Un tueur en série échappe à la mort quelques heures avant son exécution

Anthony Shore, 55 ans, a avoué le meurtre et le viol de plusieurs jeunes filles. Surnommé le "Tourniquet Killer" aux États-Unis (le tueur au garrot) à cause de sa méthode pour étrangler ses victimes, Anthony Shore, 55 ans, devait être exécuté au Texas à six heures du soir ce mercredi. Lors de son procès en 2004, il avait demandé lui-même aux jurés de le condamner à la peine capitale. Mais quelques heures avant son injection léthale, un rebondissement imprévu lui a accordé trois mois de sursis. Les procureurs ont décidé de reporter son exécution au 18 janvier.

Lettre posthume

Selon plusieurs sources, dont NBC et ABC News, le tueur en série avait prévu de laisser derrière lui une lettre posthume dont laquelle il s'accusait du crime de Melissa Trotter, 19 ans, commis par un autre prisonnier du couloir de la mort, Larry Swearingen. Ce dernier doit être exécuté en novembre. "Nous demeurons absolument certains de la culpabilité de Swearingen", a écrit le procureur du Texas Brett Ligon. Une enquête devrait permettre de déterminer si les deux détenus se sont mis d'accord.

Diana, 9 ans, violée et morte étranglée Marié et père de famille, Anthony Shore a été reconnu coupable d'avoir abusé sexuellement de ses deux filles, Tiffany et Amber, en 1999. C'est grâce à l'ADN qu'il a fourni à ce moment-là que la police a ensuite pu l'accuser du meurtre de Maria del Carmen Estrada, 21 ans, violée et étranglée en 1992. Shore a fini par avouer trois autres meurtres, celui de Laurie Tremblay, 14 ans, qui remonte à 1986, celui de Diana Rebollar, 9 ans, en 1994 et celui de Dana Sanchez, 16 ans, en 1995. Toutes les victimes de Shore étaient d'origine hispanique. "Dieu m'a donné 90 jours de plus", s'est réjoui le tueur mercredi.