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Justice

[ DOCUMENT ] - François Serres, l’avocat de Habré écrit à Macky Sall : « La justice sénégalaise ne peut enquêter sérieusement au Tchad »

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[ DOCUMENT ] - François Serres, l’avocat de Habré écrit à Macky Sall : « La justice sénégalaise ne peut enquêter sérieusement au Tchad »

« La justice sénégalaise ne peut enquêter sérieusement au Tchad. Chacun le sait » : telle est la conviction de François Serres, avocat de Hissène Habré, l’ancien chef de l’Etat tchadien jugé à Dakar en février prochain pour crimes de guerre et crime contre l’humanité. Dans une correspondance adressée à Macky Sall, l’avocat à la cour d’appel de Paris accuse le président sénégalais, son ministre de la Justice et le président tchadien Idriss Déby, l’Union Africaine, bref, tous les acteurs impliqués dans le procès de Habré. 

« J’accuse le système judiciaire qui se met en place de faire du président Déby l’enquêteur en chef de ce procès, celui qui en déterminera en définitive le champ des poursuites, celui qui en financera les juges », a-t-il protesté dans sa lettre datée du 22 janvier 2013. A l’endroit de Macky Sall, dira-t-il, « demain, vous allez apposer votre signature prétendument au nom de l’Afrique, au bas d’un texte scélérat qui ratifie l’accord signé entre la République du Sénégal et l’Union Africaine et qui n’a d’autre objet que d’organiser les conditions de la condamnation écrite à l’avance du président Hissène Habré (…) ». 

François Serres accuse la Garde des sceaux sénégalais, Aminata Touré d’avoir mis en œuvre « un processus dont la constitutionnalité est aujourd’hui contestée par même par le Président de la Cour suprême du Sénégal ». 

Seneweb News vous livre une copie de l'intégralité du contenu de cette lettre ouverte au Président Sall.

 

CABINET FRANCOIS SERRES

29 bis, rue Chardon Lagache

75016 PARIS

Paris, mardi 22 janvier 2013

 

Monsieur le Président,

Demain vous allez apposer votre signature, prétendument au nom de l’Afrique, au bas 

d’un texte scélérat qui ratifie l’accord signé entre la République du Sénégal et l’Union 

Africaine et qui n’a d’autre objet que d’organiser les conditions de la condamnation 

écrite à l’avance du Président Hissein Habré.

Paraphrasant Aimé Césaire, je pourrais vous dire « bien entendu, nous ne sommes 

qu’un fétu de paille dans cet océan déchaîné, mais Messieurs, tout n’est pas pour autant 

perdu,  il n’y a qu’à tâcher de gagner le centre de la tempête »….

J’ai donc décidé en pensant à Césaire de vous écrire et de répondre à ceux qui 

prétendent juger le Président Habré au nom de l’Afrique, pour l’Afrique, en terre 

africaine et par des juges africains.

Le procès annoncé ne sera pas indolore pour l’Histoire de ce Continent et vous en êtes 

aujourd’hui l’acteur principal devant le peuple sénégalais et la conscience africaine.

Hier, Idriss Deby déposait le Président Habré au terme d’un Coup d’Etat, avec l’appui 

militaire de puissances étrangères, la Lybie de Kadhafi, la France de Mitterrand, et le 

Soudan d’Al-Béchir, aujourd’hui toujours à l’affût dans cette zone stratégique. Qui a 

demandé de le juger ? Qui au sein de l’UA l’a condamné ? Est-il rétroactivement 

coupable d’un crime contre la Constitution tchadienne ?

 

Hier encore,  le Président Idriss Deby, n°2 du régime Habré, responsable des services de 

sécurité et de défense, mettait en place une Commission d’enquête fantoche à l’effet de 

monter de toutes pièces des accusations contre le Président Habré et obtenait du 

Parlement tchadien le vote de son immunité et de tous ceux qui lui étaient proches sous

l’ancien régime défait. Cette « collection » de pièces forgées dans cette perspective est 

elle pour autant authentique, crédible ? C’est la base de l’accusation formée à l’encontre 

de mon client, laissée depuis à la disposition d’ONG, hors de tout contrôle judiciaire, en 

violation de tous les principes qui marquent le sceau d’un procès équitable.

Dans cette construction totalement factice d’un point de vue historique, il n’y aurait 

qu’un ancien Chef d’Etat face à des plaignants, l’Etat tchadien et toutes ses composantes 

ayant disparu, volatilisé, sans aucune possibilité de rétablir une quelconque vérité 

historique, politique ou judiciaire d’un pays confronté à l’époque à une guerre civile et 

internationale.

Faut-il juger les crimes commis par les Libyens  dans la partie du Tchad contrôlée 

jusqu’en 1987 ? Faut-il juger ceux qui pour le compte d’autres factions politiques, au 

Sud, au Centre ou à l’Est, en prise avec le régime auraient commis, lors d’actions 

militaires, des crimes contre des civils ; Faut-il juger Idriss Deby pour ces prétendus 

crimes dont il accuse aujourd’hui le Président Habré s’il était démontré qu’il en a été le 

seul responsable ? 

Faut-il enfin l’attraire devant la juridiction sénégalaise comme pourrait le recommander 

les principes d’un procès équitable et le faire arrêter en territoire sénégalais sur la base 

de l’article 10 du statut de ces chambres africaines ?  

La justice sénégalaise ne peut enquêter sérieusement au Tchad ; chacun le sait ! J’accuse 

le système judiciaire qui se met en place de faire du Président Deby l’enquêteur en chef 

de ce procès, celui qui en déterminera en définitive le champ des poursuites, celui qui en 

financera les juges…Est-ce cela que commande la conscience africaine ? Est-ce cette 

construction infamante qui sera le marqueur du premier acte fondateur de la justice 

africaine ? Qui seraient ces juges qui cautionneraient une telle entreprise ? Se 

rappellent-ils seulement le serment qu’ils ont prêté ?

Hier enfin, l’Union Africaine, en violation du Traité de l’Union et du principe de 

séparation des pouvoirs, à la demande de votre prédécesseur, donnait mandat 

(aujourd’hui critiqué même par le Président honoraire de la Cour suprême du Sénégal) 

au Sénégal pour juger le Président Habré, que les juridictions de votre pays avaient 

pourtant déjà jugé, initiant un processus invraisemblable qui a conduit le Sénégal à 

modifier son Code pénal, son Code de procédure pénale, son Code de l’organisation 

judiciaire, et même sa Constitution pour rejuger un seul homme, humiliant par là même, 

comme je l’ai entendu dire, l’ensemble de la magistrature sénégalaise et sa Cour 

suprême ! 

 

 

J’accuse l’Union Africaine de cette complaisance qui la conduit aujourd’hui, au-delà de 

la protection accordée à certains Chefs d’Etat, en violation des principes arrêtés par la 

Communauté des Nations civilisées, à ne pas mettre en œuvre le projet de Cour pénale 

continentale, projet qui incrimine les auteurs de Coups d’Etat, les Chefs d’Etat 

coupables de corruption et ceux qui violent les droits de l’homme et qui ne pourraient 

exciper de leur qualité pour se défendre ; nul tribunal permanent, nul tribunal ad hoc 

n’a été mis en place à ce jour en dépit du concert de critiques entendu contre la CPI ; 

encore moins celui préconisé par les experts de l’Union Africaine convoqués dans 

l’affaire Habré. Le Président Deby pouvait il voter pour la création d’un tribunal 

international ad hoc ayant pour objet d’enquêter sur les éventuels crimes commis au 

Tchad ?

J’accuse le Gouvernement sénégalais comme le Royaume de Belgique dont chacun 

reconnaît qu’il peut « s’honorer » d’un parcours héroïque en Afrique au point 

d’attendre l’année 1999 pour signer la Convention des Nations Unies contre la torture 

d’avoir manipulé le Comité des Nations Unies contre la torture et la Cour Internationale 

de Justice, bien  sûr lors d’audiences tenues en l’absence du Président Hissein Habré ou 

de sa défense qui auraient pu faire valoir les droits acquis soit devant vos juridictions ou 

devant la Cour de la CEDEAO dans le seul but de contourner les conséquences 

juridiques de ces décisions. 

La Cour Internationale de Justice n’a pourtant pas manqué de rejeter la demande 

d’extradition de mon client vers la Belgique, l’un des juges de cette Cour mentionnant 

par ailleurs dans une opinion jointe à l’arrêt l’irrégularité totale de l’ensemble des 

demandes d’extradition formées par la Belgique, faisant suite à des actions de 

« citoyens » tchadiens, devenus belges fort opportunément postérieurement aux faits 

allégués, pour le plus grand intérêt de ces ONG dont l’action au Sénégal avait été 

déclaré nulle.

 

J’accuse, Monsieur le Président, votre Ministre de la Justice, qui pour des motifs de 

pure opportunité politique interne sénégalaise, ne respecte pas la décision de la Cour de 

la CEDEAO, violant ainsi l’article 7 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des 

Peuples, décision qui avait pourtant disqualifié le système judiciaire sénégalais en 

condamnant ses réformes pénales et constitutionnelles. 

Je l’accuse d’avoir mis en œuvre un processus dont la constitutionnalité est aujourd’hui 

contestée même par le Président honoraire de la Cour suprême du Sénégal. 

Croyez-vous qu’en saupoudrant quelques juges africains au sein de ces chambres 

africaines (au niveau de la seule juridiction de jugement d’ailleurs), en prétendant avec 

4 milliards de francs CFA (dont pas un franc pour la défense) juger l’ensemble des 

crimes graves (qui peut la croire ?) commis au Tchad pendant la période 82/90, qu’ il 

sera permis de tromper la Cour de la CEDEAO qui à l’évidence n’y verrait qu’un 

procès dont on aurait par avance désigné le coupable ? Le Sénégal respectera-t-il ses 

engagements communautaires ? Est-il toujours attaché à son lien fondamental avec 

l’espace judiciaire de la CEDEAO ?

 

 

J’accuse par ailleurs votre Ministre de la Justice, qui a signé sans qualité (tout comme 

d’ailleurs le prétendu représentant du Président de la Commission Africaine) un accord 

antidaté (la version distribuée immédiatement après le 22 août, n’étant pas la même que 

celle qui porte sa signature), portant création des chambres africaines, d’avoir mis en 

place un système qui la conduit à nommer ou à proposer à la nomination chaque 

administrateur, chaque magistrat, qu’il soit juge ou membre du parquet, de ces 

chambres, violant ainsi les principes d’organisation judiciaire, de séparation des 

pouvoirs et d’indépendance de la justice et dont il ne peut résulter que l’infamie d’une 

condamnation écrite d’avance.

Monsieur le Président, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples est le 

cœur de la Constitution de la République que le peuple sénégalais vous a fait l’honneur 

de présider ; chaque démarche entreprise depuis l’année 2001 par les gouvernements 

successifs de la République du Sénégal s’inscrit en faux contre les principes qu’elle 

affirme.

Qui peut croire que le système qui conduit à construire en amont avec l’aide du 

gouvernement tchadien, d’ONG qui semblent avoir oublié l’essence de leur mission, et 

d’un comité administratif composé de fonctionnaires sénégalais, pour un  coupable 

désigné à l’avance disais-je, un faisceau de preuves concoctées pour la galerie, laissant la 

défense sans moyens, sans ressources, sans possibilité d’attraire ses témoins ou ses 

accusateurs, peut répondre aux exigences de la « judiciarisation » des poursuites, de 

l’égalité des armes et des moyens et des règles du procès équitable ?   

Qui peut croire enfin, au nom de l’Afrique et devant l’Histoire, que le peuple sénégalais 

puisse se satisfaire de cette mascarade judiciaire et que l’on puisse dire demain que ses 

frères du Tchad ne méritent pas que justice leur soit rendue, ceux qui depuis vingt ans 

sont soumis aux pires exactions, telles que constatées dans les rapports de ces mêmes 

ONG qui se battent pour le procès du Président Habré et dont nul, et en tout cas pas 

votre Ministre de la Justice, ne se soucierait d’en poursuivre les auteurs ?  De quelle 

Equité parlons-nous ici ?

Pourquoi n’entendons nous pas votre Ministre de la Justice et le porte parole d’Human 

Rights Watch qui travaillent dans un concert, qui augure mal du respect des principes 

d’indépendance de votre justice, à la mise en œuvre de ce procès, condamner le régime 

du Président Deby et demander à ce que la CPI soit saisie des crimes qui sont commis 

sur le territoire tchadien ? 

Quel est le prix du silence de ce porte parole vis-à-vis du régime tchadien qui considère 

que les Tchadiens seraient plus libres aujourd’hui qu’hier ? La possibilité d’avoir accès 

aux pièces fournies par le président Deby ?

De quoi est-il question ici en définitive ? De siéger demain à la  Conférence des Chefs 

d’Etat à côté de celui qui aura fait condamner par le Sénégal  le Chef d’Etat qui aura 

bouté les Libyens hors du Tchad, reconquis son territoire national au prix du sang versé 

par les patriotes tchadiens et fait libérer la bande d’Aouzou dont il se dit à Dakar que 

son prix de vente se retrouverait dans des constructions autour de la bien nommée Place 

de l’indépendance ? 

 

 

Juger, au nom de l’Afrique, pour l’Afrique, par des juges africains ; m’autorisez vous 

Monsieur le Président, premier magistrat de ce grand pays, à vous rappeler, avec toute 

la modestie qui sied à ma position, en tant que citoyen d’une République qui doit tant à

cet immense et illustre prédécesseur, « d'avoir le souci de votre juste gloire et de vous 

dire que votre étoile, si heureuse jusqu'ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus 

ineffaçable des taches…..un épouvantable déni de justice dont le Sénégal sera malade » ?

 

François SERRES

Avocat à la Cour d’appel de Paris                                                  



22 Commentaires

  1. Auteur

    Ngor

    En Janvier, 2013 (16:45 PM)
    mimie touré est entrain de faire sa promotion.mais ca passera pas mme mimie touré.  <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">   :haha: 
  2. Auteur

    Ndiamè

    En Janvier, 2013 (16:58 PM)
    yalla rèk momana attè.maky sall khawma lou takh npkhouma
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    Auteur

    Mrserrer

    En Janvier, 2013 (17:14 PM)
    Mr Serrer donc tu as la malchance d'être son Avocat.
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    Auteur

    Gazon

    En Janvier, 2013 (17:30 PM)
    Et Garzon il pouvait enquêter au Chili, pauvre "baveux" !!
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    Auteur

    Diop

    En Janvier, 2013 (17:35 PM)
    ce gars a raison; surtout en ce aui concerne Deby. Il ne peut pas avoir eu à exécuter les ordres et maintenant vouloir etre du coté de l'accusation. Deby doit etre dans le box des accusés point.

    La belgique n'a qu'à commencer à se juger pour les seins des femmes congolaises qu'ils ont coupé durant la colinisation et les milliers de congolais qu'ils ont tué

    Wa salam
    Auteur

    Xeme

    En Janvier, 2013 (17:48 PM)
    Enfin, Seneweb se décide à parler des avocats de Habré. Dans cette phase de colonisation des cerveaux par le médiatique, tout silence est complicité.
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    Auteur

    Le Débat Est Ouvert

    En Janvier, 2013 (18:08 PM)
    SENEWEB, je vous prie d' accorder ÉQUITABLEMENT le DROIT DE RÉPONSE aux Sieurs Macky Sall et Mimi Touré!

     :haha: 
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    Auteur

    Indy

    En Janvier, 2013 (19:14 PM)
    Belle "plaidoirie" Me Serres. Ce proces est et risque d'etre la plus grosse erreur du mandat de Macky Sall. Moi je le redis ici, j'ai ete surpris pas la diligence et l'empressement avec lesquels le president et le ministre de la justice se sont saisi de cette affaire, ont fait leur montage financier et ont ratifie tous les textes y afferents.

    Hissene Habre etant devenu citoyen senegalais, ne fallait-il pas demander l'avis du peuple senegalais sur cette question sensible et delicate. Je suis etonne par la legerete avec laquelle on traite ce proces, on diriat un fait divers. Et Dieu sait que c'est une affaire compliquee!

    Au depart les debats sont fausses car Idriss Deby ne peut co-financer ce proces parce que cela veut dire que Habre est condamne d'avance. Hypocrise ne peut etre plus grande que celle de la Belgique avec leur loi de competence universelle taillee a la mesure pour les leaders africains.

    Macky Sall, l'histoire retiendra que vous avez pris part a un grand complot politico-judiciaire jugeant a condamner d'avance un citoyen senegalo-tchadien pour faire plaisir a des lobbies a la sincerite douteuse. Et le plus grave c'est que vous y engagez tout le peuple senegalais sans son aval car vous agissez en son nom.
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    Auteur

    Ccc

    En Janvier, 2013 (19:17 PM)
    C UN POUVOIR AVEUGLE. DIEU EST ENTRAIN D'HUMILIER ET DE CHÂTIER LES SÉNÉGALAIS. EN MATIÈRE DE GOUVERNANCE,LES BONS RÉSULTATS NE S'OBTIENNENT JAMAIS DANS LA PRÉCIPITATION ET LE PILOTAGE A VUE COMMANDE DE L’EXTÉRIEURE. NOTRE PRÉSIDENT DOIT PRENDRE SON COURAGE; IL EST LÉGITIMEMENT ÉLU PAR SON PEUPLE.
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    Auteur

    Par Yeksile

    En Janvier, 2013 (19:46 PM)
    Pourquoi Abdoul M’baye doit démissionner ?

    Le bons sens et la morale interpellent la conscience d’un homme d’État



    « Corruptio optimi pessima ». (La corruption de ce qu'il y a de meilleur est la pire). Ainsi se décline le vieil adage latin. C’est également ainsi que penseront à coup sûr tous ceux qui aiment Abdoul Mbaye, tout en restant fidèles à l’intransigeance et à l’inconditionnalité de la morale. Car le compromis est le pire ennemi de la morale et de la vérité. Dans le domaine de la morale, le compromis s’appelle compromission, dans le domaine de la vérité, il s’appelle forfaiture. Voilà un Premier ministre d’un gouvernement dont l’axe programmatique principal est la bonne gouvernance, mais dont le passé est souillé par la plus grande opération de pillage d’un pays frère par un ancien dictateur. Voilà un Premier ministre qui prétend se poser en «champion de la traque des biens mal acquis » contre des compatriotes et qui, pourtant, a admirablement « blanchi » l’argent volé par un dictateur (argent lui servant justement d’effort de guerre pour assurer sa défense dans un procès tenu au pays de ce même Premier ministre) !



    Voilà un Premier ministre d’un pays devant juger Hissène Habré dont l’avocat, par ailleurs député à l’Assemblée nationale, est certainement rémunéré par l’argent volé au peuple tchadien ! Voilà un Premier ministre qui dirige un gouvernement dans lequel siègent des ministres dont le parti gouvernait à l’époque où Hissène Habré recyclait l’argent puisé dans les caisses du Trésor de l’État tchadien ! Conjoncture et temporalité ne sont pas opposables aux principes fondamentaux de la bonne gouvernance et de la morale. Nous pensons que le fer de lance de la lutte contre la corruption et l’impunité est d’abord l’exemplarité, le leadership en termes de probité morale et de rigueur. Or quelle est l’image que renvoie présentement le Premier ministre ? Cette image est celle d’un homme qui s’investit dans l’arbitrage d’un combat où il a été lui-même un des principaux protagonistes.



    Cette image est celle d’un homme qui combat d’une main ce qu’il avait, il n’y a guère longtemps, béni de l’autre. Abdoul est un homme respectable et même très aimable, mais la justice et le droit ne s’accommodent pas de compromis ; la morale non plus. On ne peut pas, sous peine de violer royalement les principes élémentaires de la logique, poursuivre des gens pour délit de détournement d’argent planqué à l’étranger et, en même temps, rester aux commandes d’un pays chargé de juger un homme ayant lui aussi détourné l’argent de son pays pour le planquer dans le même pays. On nous dira qu’à l’époque le Premier ministre du Sénégal n’était pas décideur, qu’il était simplement le directeur d’une banque chargée par les autorités d’alors de sauver de l’argent volé.



    Á cela nous répondrons que, ne serait-ce que sur le plan moral, cet acquiescement est suffisamment blâmable pour empêcher le Premier ministre de se poser en adepte de la bonne gouvernance. Car le symbole même de la mal gouvernance doit aujourd’hui être jugé pour crimes que ce Premier ministre a contribué à rendre impunis. L’homme politique français, Saint-Just a dit que « les institutions sont la garantie du gouvernement d'un peuple libre contre la corruption des mœurs et la garantie du peuple et du citoyen contre la corruption du gouvernement ».



    La réflexion qui découle de cet aphorisme de Sain-Just est : que devient alors la Nation lorsque les institutions chargées de protéger contre la corruption des mœurs sont elles-mêmes corrompues ? Or, Abdoul Mbaye est une institution, précisément celle d’un pays qui prétend instaurer la gouvernance vertueuse. Un citoyen lambda aurait aidé Habré à cacher sa fortune, cela ne gênerait pas autant que gêne la présence d’Abdoul Mbaye à la tête du gouvernement. S’il en est ainsi, c’est parce que la base même de la bonne gouvernance est l’exemplarité et l’irréprochabilité des élites politiques. S’il en est ainsi c’est parce que comme le disait Platon, « le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de sa faute ». Or, si l’argent volé au peuple tchadien grâce à la générosité des autorités sénégalaises aidées à l’époque par l’actuel Premier ministre n’est pas restitué avec les intérêts, le procès de Hissène Habré sera juste une mascarade. Et tout le monde sait que ce qui a aidé à rendre jusqu’ici impunis les crimes de Habré, c’est grâce, en partie, à la fortune de ce dernier.



    Dès lors, ces questions se posent avec insistance à M. Abdoul M’baye :



    1. - Monsieur le PM avez-vous oui ou non la double nationalité ? Excusez notre curiosité, mais nous pensons que les Sénégalais doivent savoir et que c’est un acte de bonne gouvernance que de jouer la transparence.

    2. - Est-il vrai que c’est vous-même qui receviez les relevés bancaires de M. H. Habré sous l’indication « sous couvert de Abdoul M’baye Dg de banque » ?

    3. -Est-il vrai que c’est vous qui aviez fait migrer le compte bancaire de M. H Habré à BST lorsque vous quittiez la CBAO ? La réponse à cette question permettrait au peuple de savoir votre degré de responsabilité dans cette affaire.

    4. -Avez-vous oui ou non repris la BST avec l’argent de Habré et celui d’autres « amis » ? Le peuple a besoin de savoir la nature et l’étendue de l’expertise de ceux qui le dirigent.

    5. -Monsieur le PM pourquoi n’avez-vous pas fait la déclaration de votre patrimoine ? Est-ce pas crainte qu’on découvre votre enrichissement illicite comme simple directeur de banque ?

    6. -Monsieur le PM, quelle image alors l’actuel Premier ministre enverra au monde et aux citoyens sénégalais lorsque des interpellations seront dépistées entre les crimes financiers et ceux de sang commis par Habré ?



    La corruption est avant tout l’incitation à agir contre le devoir, car elle se définit comme « un acte qu'une personne accomplit dans l'exercice de ses fonctions ou en profitant de celles-ci, et qui est de nature à procurer une facilité juridique ou financière à son auteur ou aux tiers ». Or, supposons que l’actuel Premier ministre n’ait tiré aucun profit de l’opération de recyclage de l’argent pillé par Habré, qui peut nier que cela a profité à ce dernier ? S’enrichir illicitement ou aider quelqu’un à le faire sont tous deux des actes de corruption : l’État du Sénégal, aidé par l’ancien directeur de la CBAO, a donc été corrompu dans cette affaire Habré, car il y a manifestement transaction douteuse et illicite.



    Quels bénéfices la banque ayant permis cette transaction en a tirés ? Puisque l’actuel Premier ministre était directeur de ladite banque, qui peut nier qu’il en a tiré des avantages ? Que l’acte commis ne fut pas condamnable sur le plan pénal ou pas n’a aucune espèce d’importance ici : le principe est foncièrement le même ; et il est contraire à la morale et à l’éthique de la bonne gouvernance. Car si Abdoul Mbaye n’avait pas été actionné par les autorités de l’époque, on comprendrait que les banques sont avant tout mues par l’intérêt tant que les sommes reçues ne dépassent pas certaines proportions, mais le problème est qu’il a été effectivement actionné. Imaginons que l’actuel Premier ministre français ait été mêlé à un problème similaire à celui d’Abdoul Mbaye, serait-il encore à son poste ? Les États-Unis sont prétendument décidés à aider le Sénégal à lutter contre la corruption et la concussion, pourtant ce pays qui semble nous servir de repère ne tolère jamais qu’une personne dont l’itinéraire, même dans le privé, a été terni par des suspicions, soit promue à des postes de responsabilité.



    Mais le problème d’Abdoul Mbaye est encore plus grave dès qu’on envisage la question en rapport avec le procès Habré que notre pays va abriter. Il n’y a aucun doute que les nombreux crimes commis par l’ancien dictateur tchadien ont des connexions avec l’impunité dont il a joui jusqu’ici. Peut-être même que sans cet argent Habré n’aurait trouvé asile nulle part ailleurs en Afrique et que le peuple tchadien aurait depuis lors soldé ses comptes avec le dictateur. C’est peut-être justement tout le sens de la motion de censure intentée contre l’actuel Premier ministre par l’opposition parlementaire. En effet, la démission d’Abdoul Mbaye de son poste de Premier ministre serait non seulement un signal que le procès ne sera pas un simulacre, mais aussi une preuve de cohérence dans la démarche.



    Un signal fort, car nul ne sait ce que la défense de Habré pourrait mijoter en coulisse avec ou contre les autorités politiques ou judiciaires pour éviter au procès d’arpenter certains sentiers périlleux. Une preuve de cohérence, car à moins de circonscrire a priori les limites de ce futur feuilleton judiciaire, on devrait déblayer le terrain pour rendre disponibles toutes les informations pouvant éclairer cette affaire. On ne peut pas prétendre juger un criminel au nom de l’Afrique, avec l’argent des Africains et de la communauté internationale, tout en gardant sur son sol de l’argent spolié par la facilitation d’un ancien directeur de banque aujourd’hui premier ministre. Il n’ya pas de sens à tenir ce procès au nom de la bonne gouvernance, de la justice et de la lutte contre l’impunité et garder à la tête de son gouvernement un homme qui fut partie prenante d’une longue et nébuleuse affaire d’argent ayant permis à un criminel d’acheter sa liberté.

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    Auteur

    Par Keksile

    En Janvier, 2013 (19:56 PM)
    Voilà un Premier ministre qui dirige un gouvernement dans lequel siègent des ministres dont le parti gouvernait à l’époque où Hissène Habré recyclait l’argent puisé dans les caisses du Trésor de l’État tchadien ! Conjoncture et temporalité ne sont pas opposables aux principes fondamentaux de la bonne gouvernance et de la morale. Nous pensons que le fer de lance de la lutte contre la corruption et l’impunité est d’abord l’exemplarité, le leadership en termes de probité morale et de rigueur. Or quelle est l’image que renvoie présentement le Premier ministre ? Cette image est celle d’un homme qui s’investit dans l’arbitrage d’un combat où il a été lui-même un des principaux protagonistes.



    Cette image est celle d’un homme qui combat d’une main ce qu’il avait, il n’y a guère longtemps, béni de l’autre. Abdoul est un homme respectable et même très aimable, mais la justice et le droit ne s’accommodent pas de compromis ; la morale non plus. On ne peut pas, sous peine de violer royalement les principes élémentaires de la logique, poursuivre des gens pour délit de détournement d’argent planqué à l’étranger et, en même temps, rester aux commandes d’un pays chargé de juger un homme ayant lui aussi détourné l’argent de son pays pour le planquer dans le même pays. On nous dira qu’à l’époque le Premier ministre du Sénégal n’était pas décideur, qu’il était simplement le directeur d’une banque chargée par les autorités d’alors de sauver de l’argent volé.



    Á cela nous répondrons que, ne serait-ce que sur le plan moral, cet acquiescement est suffisamment blâmable pour empêcher le Premier ministre de se poser en adepte de la bonne gouvernance. Car le symbole même de la mal gouvernance doit aujourd’hui être jugé pour crimes que ce Premier ministre a contribué à rendre impunis. L’homme politique français, Saint-Just a dit que « les institutions sont la garantie du gouvernement d'un peuple libre contre la corruption des mœurs et la garantie du peuple et du citoyen contre la corruption du gouvernement ».



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    Auteur

    Par Yeksile

    En Janvier, 2013 (19:57 PM)
    La réflexion qui découle de cet aphorisme de Sain-Just est : que devient alors la Nation lorsque les institutions chargées de protéger contre la corruption des mœurs sont elles-mêmes corrompues ? Or, Abdoul Mbaye est une institution, précisément celle d’un pays qui prétend instaurer la gouvernance vertueuse. Un citoyen lambda aurait aidé Habré à cacher sa fortune, cela ne gênerait pas autant que gêne la présence d’Abdoul Mbaye à la tête du gouvernement. S’il en est ainsi, c’est parce que la base même de la bonne gouvernance est l’exemplarité et l’irréprochabilité des élites politiques. S’il en est ainsi c’est parce que comme le disait Platon, « le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de sa faute ». Or, si l’argent volé au peuple tchadien grâce à la générosité des autorités sénégalaises aidées à l’époque par l’actuel Premier ministre n’est pas restitué avec les intérêts, le procès de Hissène Habré sera juste une mascarade. Et tout le monde sait que ce qui a aidé à rendre jusqu’ici impunis les crimes de Habré, c’est grâce, en partie, à la fortune de ce dernier.
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    Auteur

    Par Yeksile

    En Janvier, 2013 (19:58 PM)
    Dès lors, ces questions se posent avec insistance à M. Abdoul M’baye :



    1. - Monsieur le PM avez-vous oui ou non la double nationalité ? Excusez notre curiosité, mais nous pensons que les Sénégalais doivent savoir et que c’est un acte de bonne gouvernance que de jouer la transparence.

    2. - Est-il vrai que c’est vous-même qui receviez les relevés bancaires de M. H. Habré sous l’indication « sous couvert de Abdoul M’baye Dg de banque » ?

    3. -Est-il vrai que c’est vous qui aviez fait migrer le compte bancaire de M. H Habré à BST lorsque vous quittiez la CBAO ? La réponse à cette question permettrait au peuple de savoir votre degré de responsabilité dans cette affaire.

    4. -Avez-vous oui ou non repris la BST avec l’argent de Habré et celui d’autres « amis » ? Le peuple a besoin de savoir la nature et l’étendue de l’expertise de ceux qui le dirigent.

    5. -Monsieur le PM pourquoi n’avez-vous pas fait la déclaration de votre patrimoine ? Est-ce pas crainte qu’on découvre votre enrichissement illicite comme simple directeur de banque ?

    6. -Monsieur le PM, quelle image alors l’actuel Premier ministre enverra au monde et aux citoyens sénégalais lorsque des interpellations seront dépistées entre les crimes financiers et ceux de sang commis par Habré ?

    Auteur

    Par Yeksile

    En Janvier, 2013 (19:59 PM)
    La corruption est avant tout l’incitation à agir contre le devoir, car elle se définit comme « un acte qu'une personne accomplit dans l'exercice de ses fonctions ou en profitant de celles-ci, et qui est de nature à procurer une facilité juridique ou financière à son auteur ou aux tiers ». Or, supposons que l’actuel Premier ministre n’ait tiré aucun profit de l’opération de recyclage de l’argent pillé par Habré, qui peut nier que cela a profité à ce dernier ? S’enrichir illicitement ou aider quelqu’un à le faire sont tous deux des actes de corruption : l’État du Sénégal, aidé par l’ancien directeur de la CBAO, a donc été corrompu dans cette affaire Habré, car il y a manifestement transaction douteuse et illicite.



    Quels bénéfices la banque ayant permis cette transaction en a tirés ? Puisque l’actuel Premier ministre était directeur de ladite banque, qui peut nier qu’il en a tiré des avantages ? Que l’acte commis ne fut pas condamnable sur le plan pénal ou pas n’a aucune espèce d’importance ici : le principe est foncièrement le même ; et il est contraire à la morale et à l’éthique de la bonne gouvernance. Car si Abdoul Mbaye n’avait pas été actionné par les autorités de l’époque, on comprendrait que les banques sont avant tout mues par l’intérêt tant que les sommes reçues ne dépassent pas certaines proportions, mais le problème est qu’il a été effectivement actionné. Imaginons que l’actuel Premier ministre français ait été mêlé à un problème similaire à celui d’Abdoul Mbaye, serait-il encore à son poste ? Les États-Unis sont prétendument décidés à aider le Sénégal à lutter contre la corruption et la concussion, pourtant ce pays qui semble nous servir de repère ne tolère jamais qu’une personne dont l’itinéraire, même dans le privé, a été terni par des suspicions, soit promue à des postes de responsabilité.

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    Auteur

    Par Yeksile

    En Janvier, 2013 (20:00 PM)
    Mais le problème d’Abdoul Mbaye est encore plus grave dès qu’on envisage la question en rapport avec le procès Habré que notre pays va abriter. Il n’y a aucun doute que les nombreux crimes commis par l’ancien dictateur tchadien ont des connexions avec l’impunité dont il a joui jusqu’ici. Peut-être même que sans cet argent Habré n’aurait trouvé asile nulle part ailleurs en Afrique et que le peuple tchadien aurait depuis lors soldé ses comptes avec le dictateur. C’est peut-être justement tout le sens de la motion de censure intentée contre l’actuel Premier ministre par l’opposition parlementaire. En effet, la démission d’Abdoul Mbaye de son poste de Premier ministre serait non seulement un signal que le procès ne sera pas un simulacre, mais aussi une preuve de cohérence dans la démarche.



    Un signal fort, car nul ne sait ce que la défense de Habré pourrait mijoter en coulisse avec ou contre les autorités politiques ou judiciaires pour éviter au procès d’arpenter certains sentiers périlleux. Une preuve de cohérence, car à moins de circonscrire a priori les limites de ce futur feuilleton judiciaire, on devrait déblayer le terrain pour rendre disponibles toutes les informations pouvant éclairer cette affaire. On ne peut pas prétendre juger un criminel au nom de l’Afrique, avec l’argent des Africains et de la communauté internationale, tout en gardant sur son sol de l’argent spolié par la facilitation d’un ancien directeur de banque aujourd’hui premier ministre. Il n’ya pas de sens à tenir ce procès au nom de la bonne gouvernance, de la justice et de la lutte contre l’impunité et garder à la tête de son gouvernement un homme qui fut partie prenante d’une longue et nébuleuse affaire d’argent ayant permis à un criminel d’acheter sa liberté.

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    Auteur

    Par Yeksile

    En Janvier, 2013 (20:02 PM)
    Imaginons que l’actuel Premier ministre français ait été mêlé à un problème similaire à celui d’Abdoul Mbaye, serait-il encore à son poste ? Les États-Unis sont prétendument décidés à aider le Sénégal à lutter contre la corruption et la concussion, pourtant ce pays qui semble nous servir de repère ne tolère jamais qu’une personne dont l’itinéraire, même dans le privé, a été terni par des suspicions, soit promue à des postes de responsabilité.
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    Auteur

    Par Yeksile

    En Janvier, 2013 (20:04 PM)
    Un signal fort, car nul ne sait ce que la défense de Habré pourrait mijoter en coulisse avec ou contre les autorités politiques ou judiciaires pour éviter au procès d’arpenter certains sentiers périlleux. Une preuve de cohérence, car à moins de circonscrire a priori les limites de ce futur feuilleton judiciaire, on devrait déblayer le terrain pour rendre disponibles toutes les informations pouvant éclairer cette affaire. On ne peut pas prétendre juger un criminel au nom de l’Afrique, avec l’argent des Africains et de la communauté internationale, tout en gardant sur son sol de l’argent spolié par la facilitation d’un ancien directeur de banque aujourd’hui premier ministre. Il n’ya pas de sens à tenir ce procès au nom de la bonne gouvernance, de la justice et de la lutte contre l’impunité et garder à la tête de son gouvernement un homme qui fut partie prenante d’une longue et nébuleuse affaire d’argent ayant permis à un criminel d’acheter sa liberté.
    Auteur

    Moom Ndiaye

    En Janvier, 2013 (21:16 PM)
    En passant le 23 janvier 2013 vers 19 heures à la route du marché Dior à unité 19 qui mène au camp des sapeurs pompier des parcelles assainies : j’ai constaté que cette route principale est barrée par une tente blanche, pour les besoins du Gamou. Cette tente est érigée par les gens de la maison de sokhna Maimouna Mbacké. Maintenant la question qui se pose est : est-ce-que un musulman peut se donner la liberté de causer du tord délibérément à des milliers de concitoyens pour ces propres besoins, cérémonie religieuse soit ‘elle ? comment des membres de grande famille religieuse peuvent se donner autant de liberté dans le but de chercher l’agrément D’Allah ( S W T L ) . pourquoi ils ne sont pas aller occuper le terrain de football qui se trouve derrière le marché Dior. Barré l’artère principale d’une route à grande circulation n’est pas une bonne chose. Le khalif des Mourides est interpellé pour raisonner ces protégés.
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    Auteur

    Diop

    En Janvier, 2013 (01:52 AM)
    LES SENEGALAIS SONT PLUS INTELLIGENTS QUE CE PAUVRE CON DE François Serres .
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    Auteur

    Ramaou

    En Janvier, 2013 (02:49 AM)
    Monsieur Serre vous les Francais vous avez toujours utilize les SENEGALAIS comme fer de slance en Afrique et voila le mepris avec le quell ils vous paient.Les Senegalais ne sont que des menteurs ,des fumiers et c'est pour ca qu'ils ont des problemes avec les CASAMANCAIS.La guerre civile il en aura au SENEGAL tot ou tard.
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    Auteur

    Dopsy

    En Janvier, 2013 (10:00 AM)
    Décision de la cour: Hisséne habré coupable!! mais où sera t-il emprisonné?
    Auteur

    Katato

    En Janvier, 2013 (10:33 AM)
    Habré ne sera jamais jugé ici au Sénégal.

    Que la composition du Temporel et du spirituel lève la main et dise qu'il n'a jamais touché aux largesse de

    ce con.Abdou ,ton comportement a détruit l'image que nous avions de ton père.C'est dommage. Ah la cupidité humaine!!!
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