La dirigeante de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi a reçu samedi à
Oslo le prix Nobel de la paix qui lui avait été décerné en 1991, alors
qu'elle était placée en résidence surveillée dans son pays.
Entre 1989 et sa libération en 2010, l'égérie du mouvement
démocratique birman a passé quinze années assignée à résidence à
Rangoun. Pour la première fois depuis près d'un quart de siècle, elle a
pu se rendre en Europe.
Lors de son discours d'acceptation à Oslo, elle a souligné qu'il y
avait encore beaucoup de chemin à faire pour que les libertés
politiques soient totalement respectées dans son pays.
"L'établissement d'une paix totale chez nous (en Birmanie) est un
but inaccessible", a-t-elle dit à l'Hôtel de ville de la capitale
norvégienne. "Les hostilités n'ont pas cessé dans le nord, dans l'ouest
des violences (...) se sont produites quelques jours seulement avant que
je n'entame le voyage qui m'a conduite ici."
"Nous espérons que les accords de cessez-le-feu mèneront à des
règlements politiques fondés sur les aspirations du peuple et sur un
esprit d'unité", a-t-elle ajouté.
Elle a dit faire confiance à la volonté du président actuel,
l'ancien général Thein Sein, de mettre le pays sur une nouvelle voie.
"Je ne pense pas qu'il faille craindre un retour en arrière",
a-t-elle confié à la radio-télévision publique norvégienne NRK. "(Mais)
je ne crois pas qu'il faille tenir pour acquis qu'il n'y aura pas de
retour en arrière".
VIOLENCES RELIGIEUSES DANS L'OUEST DU PAYS
Les violences ethniques et religieuses se poursuivent en Birmanie.
Dans l'ouest du pays, des heurts ont fait une trentaine de morts au début du mois, selon un bilan officiel.
Pendant plusieurs jours, des Rakhines, issus de la majorité
bouddhiste du pays, et des Rohingyas musulmans, considérés par de
nombreux Birmans comme des étrangers venus du Bangladesh, se sont
affrontés.
Evoquant dans son discours les détenus politiques, Aung San Suu
Kyi, élue au Parlement en avril, a averti: "Il y a toujours de tels
prisonniers en Birmanie. Il est à craindre que puisque les détenus les
plus connus ont été relâchés, ceux qui restent, ceux qui ne sont pas
connus, soient oubliés".
En 1991, ce sont les deux fils d'Aung San Suu Kyi, Kim et
Alexander, qui avait accepté le prix Nobel en son nom. Son mari
britannique, Michael Aris, décédé en Grande-Bretagne en 1999, avait
également assisté à la cérémonie.
Samedi, son fils Kim et son beau-frère Anthony Aris, frère jumeau de son défunt mari, étaient présents à la cérémonie d'Oslo.
Vendredi, l'opposante birmane a prévenu que la transformation
politique de son pays n'était pas irréversible et que l'armée disposait
encore de pouvoirs excessifs.
Malgré la mise en place d'un gouvernement civil il y a près de
quinze mois, l'armée conserve d'importants leviers au sein du pouvoir
birman. Le président Thein Sein est un ancien membre de la junte.
En 1992, l'opposante, à l'époque en détention, avait annoncé que
l'argent accompagnant son prix Nobel (soit 1,3 million de dollars)
financerait une fondation caritative pour la santé et l'éducation du
peuple birman.
Aung San Suu Kyi est attendue du 26 au 29 juin à Paris à l'invitation du président François Hollande.
1 Commentaires
Caporal Diedhiou
En Juin, 2012 (03:44 AM)et a fait assassine son meilleur ami,le colonel Khadhafi pour les
beaux yeux et le sourire ironique de Sarkozi? Ndeyessane,Wade
aura peut être le PNP a titre posthum. Il a tout fait pour ce prix,
au finish,on lui octroi le Prix Nobel d'un des comploteurs de
l'assassinat d'un vrai africaniste,Thomas Sankara.Wade a eu le
Prix qu'il merite,celui du vieux serpent elephant de la Cote d'
Ivoire.Le Prix Nobel Houphouet Boigny,traitre et lache assassin
du voyant Thomas.Quant au PNP mom
Participer à la Discussion