Clôture du Festival des arts nègres : Akon éclate sa bulle à Saint- Louis du Sénégal

La star américaine Akon a cassé la baraque à Saint-Louis du Sénégal où il a produit sur scène, vendredi soir à la clôture du 3-ème Festival mondial des arts nègres, un spectacle que la vieille ville du nord gardera longtemps encore en mémoire, a constaté un reporter de l’APS.

Alioune Badara Thiam, sa filiation à l’état-civil du Sénégal, son pays d’origine, a tenu promesse. A la question de savoir s’il réservait des surprises à ses nombreux fans sénégalais, il avait répondu : ‘’On verra’’. Ce fut un show à l’Américaine, sur fond de soirée sénégalaise.

Ce 31 décembre, dernier jour de l’an et dernier jour du Festival mondial des arts nègres, Saint-Louis du Sénégal, ville de 350 ans, porte d’entrée de la colonisation et symbole également de la rédemption nationale, a accueilli une icône mondiale, un fils du Sénégal, un artiste noir de renom.

C’est dans cette ville du nord du Sénégal, choisie pour le dernier acte d’un rendez-vous de 21 jours, qu’Akon s’est complètement livré à son public, dans un registre jusque-là inconnu de ses nombreux fans à travers le monde, pour sonner l’épilogue du festival du monde noir.

Référence incontestée de la musique urbaine à travers le monde, Akon a surpris son monde et fatigué ses gardes du corps. Ces derniers étaient obligés, à chaque fois, d’aller le tirer de la foule où il s’est jeté à plusieurs reprises pour un prendre un bain de ‘’chaleur’’ au plus près.

Après avoir entonné le chant de minuit qui marquait le début du nouvel an avec le public saint-louisien qu’il avait fini de chauffer par une heure de reprises de ses morceaux classiques, Akon déclara la fin du concert, le début du show et se lance dans le bain… à bord d’une bulle.

Au rythme des remix de son insondable répertoire, le chanteur, placé dans une bulle en plastique gonflé par un mélange d’oxygène, fait du ‘’saut au contact’’ et vibre avec le public. Un scénario que les plus fantasques n’oseraient pas offrir aux plus irréductibles de leurs fans, mais que lui a joué avec délectation.

C’était parti pour ‘’casser la baraque’’ comme il l’avait promis quelques minutes plus tôt, la star inaccessible à la presse locale. En quelques heures, il s’est transformé ou confirmé sa marque de véritable bête de scène, capable de tenir son public, sans relâche.

Tenu à bout de bras par des fans surexcités, Akon s’est pavané au-dessus de la foule, au grand-dam des préposés à sa sécurité, mais, également des éléments de la sécurité civile qui ont vu leur travail de secouristes prendre une ampleur sans commune mesure avec de nombreux cas d’étouffement et d’asphyxie. Qu’importe !

Pour l’auteur de ‘’Ghetto’’, il fallait communier au vrai sens du terme et la bulle qui a tournoyé entre les mains de ses nombreux inconditionnels. Akon lança son tee-shirt au public et prit une ondée avec des bouteilles d’eau minérale.

Comme pour narguer ce frisquet vent qui enveloppe la vielle ville, la star mondiale sauta de nouveau vers l’inconnu, en fendant la foule massée aux premières loges de la Place Faidherbe. Le show de Saint-Louis pouvait démarrer pour une seconde heure de bonheur et d’ivresse.

Le chanteur noir qui revendique partout sa ‘’sénégalité’’ n’a pas lésiné à offrir en guise de cadeau de fin d’année à toute cette ‘’race’’ de jeunes africains, fiers de voir leur idole mettre fin à la 3e édition du Festival mondial des arts nègres.