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Justice

DIOURBEL - Meurtre de son cousin: Babacar Faye écope de travaux forcés à perpétuité

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DIOURBEL - Meurtre de son cousin: Babacar Faye écope de travaux forcés à perpétuité

Prévenu du délit d’assassinat sur son propre cousin, Babacar Faye (19 ans) a comparu ce jeudi devant la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel pour répondre d’un homicide volontaire qu’il a perpétré sur la personne de Modou Sène, son cousin germain. Les deux frangins s’étaient brutalement bagarrés après que Babacar Faye a subtilisé une clé USB appartenant à une des deux sœurs jumelles de Modou Sène.

Et quand celui-ci lui fait passer un mauvais quart d’heure devant le reste de la famille, Babacar Faye attend que son frangin soit dans les bras de Morphée pour le surprendre avec un pilon déniché dans la cuisine pour lui fracasser littéralement le crane. Modou Sène meurt instantanément, et Babacar Faye s’empresse de prendre ses affaires pour disparaître dans la nuit. Mais sa fuite ne durera que quelques heures puisqu’il sera très vite appréhendé lorsqu’il décide d’aller solliciter ses proches pour qu’ils lui paient le billet pour Tambacounda.

Au cours de l’enquête, Babacar Faye fait des aveux circonstanciés en expliquant aux enquêteurs qu’il voulait se venger après l’affront subi devant les siens. Mais il déclare qu’il n’a jamais eu l’intention d’intenter à la vie de Modou Sène avec qui il partageait la même chambre depuis qu’il a été hébergé dans la maison de sa tante (qui est la mère de Modou Sène). 

Mais voilà que devant la barre, ce jeudi, il a réitéré ses mêmes allégations, précisant n’avoir porté que trois coups de pilon sur la tête de Modou Sène qu’il avait surpris dans son sommeil. Mais c’était sans compter sur les dépositions d’Adama Sène, l’une des sœurs jumelles de la victime, qui a retracé dans les moindres détails les péripéties de l’affaire.

«C’est à ma sœur jumelle que Babacar Faye avait volé sa clé USB que son époux lui avait envoyée. Lorsque notre frère Modou Sène a été mis au parfum de l’affaire, il a suivi Babacar jusqu’à «Réseau-ba» (marché) où il tentait d’écouler son butin. Quand Babacar rentre enfin à la maison, les deux se sont violemment affrontés, et Babacar avait été bien corrigé par Modou», a témoigné Adama Sène.

Elle poursuit : «connaissant le tempérament de Babacar, et sachant qu’il était hébergé chez nous après avoir été fichu dehors par sa mère chez celle-ci à Touba, parce qu’il lui avait asséné des coups de pilon, j’ai convaincu mon frère de ne pas dormir avec lui, et d’aller passer la nuit dans une autre pièce de la maison. Malheureusement, j’ignorais que Babacar avait tout entendu. Il a donc attendu que tout le monde soit endormi dans la maison pour aller trouver Modou qu’il a tué à coups de pilon».

Quand ce fut à son oncle maternel, Mor Ngom de témoigner, celui-ci révèle aux juges avoir refusé catégoriquement d’accueillir Babacar Faye chez lui, pour la seule bonne et simple raison qu’il ne pouvait pas prendre sous son aile un fils qui venait de battre sa mère avec un pilon. Et comme si cela ne suffisait pas pour accabler davantage Babacar, sa propre mère, Coura Sène, indique avoir elle-même été victime de la brutalité de son fils.

Dans son réquisitoire, le procureur Malick Dia qui a invoqué les dispositions des articles 280, 284 et 287 pour asseoir le délit d’assassinat contre Babacar Faye, déclare : «ni la matérialité, ni la causalité des faits ne sauraient être disputés devant cette barre. Babacar Faye a bel et bien prémédité son acte ignoble. Il a surpris Modou Sène dans son sommeil pour lui pulvériser la tête. Il a froidement exécuté son acte, c’est une personne particulièrement consciente, lucide, et clairvoyante. Ce que Babacar Faye a refusé à la société, cette même société se doit de le lui refuser».

Au terme de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis les travaux forcés à perpétuité contre Babacar Faye qui a fondu en larmes à la vue des photos du crime.

Prenant le contre-pied du procureur, Me Serigne Diongue, l’avocat de la défense, a plaidé pour la requalification des charges en coups et blessures volontaires ayant occasionné la mort sans intention de la donner. Une plaidoirie qui n’a pas pesé sur la conviction de la Chambre criminelle qui a condamné Babacar Faye aux travaux forcés à perpétuité.

 

 



4 Commentaires

  1. Auteur

    Doynawar

    En Mars, 2019 (19:20 PM)
    Té mouye deugue ,bien qu'il mérite la mort aussi
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  2. Auteur

    En Mars, 2019 (19:21 PM)
    @daur fayou de l'article sur le taximan. viens lire ou cela méne le daur fayou
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    Auteur

    En Mars, 2019 (06:53 AM)
    dommage, mort pour une clé
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2019 (18:03 PM)
    Pas de negociation avec les criminels mais des peines tres lourdes
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