Affrontements meurtriers entre les forces de sécurité et des terroristes au sud de la Tunisie

Avant l'aube ce lundi, des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité tunisiennes et des terroristes à Ben Guerdane, sur la côte au sud du pays, à une trentaine de kilomètres de la frontière libyenne. Selon la TV publique Wataniya, des échanges de tirs ont débuté à la suite d'une tentative d'attaque contre un poste de la garde nationale et une casernemilitaire.

La situation a été maîtrisée par les forces sécuritaires et militaires, a confié à l'Agence Tunis Afrique Presse le chargé de communication auprès du ministère de l'Intérieur, Yasser Mosbah. 

Cinq victimes civiles seraient à déplorer, selon une source dans l'armée qui s'est confiée à Reuters. Une petite fille de 3 ans auraient également été tuée par balle. Cinq autres personnes ont été blessées. Selon l'AFP, quatre victimes civiles seraient à déplorer. Deux agents sécuritaires auraient également été tués. Un soldat tunisien a également été blessé.

«Les unités sécuritaires et militaires ont pu tuer 21 terroristes et en arrêter six après que les postes de la Garde nationale et de la police ainsi que la caserne militaire ont été visés par des attaques simultanées de la part de groupes terroristes armés à Ben Guerdane». 

Un journaliste de Reuters relaie que «le nombre des terroristes infiltrés à Ben Guerdane est estimé de 60 à 70 individus.» Aucune source ne précise encore officiellement l'affiliation de ces terroristes. 
Des patrouilles de l'armée «se sont déployées dans la ville de Ben Guerdane et ont sécurisé ses accès», a ajouté Rachid Bouhoula. Dans un communiqué succinct, le ministère de l'Intérieur a incité les habitants à rester chez eux et mis un numéro vert à disposition. Les écoles ont été fermées. Les routes en direction du nord vers les villes touristiques de Zarzis et Djerba ont été coupées.  

Mercredi dernier, cinq extrémistes  de Daech venus de Libye et retranchés dans une maison ont été tués lors d'une opération menée par des unités de l'armée, de la garde nationale (gendarmerie) et de la police dans Ben Guerdane. Un civil avait également été tué par une balle perdue, et un commandant blessé à la tête. Au moins quatre des extrémistes étaient de nationalité tunisienne, d'après les autorités.