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Politique

Annonce de la démission de Bouteflika: les réseaux sociaux s'agitent en Algérie

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Les Algériens réclament non seulement le départ du président Bouteflika mais aussi la fin d'un système.

Lundi 1er avril, la présidence de la République algérienne a annoncé, dans un communiqué cité par l’agence de presse officielle APS, que le président Abdelaziz Bouteflika démissionnerait avant l’expiration de son mandat, d'ici au 28 avril. Aussitôt, les réactions des internautes ont déferlé sur les réseaux sociaux.

Le diable se niche dans les détails et cette annonce n’y fait pas exception. Le communiqué de la présidence algérienne indique que d'« importantes mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'État durant la période de transition » seraient entreprises, sans toutefois préciser lesquelles. C’est justement ce qui a, en premier, interpellé les internautes.

Méfiance et impatience

Certains twittos restent sceptiques : « Le 28 avril ? Plutôt un 28 à l'envers... Il s'est donné jusqu'à 82 ans pour démissionner », lance l’un d’entre eux. « Je ne sais pas pourquoi, à l'annonce de la démission de Bouteflika, le film "Gremlins" m'est venu en tête ! », ajoute un autre. Certains s'impatientent : « On a hâte de reconstruire le pays que lui et son pouvoir mafieux ont détruit ». Les plus virulents dénoncent une énième tentative « contre le peuple, avec ce chantage de l’échéance de fin de #mandat ».

La plupart affichent leur incrédulité face à cette annonce. Les messages du type « Un communiqué de la présidence le 1er avril ! Non mais, sérieusement, qui peut y croire ? » ou encore, « Ne vous réjouissez pas trop. Demain, on annoncera que c'était un Bouteflika d'avril », pastillent les réseaux sociaux.

Un premier pas

Des internautes se réjouissent de la nouvelle : « Bouteflika va démissionner pour répondre à la demande du peuple ! Voilà enfin une sage décision ! », et « C'est une première victoire. N'oublions pas qu'on nous parlait, il y a encore un mois, de 5e mandat. » D'autres, en revanche, estiment que le compte n’y est pas :« Bouteflika démissionne ? Manque plus que ceux qui tirent les fils... »

Puis, le ton monte sur les réseaux sociaux : « Nos revendications n'ont jamais été seulement son départ, on a envahi les rues pour dire aux oligarques corrompus que nous ne reculerons jamais ».

Rumeurs

Certains twittos annoncent sans preuve formelle : « Il est dans le coma », ou « dans un état de respiration artificielle. », « Ayant l'habitude des coups tordus des gouvernants algériens, je me demande si #Bouteflika ne serait pas en fait décédé... », s’interroge un internaute.

Enfin, plusieurs se sont égarés sur la Toile : « Que le peuple français et les gilets jaunes s’inspirent du peuple algérien », écrit un twittos, en déclenchant au passage de vives réactions : « Les Français n’ont pas attendu 20 ans pour changer de président, on est en démocratie nous ;) », lui rétorque-t-on.

Rappelons que, selon les termes de l'article 102 de la Constitution, le président du Conseil de la nation, après une transition de 45 jours, assumera les fonctions de chef de l'État pendant une période maximale de 90 jours au cours de laquelle l'élection présidentielle sera organisée en Algérie.

♦ Rumeurs sur les réseaux et guerre médiatique

Les réactions à l'annonce de la prochaine démission d'Abdelaziz Bouteflika sont très mitigées. D'abord, parce que de nombreux Algériens souhaitent voir du changement à la tête du pays et demandent le départ de nombreuses personnalités politiques. Mais aussi, parce que le climat n'est pas propice à la sérénité. Différents groupes d'intérêts semblent régler leurs comptes via médias interposés.

Alors que les médias officiels annonçaient que le président Abdelaziz Bouteflika allait démissionner, le général Médiene, connu sous le nom de Toufik, ancien responsable des services de renseignement algérien, homme très discret, se fendait d’un communiqué aux rédactions. Dans le texte, il dément avoir eu une réunion avec des agents des services de renseignement de pays étrangers.

Car depuis plusieurs jours, réseaux sociaux et télévisions privées bruissent de rumeurs, plus ou moins fondées, mais qui font réagir personnalités et institutions qui multiplient les communiqués de démentis. Ainsi, la télévision Chourouk a annoncé sans sourciller un déploiement de membres de la gendarmerie dans la capitale, ce qui n’était pas vrai, provoquant une vague d’inquiétude puis d’indignation.

Ce même journal est la cible d’une campagne sur les réseaux sociaux. Les internautes lui reprochent de manipuler l’opinion pour pousser les Algériens à soutenir l’implication de l’armée dans la situation politique. Un enseignant de la faculté des sciences de l’information va jusqu’à dire que les chaînes de télévision privées sont désormais un risque pour la sécurité nationale.



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