Dr Amadou Lamine THIAM, Médecin du Sport, Professeur de Sport, ancien international de Basket, ancien champion de Normandie de Karaté et fondateur de l’Association sénégalaise de médecine du Sport, de l’Union zonale de la Zone II de médecine du Sport et de l’Union Africaine de médecine du Sport, ancien Conseiller technique au Ministère des Sports de 1979 à 1993, Médecin Chef du Centre médico-sportif du Stade Iba Mar Diop, Enseignant de Biologie et de Médecine du Sport à l’INSEPS dans la même période, homme politique, Premier maire de la commune d’arrondissement de Mermoz-Sacré-Cœur..., s’est confié à Ferloo. Il a, sans fards, parlé sous trois casquettes de Grand commis de l’Etat, de Médecin et d’Homme politique.
Docteur THIAM, en plus de la présentation faite plus haut, voulez-vous nous dire qui êtes-vous ?
Rires… Parler de soi n’est pas chose aisée. Cependant, après ce qui a été dit plus haut, je peux vous retracer une partie de mon cursus dans l’administration du Sénégal. J’ai été Conseiller technique du Premier ministre Habib THIAM, chargé des Sports d’abord. Ensuite, lorsque le Colonel THIAM est parti, je me suis occupé de la Santé, en plus. Et lorsque l’alternance est intervenue en 2000, le Premier ministre Moustapha Niasse m’a demandé de rester avec lui. Mme Mame Madior BOYE qui est venue après, m’a gardé également.
C’est lorsque le Premier ministre Idrissa Seck est arrivé que j’ai dû quitter…, parce que je considérais que ma présence à la Primature n’avait plus de sens, et que je n’étais plus utile. Je ne me voyais plus dans le rôle que j’étais censé remplir. Je le lui ai signifié, Il m’a demandé de quitter et je suis parti.
Avant cela, j’ai mené une activité qui était un peu politique. Sous l’ère Abdou Diouf, j’ai eu à aider le Parti Socialiste (PS) dans les années de braise, de 1988, à 1994, pour finalement, à la demande du Président de la République, par l’intermédiaire de son Chef de cabinet monsieur Talla CISSE, qui a eu à me proposer de militer aux HLM. Pour des raisons de convenance personnelle, j’ai opté d’intégrer le PS dans la section de Baobab-Sacré-Cœur et après beaucoup de péripéties politico administratives, être amené à me présenter ici comme candidat maire.
Ici où ?
A Mermoz Sacré-Cœur où j’ai été le premier maire de ladite commune de 1997 à 2002. Ensuite, j’ai été Conseiller régional à partir de 2002. J’ai eu d’autres activités. Entre autres, dès 2002, j’ai participé comme missionnaire à l’encadrement des pèlerins se rendant à la Mecque. J’ai travaillé avec certains commissaires au pèlerinage. J’ai eu à aider et à assister les pèlerins ici à l’étape de Dakar comme à l’étape des lieux saints de l’islam. En gros, j’ai touché un peu à tout. J’ai fait du Sport, je l’ai enseigné. J’ai fait de la Médecine., je l’ai enseigné également. Assister mes semblables, a toujours été mon choix, comme on dit : « jaamu YALLA ci soxla Jaamam yi». C’est ce que je fais encore, jusqu’à présent.
Docteur, vous avez, en parlant de votre parcours professionnel, soulevé des problèmes sous le magistère du Premier ministre Idrissa Seck. Voulez-vous revenir en termes plus clairs, sur ces problèmes ? Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?
En fait, dans l’administration, les conseillers techniques reçoivent du courrier qui leur est imputé par le Cabinet. Ce courrier provient des Ministères. C’était le plus souvent ceux des départements de Sports et de la Santé. Il y a eu aussi des courriers qui devaient venir des concitoyens pour lesquels nous devions faire un traitement avant de donner un avis. Parce que le Conseiller technique est celui qui, théoriquement, débroussaille les sujets et les transmet au Directeur de Cabinet qui regarde avant de les donner au Premier ministre.
Mais il s’est trouvé que pendant les trois premiers mois, aucun courrier ne m’était imputé. Tout était concentré dans le Cabinet du Premier ministre (Ndlr : Idrissa Seck). C’étaient son Directeur de Cabinet et lui-même qui traitaient tout. Donc, je n’avais rien à faire. Rien. Même les notes que je rédigeais, de ma propre initiative pour orienter sur certains évènements qui arrivaient, ne redescendaient pas. Il n’y avait pas de réaction, pas de feedback. Je me sentais isolé, et j’ai demandé à le voir, en vain.
J'ai résolu de faire une note d’information sur cette situation, et pour évoquer que l’administration, il y a toujours un travail d’équipe, autrement surtout au niveau d’une station comme la Primature, il y a de gros risques que cela se termine mal, parce que lui, qui venait d’arriver, il n’était pas un homme d’administration. Il venait du privé. Il était, peut-être, un homme de dossier, mais il n’est pas un homme de terrain. Pareil pour son Directeur de Cabinet.
Idrissa Seck était quelqu’un qui faisait plus de la politique, qu’autre chose. Ayant un petit peu appris avec les Directeurs de Cabinets d’alors, ses prédécesseurs ; je pouvais aider. Mais en étant confiné dans cet état, je compris que ma présence ne se justifiait plus ; d’ailleurs, il me le fit notifier par le Secrétaire Général du Gouvernement. Je quittais ainsi la Primature.
Vous avez eu la chance de travailler avec beaucoup de Premiers ministres. Si vous aviez à les juger, quelle note leur attribuerez-vous à chacun de ces Premiers ministres ?
Ecoutez. Celui qui m’a le plus marqué, c’est Habib THIAM, évidemment. Il était plus administratif. Nous avions travaillé ensemble pendant des années. Et il avait un Directeur de Cabinet très administratif aussi. C’était Oumar Khassimou Dia, ancien Directeur de la SAED que je salue au passage ; et qui était très pointu. Et avec qui, nous avions eu des discussions littéraires. Vous savez quand un médecin discute de Littérature, c’est qu’il y a, quelque part, une entente avec son interlocuteur. Il fallait mettre un verbe ou un nom…
Et moi, j’ai appris mon métier administratif comme cela. Je suis médecin, mais il est arrivé un moment que j’écrive même des discours pour certaines autorités, parce que j’ai appris avec une équipe Habib THIAM-Oumar Khassimou DIA. Ensuite, il y a eu Mamadou Lamine LOUM, un technocrate silencieux et froid. Nous n’avions pas eu grand-chose à faire, mais j’ai fait notre travail comme me l’avait demandé, le Président Abdou DIOUF ; Pas de problème avec lui, pas d’atomes crochus, non plus.
Quand l’alternance est intervenue, Moustapha Niasse m’a gardé. Ce Monsieur est un tribun. Il parle bien et écoute les autres, parler aussi. Nous avions eu à faire beaucoup de choses aussi, ensemble, parce que je sentais que j’étais utile à ses côtés.
Quant à Mame Madior BOYE, elle est une dame qui allie la fragilité au savoir-faire. Elle est d’une grande valeur. Elle savait ce qu’elle voulait faire et savait nous diriger avec cette douceur féminine. Je l’aimais beaucoup. Elle parlait doucement ; elle ne parlait pas très fort. Cependant, chaque fois qu’elle prenait des décisions. C’étaient des décisions pertinentes parce que fondées sur l’ensemble des opinions qu’elle recevait. Cela faisait d’elle, une bonne patronne.
Quand elle est partie, nous avons subi un homme qui avait la tête dans les étoiles : Idrissa Seck. Il était trop pressé. Il avait les pieds quelque part sur le sol, mais il voyageait dans les airs. Il n’écoutait personne. Il était suffisant. C’est lui qui savait tout. Pour commencer, il avait refusé de rejoindre l’étage de la Primature. Il voulait prendre la Maison militaire. Il se faisait appeler le « Un bis ». Il était autre chose. Mais pas celui qui était là pour exécuter les taches ingrates de l’administration. Il était quelqu’un venu pour creuser son sillon et arriver très rapidement au fauteuil de Wade. Et ce n’était pas évident. Tout était fugace chez lui. Il n’est pas resté longtemps Premier ministre. C’était Monsieur « Un prime ».
Vous êtes médecin, surtout un médecin de Sports et vous voyez ce qui se passe dans la lutte infestée de dopage. Aujourd’hui, il ya beaucoup de produits qui font que d’un poids plume on se retrouve avec un poids éléphant. Qu’est-ce qui se passe donc ?
(Ndlr, il garde le silence, le temps de nous montrer une fiche qu’il vient tout juste d’écrire sur le dopage). Moi, je vous dis que bien qu’il soit interdit, le dopage est une réalité sociale de plus en plus pratiquée du fait des enjeux liés à cela et crée une situation éprouvante parce qu’aujourd’hui, la compétition demande du spectacle, exige des moyens, et la force.
Au bout du compte, il y a des éléments qui obligent le lutteur à vouloir gagner de la force, l’argent et le public. En créant le face à face, le promoteur met la presse dans le coup. Aujourd’hui, lutte et presse sont devenues complices. Vous allumez votre télévision, vous ne pouvez pas zapper trois fois sans tomber sur des lutteurs sur un plateau de télévision, ou dans l’arène.
C’est ce phénomène qui fait, qu’aujourd’hui, les lutteurs font tout pour acquérir de la force en prenant des raccourcis biologiques. Mais ces produits dits dopants, entrainent en même temps qu’ils donnent du volume, une rapide fatigabilité. Dans leur environnement, des marchands sans compétence, leur proposent des produits pour grossir vite, pour ne pas sentir la fatigue ou pour augmenter l’énergie sans grossir tout en étant lourd Vous pouvez les rencontrer sur n’importe quel trottoir de Dakar. …. Et les lutteurs sont pris en main par des conseillers qui les orientent vers ces « chimistes » qui vendent ces substances dopantes interdites
On dit qu’il y a plusieurs variétés de produits de dopages. Quels sont-ils ?
Oui, il y a :
* les stimulants
* les narcotiques
* les agents anabolisants
* les diurétiques
* les hormones peptidiques les hormones de croissance
* l’érythropoïétine (EPO)
Certaines substances sont soumises à des restrictions :
• L’alcool, la caféine
• Les cannabinoïdes
• Les anesthésiques locaux
• Les corticostéroïdes
• Les béta bloquants
Les stimulants sont les plus utilisés, ils augmentent la concentration, l’attention, l’agressivité. Ils diminuent la sensation de fatigue et le poids.
Ces produits agissent sur le système cardiovasculaire, et neurologique.
Leur consommation peut provoquer des troubles psychiatriques.
Les agents anabolisants : sont pour la plupart des dérivés de la testostérone, hormone sexuelle mâle.
Ils provoquent le développement des tissus, muscles, et sang. Ils augmentent la force, la puissance, l’endurance, l’agressivité, et la vitesse de récupération après une blessure.
Ces anabolisants sont mélangés à des hormones thyroïdiennes, qui sont des hormones de croissance, pour augmenter très rapidement la masse musculaire du sujet. Cela se fait au détriment des zones de fixation des muscles que sont les tendons qui ne grossissent pas parce qu’ils ne sont pas irrigués par le sang. Ils sont nourris par inhibition simplement. Les doses prescrites sont vingt fois supérieures à la normale, et provoque une boulimie incoercible.
L’apport de protéines combiné aux exercices, augmente très rapidement la musculature Le sang apporte la protéine, et les anabolisants au muscle… Mais le tendon ne suit pas. Ce qui fait que le lutteur qui prend un poids énorme, a un muscle trop fort par rapport à ses fixations. Et quand le lutteur fait brusquement, des efforts, il arrache un bout de tendon ce qui provoque des accidents fréquents. L’enveloppe qui couvre le muscle est distendue et devient plus fine et plus fragile. Lors d’une contraction exagérée, elle s’ouvre. Et, c’est ce qu’on appelle une déchirure.
Ces déchirures deviennent régulières maintenant, depuis Tyson jusqu’à tout récemment avec Gris Bordeaux. Les lutteurs se blessent parce qu’ils ne suivent pas le chronogramme d’un entraînement codifié, une alimentation surveillée et une assistance biologique normale. Et quand le lutteur met le doigt dans l’engrenage du Dopage, il prend rendez-vous avec toutes les formes d’accidents.
Autour du lutteur, il y a trois personnages importants ; à savoir l’entraîneur, le médecin, et le manager. Ce dernier, féroce en affaires cherche à gagner de l’argent sur son dos. Il va tout faire pour lui trouver de bons contrats, et le poussera à prendre des forces. Ce lutteur soumis à ce régime, va devenir un mastodonte, un colosse fragile. Il se blessera souvent.
Vous pouvez tordre facilement le bras tendu d’un lutteur, parce que ses tendons souffrent. Si vous tirez, il vous suivra facilement. Mais quand vous le laissez replier ses bras, il peut vous tuer parce qu’en vous rapprochant de lui, ses tendons se raccourcissent, et ne mobilisent pas un long bras de levier. Cette force ne sert pas à distance. C’est pourquoi, quand vous les regardez se battre, ils balancent des bras qu’ils ne contrôlent même pas parce que cela fait mal. Quand un lutteur prend des stéroïdes anabolisants et des protéines musculaires il augmente son poids, il devient puissant pendant un certain temps. Mais pas pour toujours.
Quelles en sont alors les conséquences ?
Evidemment, il y a des conséquences pour tous, selon la dose consommée : Tendinites, maux de tête, saignement du nez, troubles du foie, voire cancers, troubles cardiovasculaires, acné majeure, déchirures musculaires. La dépendance physique conduit à la mort.
Chez l’homme, Les stéroïdes sont normalement produits par les testicules. Lorsqu’ils sont apportés de façon artificielle, ils mettent les testicules en chômage, et ceux-ci ne fabriquent plus les hormones, puisque le corps en est inondé. Cela mène directement à l’impuissance. Ainsi, l’homme qui utilise des stéroïdes anabolisants, finit impuissant et même stérile. Plus grave, cela fait le lit du cancer des testicules. Je ne sais pas si on leur explique tous ces dangers en prenant des produits dopants. Ils ont d’autres problèmes comme le cancer du foie et le raccourcissement de l’espérance de vie.
Et chez la femme, car elles sont également concernées par la lutte ?
Vous vous rendez tout de suite compte des effets : la voix devient plus rauque, des poils apparaissent au menton et à la poitrine. Je suis sûr que si vous rencontrerez une femme comme celle-là, vous allez fuir. Si vous regardez la télé, vous verrez des femmes culturistes, miss univers, des femmes qui font du catch, qui font d’autres sports de combat. Elles sont toutes concernées.
Peut-être que notre tradition ne nous permet pas, mais nous avons des femmes lutteuses comme vous l’avez dit. Elles suivront les mêmes chemins que leurs hommes. Elles se dopent. C’est le dopage long. Le dopage immédiat, ce sont les amphétamines, des stimulants qui vous rendent tout de suite agressifs, vous pouvez tuer n’importe quand. Mais ces produits ont une durée courte, au maximum 4 mois.
Regardez ces lutteurs qui tournent aux Etats Unis, ils prennent tout le temps leurs anabolisants. Ils suivent un planning. Quelques semaines avant leur combat, ils partent et retrouvent leurs sorciers blancs qui leur donnent ces produits. Ils s’en f…, parce que vous payez. Et ils vous donnent leurs produits que ça vous tue ou vous rende malade, ce n’est pas leur problème. C’est vous dire que c’est extrêmement dangereux. En dehors du dopage, il y a un phénomène que vous n’avez pas abordé.
Lequel ?
C’est la violence. Si vous regardez deux lutteurs dans l’arène, la presse dit « en bas en arrière ». Quand les lutteurs se tapent dessus et se font mal, le sang coule, on dit que «Lamb Ji nexna», «yobunako ardo». Les amateurs sont contents, ils en ont pour leur argent. Quand ils ne se tapent pas dessus, l’arbitre lui-même donne un avertissement ; Alors qu’à côté devant la porte du stade, vous giflez quelqu’un, on vous amène devant la justice.
Il y a une contradiction. On paie pour voir du sang. Et dehors, vous n’avez pas le droit de FRAPPER quelqu’un qui vous a insulté. Il faut régler cette contradiction. Il faut que le législateur se penche dessus, ainsi que les sociologues, les médecins et que l’on réforme un peu les principes qui régissent les combats de lutte dans l’arène.
Il réformer pour cesser de cultiver la violence. Si les lutteurs se tapent dessus dans l’arène, les supporters vont se taper dessus dans les tribunes. Mieux, il y a des bandits qui s’attaquent à des femmes pour les détrousser, qui saccagent des biens d’autrui… Donc, c’est le fondement même de la violence auquel nous assistons. J’estime que pour endiguer cette violence, il faut arriver à moraliser la lutte.
Comment ?
Peut-être poussé par les gens vers la lutte sans frappe. La lutte avec frappe est faite maintenant pour gagner de l’argent. Et tant que le promoteur gagnera ses millions sur le dos des lutteurs, tant que le manager gagnera ses sous sur le dos des lutteurs, tant que le CNG maintiendra ses règlements qui ne sont pas toujours en faveur des lutteurs, tant que la presse invitera les combattants à se démolir le portrait,… Le seul à y perdre quelque chose,, c’est bien le lutteur qui perdra sa santé, risquera sa vie. Il arrivera un jour où le lutteur va être tué au milieu de l’arène, par arrêt cardiaque. Cela va arriver. On a cassé des dents, des yeux, maintenant on va provoquer l’arrêt cardiaque.
Dans ce sens, j’avais conseillé à François Bop, ministre des Sports à l’époque. Il avait réussi à interdire la lutte avec frappe en faisant voter une loi au niveau de l’Assemblée nationale pendant une année. Parce qu’à l’époque, c’était Papa Kane qui assommait tout le monde, Toubabou Dior qui abattait ses adversaires par K.O. Si on interrogerait les archives, tout cela est écrit pour que la violence cesse… Dans la rue, dans les stades, dans les écoles… !
C’est à vous la presse qui avez la responsabilité de nous informer, de nous instruire, de nous éduquer de vous s’engager pour nous inciter à revenir vers nos valeurs.
Vous avez parlé tantôt de pèlerinage. Y a-t-il des différences entre hier et aujourd’hui ?
Le pèlerinage est un des piliers de l’islam. Il est demandé à chaque individu qui a une santé mentale normale de se rendre avec ses moyens à la Mecque pour faire le Hadj. L’absence d’une santé mentale doit être la seule condition qui interdise à un musulman de faire le Hadj. Moi, ma bataille était de sensibiliser les décideurs pour que celui qui est handicapé physique, puisse aller faire son Hadj ; puisqu’on en rencontre à la Mecque, venant d’autres pays. Il suffit de leur affecter un binôme qui apportera l’assistance nécessaire durant tout le déroulement du Hadj. Contrairement, à un malade mental qui ne sait pas ce qu’il faut dire nit ce qu’il faut faire, le handicapé moteur n’est pas fatalement inapte au Hadj.
J’ai commencé à y aller depuis 2002, pratiquement. Et j’ai travaillé avec les différents commissaires. De 2002 à nos jours. Je dois vous dire que le pèlerinage sénégalais a évolué. Du commissaire général Thierno KA à l’allure bonasse à Amadou Tidiane DIA, plus collé monté, on a connu toutes sortes d’organisations et de comportements. Après les comportements de mandarin avec Moustapha Guèye, et Thierno Diakhaté, il y a eu un vrai manager, en la personne de Mansour Diop. Avec lui, il y avait un bon management participatif. Il a créé des cellules de réflexion, d’encadrement où tout le monde travaillait. Il est demandé à chacun de faire une note de la situation qui lui a permis de changer beaucoup de chose. Avec lui, on a fait un bond qualitatif.
Après son départ en 2013, il y a eu le Général Cheikh Ahmed Tidiane Dia. Nous avons eu droit à une autre touche. En plus du management participatif, c’est lui-même qui donne de lui-même. Il veut vérifier tout par lui-même, contrôler tout par lui-même... L’armée contrôle par l’arme, mais lui, il contrôle par la vue. Il fait les parcours, il va sur les sites, il s’informe, se renseigne sur tout… C’est quelque chose d’innovant. Il essaie de comprendre avant de corriger.
Nous avons vu pour la première fois, un commissaire marcher de Mouna aux Jamarats, aller et retour, avec les pèlerins, manger avec eux, alors que les autres commissaires étaient toujours à l’écart. Il est certain qu’avec le Général Dia, les choses vont s’améliorer, car il est pragmatique. C’est un véritable homme de terrain. Il contrôle ce qu’il fait et reste prudent. Il est un homme très secret aussi, parce qu’il ne dit pas tout ce qu’il fait, mais les gens finissent par comprendre que c’était pour le bien de tous.
Chaque fois qu’on lui propose des idées, il va chercher les avantages et les inconvénients avant d’agir. Pour lui, il faut que le Sénégal aille vers un pèlerinage avec zéro problème. C’est impossible, mais au moins avec le minima de couacs. C’est sûr qu’il va réussir si on le laisse travailler et terminer toute sa réforme dans l’organisation du pèlerinage. Des missionnaires venus des horizons divers (Présidence, Ministères, Primature, Foyers religieux) faussent souvent le commandement du Hadj.
Mais lui, il a quand même eu le courage de dire à tout missionnaire qui se considère comme indépendant «que sa mission se termine dès lors qu’il n’obéit plus au Commissaire général du Hadj ». Cela a, d’ailleurs, commencé à faire tâche d’huile, puisqu’avant, on courait souvent derrière un missionnaire pour lui faire «la tarbiya», parce que tout simplement ce missionnaire est fils de marabout, alors qu’il a été envoyé à La Mecque pour travailler.
20 Commentaires
Diakhassé
En Juin, 2014 (15:43 PM)des dopés sont devenus pères à plus de 55ans !
il faut seulement encadrer ce dopage !
nos ancêtres se sont toujours dopés avec des produis
aujourd'hui bannis issus de plantes qu'ils utilisaient à bon escient!
Cela dit, je propose que le Gouvernement, pour faire utile
prennent un DECRET INSTITUANT JOURNEE CONTINUE
DE 07H30 A 15H00 JUSQU'AU 30 JUILLET!
cela permet de travailler plus efficacement tout
suivant les matches et en étant plus tôt à la maison avec Koorgui !
Www.chelectro.com
En Juin, 2014 (15:45 PM)F18
En Juin, 2014 (16:05 PM)Afric
En Juin, 2014 (16:51 PM)Gert
En Juin, 2014 (16:51 PM)Peuls,
En Juin, 2014 (17:24 PM)PEULS.
Appolitique
En Juin, 2014 (18:34 PM)Bannir La Lutte
En Juin, 2014 (18:47 PM)Supprimez la LUTTE pour un Senegal EMERGENT
Supprimez la LUTTE pour un Senegal EMERGENT
Supprimez la LUTTE pour un Senegal EMERGENT
Takou
En Juin, 2014 (18:56 PM)Quand elle est partie, nous avons subi un homme qui avait la tête dans les étoiles : Idrissa Seck. Il était trop pressé. Il avait les pieds quelque part sur le sol, mais il voyageait dans les airs. Il n’écoutait personne. Il était suffisant. C’est lui qui savait tout. Pour commencer, il avait refusé de rejoindre l’étage de la Primature. Il voulait prendre la Maison militaire. Il se faisait appeler le « Un bis ». Il était autre chose. Mais pas celui qui était là pour exécuter les taches ingrates de l’administration. Il était quelqu’un venu pour creuser son sillon et arriver très rapidement au fauteuil de Wade. Et ce n’était pas évident. Tout était fugace chez lui. Il n’est pas resté longtemps Premier ministre. C’était Monsieur « Un prime ».
Elli
En Juin, 2014 (19:05 PM)Ouz
En Juin, 2014 (20:13 PM)Pharoah
En Juin, 2014 (21:52 PM)comme il n'y a aucun controle et que le dopage est généralisé , on va voir dans 5 ou 10 ans les premiers morts : en Allemagne de l'Est , apres la chute du mur de Berlin plein d'athletes sont décédés vers la quarantaine....
Hams
En Juin, 2014 (22:20 PM)La Verite
En Juin, 2014 (23:18 PM)Cet homme la n'est pas dans les thiakhaneries.
Merci Doctor
En Juin, 2014 (03:45 AM)Princemakhou
En Juin, 2014 (04:00 AM)United We Stand!!!!
En Juin, 2014 (07:02 AM)haalpular .NOUs sommes entrains d le detecter pour le trouver a la source lui couper la TETE en morceaux INCHALLAH!!!!!!!!
Peuls,
En Juin, 2014 (08:12 AM)Peuls,
En Juin, 2014 (08:26 AM)Rien Que La Verite
En Juin, 2014 (08:43 AM)Participer à la Discussion