ce vendredi devrait toutefois être en deçà des espérances des autorités libanaises, prévient un diplomate occidental. “Il y aura de nouvelles annonces et de l’argent sur la table mais il y aura encore du chemin à parcourir”, estime-t-il. “Les donateurs et les investisseurs du secteur privé ont encore besoin de voir que les projets peuvent être mis en oeuvre”.

La situation de l’économie libanaise, sortie meurtrie de 15 ans de guerre civile, est depuis une dizaine d’années source d’inquiétudes pour ses partenaires régionaux et internationaux qui redoutent un nouvel embrasement dans ce pays aux équilibres politiques fragiles. Parrainée par la France, la dernière conférence des donateurs organisée pour le Liban avant cette année remonte à 2007 et s’était traduite par des promesses d’aide à hauteur de 7,6 milliards de dollars.

Une partie seulement de ces promesses avait été tenue faute de réformes structurelles comme le demandaient les bailleurs internationaux. Afin d’éviter que le scénario ne se répète, un mécanisme de suivi va être cette fois-ci mis en place pour s’assurer que le plan de réforme sera mis en place quelle que soit l’issue des élections législatives du 6 mai. Saad Hariri a mis en avant les réformes structurelles que le Liban compte mettre en oeuvre, notamment en matière de lutte contre la corruption, en faveur d’une “meilleure gouvernance fiscale”, d’une “modernisation du secteur public” et d’un “meilleur environnement pour les affaires”.

L’enjeu des réformes a été une nouvelle fois souligné par le Fonds monétaire international (FMI) dans une note publiée en février dans laquelle l’institution a appelé Beyrouth à agir de toute urgence pour mettre un terme à l’augmentation de sa dette publique - 150% du PIB, l’un des taux les plus élevés au monde. L’adoption en mars par le Parlement libanais d’un budget 2018 en déficit de 4,8 milliards de dollars, moins élevé que celui de l’exercice 2017, a été dans ce contexte perçue comme “un signe positif”, avant la conférence du Cedre, par la banque britannique Standard Chartered.

avec Tom Perry à Beyrouth, édité par Sophie Louet



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